Délicat manège
Tourne, tourne, tourne manège
Mélange toutes les couleurs
Apporte toutes les saveurs
En quelques délicats arpèges
Vole, vole, vole l'avion
Emporte le ciel et la terre
Envole-toi dans l'éphémère
Comme un délicat papillon
Saute, saute, saute cheval
Trotte cette chanson heureuse
Galope la vie amoureuse
Délicats instants de cavale
Joue, joue, joue ma petite fille
Rêve en dansant dans le bonheur
Songe, offrant le doux de ton cœur
Ton délicat regard scintille
Tourne, tourne, tourne manège
Mélange en douceur les amours
Apporte-les nous pour toujours
En un délicat sortilège
Deux ombres
Deux ombres qui entrent
Une petite, une grande
Deux ombres qui entrent
Et deux mondes qui s'attendent
Deux ombres qui s'arrêtent
Une petite, une grande
Deux ombres qui s'arrêtent
Et deux mondes qui s'entendent
Deux ombres qui partent
Une petite, une grande
Deux ombres qui partent
Et deux mondes qui s'étendent
Songe d'été
Quand vint l'instant de partir
Naquirent les pleurs
Perdus dans quelques désirs
D'une vie de fleur
Des pétales de sourires
Parfums de candeur
Se dessinent les plaisirs
En mots de bonheur
Sentir le rêve bleuir
En attendant l'heure
Des caresses à venir
Au cœur de nos cœurs
La vie est un jeu
J'ai envie d'être avec elle,
De pouvoir jouer comme elle
Maintenant, tout simplement.
Deviendrais-je raisonnable ?
Juste faire comme avant
Et m'envoler avec elle
Dans un de ces jeux cannelle
En m'amusant gentiment.
Deviendrais-je raisonnable ?
La vie est-elle une fable
Où chaque instant est amour ?
Elle devient désirable :
Je suis aujourd'hui capable
De l'inventer chaque jour.
Flamme
Le terrain de jeu
Assis au bord du bac à sable,
Il attendait tout sagement
Le chaud de la pluie et du vent.
Le ciel semblait si désirable.
Il repensait à cette étoile
Qui rendait comme inévitable
Qu'aujourd'hui se lève le voile.
Blotti, il sentit la douceur
De ces perles contre son cœur.
Ainsi s'est commencée la toile.
Petite morale
Ciel voilé Terre déserte
Rencontre
Bleu ciel Vert tendre
Automne
Soleils levant
Douce rosée
Rêve éveillé
Soleil couchant
Ciel orageux Terre inondée
Inaccessible
Confiance
Tu as perdu ta confiance.
Sur le chemin de la vie,
Tu as trouvé ton envie ;
Le début de la défiance.
Tes yeux brillent sans soucis
Se croyant au paradis ;
Tu aimes dans l'insouciance.
Tu m'offres dans son étui
Ton cœur le jour et la nuit ;
Je n'ai aucune méfiance.
Tu as gagné ma confiance.
30 juin
Tiens, voilà un nouveau jour
Rien que pour toi ! Ce bleu ciel
Emmène en toi un soleil
Nouveau, scintillant et beau.
Touche du doigt le désir,
Enivre-toi de plaisir
Juste à l'instant où le chaud
Unit le doux du sommeil
Infime et le tendre miel
Naissant en ce jour d'amour...
Le 30 juin est un si beau jour !
Posée, le temps d'un chemin
(petit récapitul)
Posée sur le bord de ton nombril...
Jusqu'où pouvons-nous nous envoler ?
Cela m'intrigue sérieusement...
(intrigue, envoler, nombril)
J'ai rêvé de te découvrir,
d'avoir du temps, plus de temps encore
et de constater un vol sans fin,
(constater, temps, rêvé)
Investir ton corps complètement,
te faire plaisir, infiniment,
et emprunter de nouveaux chemins.
(chemin, plaisir, corps)
Le rêve est parfois réalité.
Je suis Baudelaire
Je suis Baudelaire, l'air de rien !
Entre paradis artificiel
Et imaginaire au cœur du ciel,
Pourrais-je écrire les fleurs du bien ?
Je suis Verlaine, l'air en chemin !
Sage jadis dans l'ode en cœur,
Ecrirais-je l'hombre du bonheur,
Cette ombre que tu tiens dans tes mains ?
Ou Apollinaire, tête en l'air !
Guettant de nos alcools les humeurs,
Quand se soldent toutes nos valeurs,
Ecrirais-je un recueil éphémère ?
Ou encore Voltaire, en philosophe !
Mélangeant candide ingénue
A une tragédie saugrenue,
De mes mots reste l'apostrophe...
Mots dits
Certains mots sont de douceur :
Leurs caresses sont tendresse
Nous comblant de gentillesse.
Ils emportent notre cœur.
Certains mots sont de douleur :
Leur malheur brûle notre âme
En intensifiant les drames.
Ils arrachent notre cœur.
Tu les as dits et écrits.
Ils sont enfouis comme des cris
Et me marqueront pour toujours.
Ils n'ont été que méprises
En passant du grand amour
A la grosse bêtise...
Parfums d'altitude
C'est un chemin en partance dans la montagne
Pas loin d'ici
Dansant dans le ciel quand la tentation nous gagne
Le paradis
Parfums d'altitude
Un vent de soleil
Prend nos habitudes
En mille merveilles
Pour nous emporter
En glissant sous le doux feuillage d'automne
Le cœur ouvert
Deux ombres sillonnent le sentier qui fredonne
Le chant de l'air
Parfums d'altitude
Un rêve éveillé
Sort des habitudes
Nos yeux envoutés
Pour l'éternité
La mort de l'automne
A chaque fois qu'une feuille tombe,
Je crois voir apparaître l'automne
Qui se pose délicatement
Sans que jamais cela ne m'étonne
Quand se jette un sort sur notre tombe :
Cette couleur rouge
Sombre. Son sang bouge
Dévoilant ma mort.
Elle virevolte et tourbillonne
Dans le ciel noir qui s’enfuit en trombe,
Qui se dérobe indéfiniment
Sans regarder la triste colombe
Qui se cache et enfin m'abandonne
Laissé à mon sort.
Alors elle enlace
Notre temps qui passe.
A chaque fois qu'une feuille tombe
Sans regarder la triste colombe,
Je me pose délicatement
Dans le ciel noir qui s’enfuit en trombe
Quand se jette un sort sur notre tombe.
Cette couleur rouge,
Alors elle enlace.
Dévoilant ma mort,
Elle virevolte et tourbillonne.
Sans que jamais cela ne m'étonne,
Je me dérobe indéfiniment.
Je crois voir apparaître l'automne
Qui se cache et enfin m'abandonne.
Laissée à mon sort
Sombre, son sang bouge
Notre temps qui passe.
Emmène-la
(lettre à Jean)
C'est dans les arbres qu'elle s'allonge ;
Son cœur rouge palpite dans l'air
Sombre. L'enveloppant de sa chair,
Lentement, la montagne la ronge.
L'atmosphère est calme et délicat
Evoquant l'amour vu de la terre.
Elle s'imbibe de cette sphère
Et de la beauté de son éclat.
Un jour, nous avons marché au bord
Rêvant qu'elle serait notre port.
Mais je n'ai pas su la conquérir.
Ici, ronde, posée sur la dune,
Je ne peux que l'observer partir.
Emmène-la pour moi sur la lune.
Nuit
La nuit est parfois muette !
Elle me délaisse, las,
Me blessant à chaque pas,
Dans ta lumière violette.
Puis le temps chute en décrus
Me perdant en transparences
Dans les atroces souffrances
De tous tes mots disparus.
Le soleil évidemment
Le soleil évidemment
Nous souhaitons l'ombre ensemble
Ressentir juste un instant
Ce doux frais qui nous rassemble
Puis chercher et trouver l'eau
En profiter sous l'ombrelle
S'imaginer en bateau
Et attraper la tendresse
De ces gouttes de fraîcheur
De leurs charmantes caresses
Enfin rafraîchir son cœur
Faire glisser un glaçon
D'une façon sensuelle
Sentir du froid le frisson
Le soleil évidemment
à suivre
plus tard...
Le coeur en feu
Tu allumas une étincelle
Eclair dans le ciel
Incendie sur terre
Dans ton cœur, tu cherchais la flamme
Des journées entières
Des nuits étrangères
Tu n'avais pas besoin de ça
D'instants qui commencent
Pendant si longtemps
Tu ne voulais pas nous brûler
Petite lueur
De douceur d'un jour
Mais ce n'était qu'une chanson
Comme une inconnue
Perdue dans la rue
une courbe
juste une courbe
un doux rêve qui se déhanche
une pensée en avalanche
qui se recourbe
à l'élégance
de ce destin imaginaire
aux mille parfums éphémères
de l'insouciance
délicatesse
de l'ombre d'une silhouette
dans l'éclair de cette allumette
enchanteresse
et dans mon cœur
cette fine courbe se perd
dans mes tendres regards ouverts
à sa douceur
Ma soeur
Je t'aime ma sœur
Je t'aime mon cœur
Je veux tant t'admirer
Je veux te ressembler
Être ton miroir
Être aussi l'espoir
Je veux ce que tu as
Je veux ce que tu es
Être ce modèle
Être aussi fidèle
Je veux ta perfection
Je veux tes émotions
Je veux être toi
Je veux être moi
Le ciel et moi
Tu voyais l'essentiel,
Je regardais le ciel.
Je n'en voulais pas plus.
Etait-ce artificiel ?
Tu parlais à voix basse,
J'occupais ton espace
Dans nos sous-entendus.
Est-ce ainsi qu'on s'embrasse ?
Tu voyais la chapelle
Et moi la tourterelle
Au feu inattendu.
Comment l'amour s'appelle ?
Tu as subi l'orage.
J'ai vu le poids de l'âge.
En un malentendu,
Il m'a mordu de rage.
Ta vie est devant toi,
Ma vie, derrière moi.
Comment aurions-nous pu
Conjuguer nos émois ?
Complexe
Si complexe est son regard
Qu'il se perd sans un retard
Dans mes yeux
Je cherche les sentiments
Tout au fond ce qui les rend
Si pluvieux
Si complexe est tout son corps
Qu'elle en cache des remords
Fallacieux
Elle cherche les défauts
Offrant sa vie à des mots
Si furieux
Si complexe est dans son cœur
L'illusion de nos bonheurs
Harmonieux
Je cherche dans ses raisons
Le chemin des déraisons
Insidieux
Si complexe est son dessein
Caché derrière des saints
Malicieux
Elle cherche hors de l'éther
Un monde loin de l'enfer
Silencieux
La chasse
Toute apeurée au bord du pré,
Délicate en sa belle robe,
Les pieds dans l'herbe, elle, si probe,
Allait-elle franchir le gué ?
L'innocence de son regard
S'illuminait d'une étincelle.
Mais, pour la belle demoiselle,
N'était-il pas déjà trop tard ?
Elle hésita, puis fit un pas,
Mis un pied dans l'eau ; l'au-delà ...
Elle avait franchi la limite.
Le coup fut sec, net et précis.
Elle vacilla, frémit.
Sa mort était, sur terre, écrite...
Nuit blanche
Dans la longue nuit blanche,
Notre fil s'est noué
Quand le ciel s'est troué
En la morte avalanche
De ton silence.
Accroché à l'absence,
Le temps est suspendu
Sur la terre perdue
Qui cherche la présence
De ton étoile.
Se recouvre d'un voile
L'amour éparpillé
Dans tes yeux désolés
Quand l'oiseau se dévoile
Sur cette branche.
La chanson de la varicelle
Gratte, gratte, gratte, ces boutons
Au bout de mon menton de poupon
Non, non, non, non, non, cela chatouille
Je ne veux pas être une grenouille
Gratte, gratte, gratte, mes oreilles
Je ressemble à la rouge groseille
Non, non, non, non, non, cela gratouille
Je ne veux pas être une citrouille
Gratte, gratte, gratte, mes beaux yeux
Oh là là , cela ne va pas mieux
Non, non, non, non, non, cela démange
Je ne suis qu’un charmant petit ange
Gratte, gratte, gratte, varicelle
Au bout de mon nez de tourterelle
Non, non, non, non, non, ne pas gratter
Je suis la princesse de beauté
Glisse, glisse, glisse, maladie
Regarde comme je suis jolie
Oui, oui, oui, oui, oui, adieu bouton
Maman, chante-moi une chanson...
(Pour deux petites belles atteintes de varicelle…)
Réceptive
Ta tête sur ma cuisse
Tes baisers bien présents
Je lâche tendrement
Et entrouvre mes cuisses
Tu es présent en moi
Et il me trouve belle
En ce moment si belle
Qu'il a envie de moi
Je te sens agréable
Dans mon corps malléable
Quand monte l'émotion
Tu es préliminaires
Ouvrant mes sensations
Prise entre ciel et terre
Souvenirs
Je ne me rappelle pas de toi.
Ma mémoire s'est brisée dans le jeu
Du temps.
Les images se faufilent
Et lentement se défilent,
Reste cette immense file
De mots perdus et futiles.
Le passé de nos étoiles
S'est dilué et se voile.
Apparaît la sombre toile
Qui plus rien ne me dévoile.
Assis devant cet espace
Des images qui s'effacent,
Je perds dans mon cœur ta trace
En ces vides qui m'enlacent.
Jusqu'au bout de mes doigts, celle
Qui est là et m'ensorcelle,
Repart sur la mer fidèle
Et notre amour se morcelle.
Aujourd'hui que reste-t-il de moi ?
S'enfuient de ma mémoire les feux
D'avant.
Rêve ou cauchemar
J'ai vu passer dans mon cauchemar
Ce fantôme élancé au hasard
Glissant dans ma nuit tel un lézard
Entre mon sommeil et ma paresse :
Une déesse.
En cherchant au fond de l'univers,
Je me promenais les yeux ouverts.
Elle était allongée dans le vert,
Sa chevelure au vent aussi belle
Qu'une dentelle.
Entre rose-soleil et bleu ciel,
Dans l'infini s'ouvrit un oriel
Reliant nos espaces essentiels.
Divine, elle me fit la caresse
De sa tendresse.
Comme ses doigts courraient sur l'humus,
Elle écrivait ma vie en rébus.
Je parcourais les monts de Vénus
Peignant du bout des doigts l'aquarelle
D'une chapelle.
Posé son cœur vibrait sur le sol.
Son sang pénétra tel un alcool
Dans mon âme prenant son envol.
Puis, elle implosa dans la sagesse
De sa jeunesse.
Le ciel m'envahissait dans le soir.
Sans que je n'ai pu voir l'éteignoir,
L'arc-en-ciel se recouvrait de noir.
Ne restait que la lueur fidèle
D'une chandelle.
Sur la route
Sur la route
S'éloignent tous mes doutes
S'envolent mes pensées
Insensées
Sans bêtise
Au bon endroit assise
Et le bon invité
A côté
Elle roule
Comme le temps s'écoule
Loin de tous les sanglots
Sans un mot
C'est un ange
Rejoignant la mésange
En son doux nid charmant
Souriant
Elle rêve
De redevenir Eve
De créer le paradis
Juste ici
Sur la route
La terre à son écoute
Attend du ciel la pluie
Une nuit
Le chemin
Le chemin grimpe,
Le chemin grimpe
Et je te suis.
Les branches bruissent
L'air qui esquisse
Le temps qui fuit.
Le ciel accueille
L'ombre des feuilles :
Le soleil luit.
Le temps s'arrête
En tête à tête
Sans aucun bruit.
Nos cœurs dirigent,
Nos corps se figent
En un seul fruit.
Et je t'embrasse,
Et tu m'embrasses
Jusqu'Ã la nuit.
Ce n'est pas le même ciel
Tu as refermé la fenêtre
Et tiré les rideaux sur nous
Tu as interdit à nos lettres
De vivre encore un peu en nous
Le vide du ciel est immense
Tu as effacé chaque étoile
Maintenant aucune ne danse
Rien du passé ne se dévoile
Aujourd'hui tu es loin d'ici
La lumière est mon désespoir
Aucun signe et aucune vie
Ne reste qu'une couleur : noir
Les chemins du monde défait
Ne sont que des nœuds de détresse
La vie plonge dans le jamais
En me noyant dans la tristesse
Le soleil n'a pas vu la lune
Il l'a laissée, elle s'enferre
La mer a quitté cette dune
Et la nuit s'étend sur la terre
Perdu dans un rêve
Je rêve : tu es lÃ
Simplement dans mes bras
Un délicat nuage
Perdu dans un autre âge
Je rêve de ta main
Qui glisse en ce chemin
Une douce tendresse
Perdue dans tes caresses
Je rêve de tes yeux
Illuminant mes cieux
Deux brillantes étoiles
Perdues dans les étoiles
Je rêve de ta bouche
Qui lentement me touche
Un baiser de douceur
Perdu dans ma torpeur
Je rêve de tes seins
Au doux de leur satin
Deux perles déposées
Perdues dans la rosée
Je rêve de ton âme
Ta puissance de femme
Le charme de tes peurs
Eperdu dans mon cœur
Je rêve de demain
D'une journée sans fin
D'une journée si belle
Allongé dans tes ailes
Parfums
Dans les absences de ma mémoire
Au tréfonds de la profonde armoire
Où se terrent mes plaisirs défunts,
Se cachent tes délicats parfums.
Ils ont la couleur des yeux humides
Eclairés du bleu d'un ciel rigide,
La force d'un orage brutal
Au coucher d'un soleil matinal.
Leur naissance dans un feu de paille
A engendré toutes mes entailles
Puis de mes pensées, la fluidité.
Alors, ces parfums, en un point réduit,
Ont disparu dans la volupté
En mélangeant mes jours et mes nuits.
Espiègle promenade
Au doux de l'allée vaste
Ombragée des tilleuls
Et de leurs charmes chastes,
Se trouve la fontaine.
Près de la citadelle,
Déjà pour mes aïeuls,
Par-dessus la Bonnelle,
C'était une fredaine.
Nous glissions dans la grotte,
Quand chantait la hulotte,
Pour des regards cacher
Nos malicieuses bouilles
Qui venaient là compter
Fleurette à la grenouille.
Tuer sans un mot
Ton silence me tue.
Je cherche dans mes mots
Le reste de tes mots
Qui fuient de plus en plus.
Au fond du sablier,
Je regarde chacun
Qui me quitte sans fin
Vers un temps oublié.
Tu n'es que la complice
D'un terrible supplice,
Du temps qui, goutte à goutte,
M'arrache la mémoire,
M'enfonçant dans les doutes
Au cœur de la nuit noire.
Trio
Quand, sur un petit chemin,
S'égare une jeune fille,
Se commence l'amourette.
Là , dans son cœur, nait la flamme
Qui la voit devenir femme
Au charme de la forêt.
Alors, souffle à la maison
L'orage de l'adultère
Et elle redevient mère.
Parking
Sur le vieux parking de pierres grises
Juste au bout de ce premier chemin
S'est oubliée dans nos peurs la bise
S'évanouissait notre bêtise
Alors que naissait la gourmandise
Que nous remettions au lendemain
Sur le vieux parking de pierres grises
Juste au bout de ce premier chemin
Amour en fleurs
Ce n'était qu'un coquelicot
Rouge vermeil, un petit cœur
Epanoui, comme un bateau
Sur les flots bleus de la douceur.
Il attendait la ritournelle,
Une chanson d'une amourette
Entre la terre et l'étincelle
Du temps du ciel, la violette.
Il la trouva sur un chemin
Et s'envola dans l'auréole
De sa beauté, main dans la main,
Posant son cœur dans sa corolle.
Faux départ
Perdue, désorientée,
Elle part et elle pleure :
Des larmes instantanées.
Pourquoi ? N'était-ce qu'un leurre ?
Elle a cru la rivière,
La symbiose parfaite,
En s'offrant toute entière
A sa nouvelle défaite.
Mais il n'a pas su lui dire,
Encore moins lui apprendre,
Ce qu'il savait lui écrire.
Comment peut-elle comprendre ?
Elle part : la vie l'appelle.
Une cour, deux yeux sincères,
L'enfant lui dit : « tu es belle
Comme mille fois la terre. »
Rares
Perdu entre héliotropes,
Amarantes et hysopes,
Je m'éprends de leurs fragrances,
L'exhalaison des essences.
Sur les mousses saxicoles,
Je reste cet amnicole
Regardant les encyclies
Dans l'églogue de l'oubli.
Ne suis-je qu'un anachorète
A la rime accidentelle
Bien loin d'être un exégète ?
Alors pour me faire taire :
Cimeterre ou alumelle
Ou simplement Baudelaire ?
[Parfois, c'est vrai, je me perds
Dans tout ce vocabulaire.
La simplicité éclaire
De sa lumière mes vers.]
Se mire l'oeil
Le matin se déchire le voile,
M'enivre ton parfum volubile
Qui s'envole sous le paravent
D'où je regarde les cieux qui rêvent.
Tes sentiments glissent sur ta tige
Se transformant en bulle de neige.
Dans ces instants, d'aller en retour
Sur la terre, me laissent rêveur
Tous les présents m'allant à ravir
En n'attendant que de te revoir.
Mais, dans le foin, tu es cette aiguille
Qui, Ã l'automne, est une feuille
Allant se cacher sous le soleil.
Je recherche où se mire ton œil.
Le silence
Le silence est cru
Chaque mot s'envole
Rejeté et nu
Chaque mot s'envole
Comme un mauvais sort
Le silence est dur
C'est une lumière
Qui étreint le pur
C'est une lumière
Qui éteint le jour
Le silence est froid
Il n'a aucune ombre
Et aucun émoi
Il n'a aucune ombre
Autre que la mort
Le silence en toi
Me pénètre encore
Plus fort chaque fois
Me pénètre encore
Et toujours d'amour
Col
Alors que la montagne s'élève,
Qu'emmitouflé sous un pull s'achève
Le délicat chemin de l'éveil,
Tranquillement pointe le soleil.
Heureux, je sens la montée brutale
Dans cette harmonie presque bestiale
Qui nous emmène vers un sommet
Où nos âmes battent sans arrêt.
Se glisse le jour entre les monts
Comme l'amour sous le doux plafond
Et nos deux regards soudain s'envolent.
La nature apporte les parfums
Se liant aux nôtres qui s'affolent ;
Nous franchissons le col du destin.
Feu
Le soleil au zénith, s'allonge la tendresse
Sous les feuilles dorées par les douces caresses
Du frais vent automnal ; la bise du désir
Enveloppe nos corps de toute sa finesse.
L'harmonie des mains dépose la flanelle,
Se dessine alors sur nos peaux l'aquarelle
De ce feu intérieur près à nous envahir.
Pénétrant de chaleur nos envies irréelles.
L'équilibre atteint le paradoxe dense
De ce calme abandon dans la brûlure immense ;
Ce feu de liberté renverse le plaisir
En des émotions à la plénitude intense.
En un léger soupir de sensualité,
Délicat mouvement de sensibilité,
Nos âmes sont venues à tendrement jouir
Quand s'est allumé le feu de la pureté.
Douce (bulle d'eau)
Quand
Il pleut,
Nous, heureux,
A découvert,
Nus comme des vers,
Nous recevons l'eau douce,
Nous profitons de la mousse.
Maintenant le miel nous attend.
Douce (fine pluie)
C'est au frais d'un matin quand
Tu rentres fatiguée. Il pleut
De doux baisers sur nous, heureux,
Plongés dans l'eau, à découvert,
S'amusant, nus comme des vers.
Tous deux, nous recevons l'eau douce
Et nous profitons de la mousse.
Maintenant le miel nous attend.
Bleu
Douceur enchantée de ce bleu
Posé devant mes yeux, heureux,
Il brille telle l'étincelle
Qui m'emporte sous le soleil,
Plongeant entre pourpre et vermeil,
Mon cœur sous la fine dentelle.
Ma main se glisse dans l'espace,
Trouvant des étoiles la place.
La lumière écarte le noir,
Elle dévoile sa nature,
Faisant que chaque souffle dure
Jusqu'Ã en confondre aube et soir.
Le bleu, dans mon âme, résonne,
C'est le bruit du vent qui chantonne
En nous apportant sa clarté.
Alors, je cueille sa caresse :
Elle devient sainte déesse
Mélangeant au ciel sa beauté.
La balançoire (boule des espoirs)
Délicatement bercé,
Je me laisse emporter
Par la balançoire.
La solitude
De l'espoir
D'un soir
Part...
La balançoire (haut désespoir)
Délicatement bercé,
Las, je me laisse emporter,
Porté par la balançoire.
En ce soir, la solitude
Lasse étude de l'espoir
Dans le désespoir d'un soir,
Te voit qui t'égare et part....
Fibre parfaite
La
Fibre
Parfaite
De l'amour
Se tient simplement
Dans la beauté de ton regard.
(A aucun instant, le ciel ne saurait l'égaler.)
Fibre délicate
La douceur du grain de ta peau reste sur mes mains :
Fibre délicate. Elle a le parfum des matins,
Parfaite osmose entre la tendresse et la chanson
De l'amour. Alors que ma main glisse en pâmoison,
Se tient simplement ton corps allongé tendrement
Dans la beauté de ton regard, de son bleu perçant.
(A aucun instant, le ciel ne saurait l'égaler.)
Oragan
A l'intérieur, le vent hurlait ;
Un mot suffit, celui qui tue.
Mon monde sombre et devient laid :
Je ne suis plus qu'une statue.
Dans mon esprit, je pars, je vais,
Perdue, pourtant je le savais.
Est-il possible de renaître,
Sans, toi, te détruire ? Peut-être !
Serait-ce si extravagant,
De vouloir la vie fastueuse,
De la rendre majestueuse
En acceptant cet ouragan ?
Je vais oublier la beauté,
La noyer dans l'éternité !
Pi
Sur ce cercle
,
LÃ
Où je t'attends
La
Vie est ce tourment
Qui m'étreint au soleil du matin
Hors ton
Regard qui fuit sans fin
Et je tourne en rond
...
Suppléant
Cloué à attendre le néant,
Assis devant ce trou béant,
Je ne suis qu'un mécréant
Attendant, fainéant,
Ton amour géant.
Je vis, créant,
Malséant,
Céans
Sans.
Liberté
A un instant, elle fut chérie.
Sur un banc, elle était ballerine
Dansant à la lumière divine,
Vacillante en étant explorée,
Tendre dans sa douceur révoltée
Au pied de la chapelle sacrée.
Dieu, mais quelle a été ma pensée
Quand mon âme fut interrogée ?
Lentement, ma vie s'est faufilée.
Elle est redevenue régulée.
J'ai accepté d'être emprisonnée.
La vie m'a-t-elle conditionnée ?
Liberté,
Où es-tu ma liberté chérie ?
Le coeur de ses mains
J'ai embrassé le cœur de ses mains
Et j'ai trouvé cet instant divin
J'ai embrassé le cœur de ses mains
Pour que mon amour soit son destin
Pour que ses mains deviennent les miennes
Pour que mes douceurs deviennent siennes
J'ai embrassé le cœur de ses mains
Pour que son amour soit un festin
Pour que le plaisir soit sur son corps
Pour qu'elle puisse frémir encore
J'ai embrassé le cœur de ses mains
Pour qu'elles lui servent les matins
Pour que sur ses cuisses elles glissent
Pour qu'en ses désirs elles s'immiscent
J'ai embrassé le cœur de ses mains
Pour qu'elle en oublie tous les chagrins
Pour qu'elle ne soit pas mon esclave
Pour que mon cœur dans le sien se grave
J'ai embrassé le cœur de ses mains
Et j'ai touché cet instant divin
75 jours entre deux esprits simples
Avant de célébrer ta danse,
Juste avant qu'une fois tu respires,
Je voyage à travers ton empire
Sans imaginer que tu t'élances.
Je n'ai aucune crainte des Dieux ;
C'est dans la torsion de cette course
Que se trouve la répulsion de l'ourse.
Je t'attends avant d'être trop vieux
Quand tu entres dans la pièce en rêve,
C'est à trente images par seconde
Que se transmettent toutes nos ondes.
Puis, vers le ciel, nos âmes s'élèvent.
Constantinople chute de haut.
Est-il si facile de juger
Le vrai de la sensibilité ?
Aujourd'hui, je suis mort à nouveau.
Je voudrais
Je voudrais te dire
Le bon mot, celui
Qui ne peut s'écrire,
Qui, dans tes yeux, luit.
Je voudrais te faire
Le geste, celui
Qui ne peut se taire,
Qui n'est que gratuit.
Je voudrais t'apprendre
Mon amour, celui
Qui ne peut se prendre,
Qui vit jour et nuit.
Je voudrais t'entendre,
Mon amour qui fuit,
Qui ne peut comprendre
Comme il me détruit.
Lenteur
Le temps se mesure à sa lenteur.
L'apathie de l'engourdissement
S'est noyée dans l'alanguissement
De l'instant qui s'étire en longueur.
A chaque seconde, la mollesse
S'inactive au fond de la paresse ;
Chaque mot meurt de sa pesanteur.
Quand la terre espère avec patience,
Le ciel a éteint dans la prudence
Ce qu'il pourrait rester de douceur.
Le temps se mesure à sa lenteur.
D'amour et d'eau fraîche
Qu'il est divin le festin de l'amour,
J'attends
Que tu t'offres les mains grandes ouvertes
Sur ce petit chemin des découvertes.
J'attends
Que chacun de nos pas rime toujours.
Qu'il est doux le silence de tes yeux,
J'attends
Dans tes bras, assis à l'aube du vent,
Que le souffle de ta vie soit devant.
J'attends,
Sans impatience, le regard de dieu.
Quand ton sourire devient une flèche,
J'attends
Que nos corps, dans nos âmes, s'évaporent
Et que chaque direction ils explorent.
J'attends
Que notre vie soit d'amour et d'eau fraîche.
Battement de cil
Sur un simple battement de cils,
Juste un regard sur notre univers,
Celui-ci ne sera que poussière.
Allongé au cœur de ton nombril,
J'ai été conquis par la clairière,
Ce monde à l'endroit et à l'envers,
Aux charmes délicats et puérils.
Voyageant entre terres et mers,
A la merci de tous les grésils,
Nous avons dépassé la frontière.
L'ouragan m'emmena en exil
M'arrachant de l'âme la lumière
D'un définitivement pervers,
Sur un simple battement de cils...
Affamé
Le ventre vide, un désir ardent,
Cœur fatigué, âme misérable,
Insatiable devant cette table
Débarrassée, je claque des dents.
En attendant comme un mort-de-faim,
Je suis boulimique et famélique,
Presqu'un crève-la-faim alcoolique
Qui espère qu'on l'écoute enfin.
Agenouillé loin du ciel divin
Où se distribue le pain, le vin,
Moi, j'attends en vain le désirable.
La faim me tenaille de sanglots,
Mais, parmi tous les mets innombrables,
Je ne suis qu'affamé de tes mots.
L'amour est ce nuage blanc
L'amour est ce nuage blanc
Qui virevolte dans le vent.
Son âme transporte la sève
De nos vies et de notre rêve.
Il a ce doux parfum sucré
Qui glisse sur le temps nacré.
Sa caresse tiède et suave
Nous délivre de toute entrave.
Il a la charmante douceur
De la tendresse dans son cœur.
Dès lors, l'amour nous ensorcèle
Lorsque ce nuage du ciel,
Dans nos yeux, en une aquarelle,
Se transforme en cristaux de miel.
Lente est la danse des mots
Si la musique est une onde,
La parole est cette ronde
Rythmant l'écrit des envies
Qui chorégraphient nos vies.
Lorsque valse la pensée
Ainsi, à la dérobée,
La phrase flâne, soumise
Pour éviter la bêtise.
Dans le ciel, la nonchalance
Se transforme en bien-pensance ;
Si le silence est langage,
Même quand les mots sont beaux,
Ils en perdent leur message :
Lente est la danse des mots.
Petit oiseau
Dans le ciel de mes matins, chante.
Au creux de mes mains, dans les bois,
Encore par-dessus les toits,
Au-delà des montagnes, chante.
D'un battement d'ailes, le monde
S'est découvert pour aller,
Sans jamais risquer de tomber,
Rencontrer l'amour à la ronde.
La vie a été la montée
Vers ce blanc sommet interdit.
C'est notre amour qui a verdi
Dans la beauté de cette allée.
Puis, un léger grain de poussière,
La perte de repères aussi,
Au soleil du dernier midi,
Je t'ai vu fuir dans la lumière.
Quand mon cœur a été touché,
La nuit, soudain, a resplendi
En emportant le paradis.
De chanter, l'oiseau a cessé.
Un sens à ma vie
La vie a-t-elle un sens ?
Quand je sens l'omniprésence
De ce temps dans ton absence,
Quel peut en être le sens ?
Je ne saurais, Ã mon sens,
Rechercher quelle est l'essence
Menant à la quintessence.
N'était-ce que le bon sens ?
Sortant du commun, nos sens
Ont trouvé l'effervescence
Entre amour et indécence.
Etait-ce un sixième sens ?
En pratique, est-ce le sens
De la vie que nos errances
Ont noyé dans les absences ?
La vie a-t-elle un sens ?
Quand elle est à double sens,
J'en perds toute l'innocence
Sur la voie de la démence
Et j'en tombe sous le sens.
Lueur
Assis dans la décrépitude
De ces images d'autrefois,
Je me glisse dans une voix
Dont la douceur me parait rude.
Mais que reste-t-il au final
Dans ces quelques débris de vie ?
Les poussières de cette envie.
Personne ne m'a fait si mal.
Maintenant que la terre pleure,
Cette lumière d'un moment
S'efface inexorablement ;
Cette lueur n'était qu'un leurre.
Ne dis rien...
Je voudrais que tu sois sage
En oubliant ce passage.
Ne regarde pas ta peine
Et expulse la déveine.
Vas et pars où tu le peux
Essaie au moins d'être heureux,
Une autre fois amoureux.
XX n'iront plus par deux.
Plus jamais seront nos pas.
Autrefois n'est que trépas.
Se revoir ne sera pas.
Si tu espères un soir
Avoir un ultime espoir,
Vas au diable apercevoir
Où trouver ton désespoir.
Il n'y a rien dans le noir,
Rien ! Je ne veux pas savoir !
[D'une certaine façon,
Ces mots ne sont que les tiens.
Ils font mal et aucun bien.
Je me fais à ta raison...]
La marchande
Le petit garçon est dans le magasin.
Il regarde avec envie les bocaux pleins.
Ses yeux grands ouverts, il n'a rien à offrir.
Il n'a rien à offrir à part son sourire.
La marchande est là . Là , à le regarder.
Elle ne peut rien. Elle ne peut donner
De ce qu'il regarde dans ces grands bocaux,
De ce qu'il voudrait goûter, goûter là -haut.
Il a encore en tête quelques saveurs,
Quelques odeurs d'un autre temps, d'une autre heure.
Elle le regarde. Elle ne peut lui donner
Ce qu'il attend, mais elle peut raconter.
Raconter celui qui aspire à la vie,
Ces bulles douées aux décalcomanies,
Ces blancs coquillages légers à lécher
Et ces caramels mentholés à mâcher.
Encore ces autres, aux blagues en barres,
Collant à nos dents et qui font qu'on se marre,
Puis ces rubans torsadés et enroulés,
Ces beaux escargots noirs aux cœurs de dragées,
Ces petits durs qu'il faut sucer au passage,
Ceux qui chantent juste pour les enfants sages
Ne disant pas ce qu'ils ont mangé - Motus -
Et puis, les pastilles à l'eucalyptus...
Acidulés, pétillants, multicolores,
Dans ses petits yeux, tous ces mots brillent d'or.
Alors, il ne sait comment la remercier…
Il se contentera d'un léger baiser !
Il repart la tête pleine des saveurs,
La tête pleine de toutes les odeurs.
Elle lui a offert toute la douceur
De ces bonbons avec les mots de son cœur...
La peintre
Sa peinture est étrange et divine.
Sur sa palette n'apparaissent
Que le noir et le blanc
Ne serait-ce un signe de détresse ?
Sur sa palette, c'est émouvant :
La vie est torturée ;
Ses mains semblent pleines de son sang.
Sur sa palette, la vie blessée
Où s'écrit le désert
Se mélange à sa beauté bleutée.
Sur sa toile, se vide la terre
Que son pinceau caresse
Alliant la lumière à l'enfer.
Sa peinture est étrange et divine.
S'élever amoureux
Ce matin, glissant sur le chemin
J'attrapais le bonheur à deux mains.
Il volait devant moi dans le bois,
Il avait la couleur des émois.
Ce matin, des yeux, je l'ai suivi
Dans le ciel. Un nuage d'envies
Le guidait allant vers le soleil
En la lumière bleue de l'éveil.
Ce matin, je n'ai touché du doigt
Que le plaisir d'être auprès de toi,
De sentir ma main dans tes cheveux.
Ce matin, mon âme s'est levée...
Je ne suis pas tombé amoureux ;
Je me suis simplement élevé.
Jarec Puczel - Lovers
Abandon
Il faut bien que tu me comprennes,
Je n'ai vraiment aucune haine
Pour toi : je n'ai que de l'amour !
Mais ma vie suit un autre cours...
Si j'ai choisi de te lâcher
C'est pour, sur ce chemin, marcher.
Je ne te voulais aucun mal,
Mais je te laisse, là , bancal.
Je ne fais que claquer la porte.
Maintenant, crois que je suis morte.
Et si toujours je t'aimerais,
Il n'y aura jamais d'après.
Vois comme je suis désolée
De devoir ton âme briser.
Mais je ne te laisserai rien :
Plus aucun mot, plus aucun lien.
Je t'offre le plus grand silence,
La confiance de mon absence.
Il n'y a dans un abandon
Aucune raison de pardon.
Inattentif et naïf
Je n'ai pas vu le premier regard.
Je n'ai pas vu le premier sourire.
Je n'ai pas vu le premier frôlement.
Je n'ai pas vu le premier trouble.
Je n'ai pas vu le premier chagrin.
Je n'ai pas vu la première ascension.
Je n'ai pas vu le ciel...
J'ai pourtant vu tant de choses.
Je n'ai pas vu le dernier baiser.
Braille
Du bout des doigts
S'apprécie la beauté des signes
En cet émoi
D'une douce plume de cygne
Calme écriture
Sous la couverture du ciel
Une peinture
Recouvrant nos deux corps de miel
Tendre lecture
De la caresse de ta peau
Telle une eau pure
Glissant sur le chaud de ma peau
Du bout des doigts
Se ressent la folle tendresse
C'est toi et moi
Qui nous écrivons nos promesses
Caresses du temps
Caresses de l'instant
Sur la voie du hasard
Dernier commencement
Avant le grand départ
Vois ce temps où j'attends
Cette vie à genoux
Tes mots loin dans le vent
Un dernier rendez-vous
Au coin de cette rue
Qui n'a pas cru en nous
Dans un silence cru
Viens à peine t'asseoir
Voir nos cœurs mis à nu
Un instant percevoir
Avant d'être trop vieux
Une lueur d'espoir
A la table des dieux
Je veux que mon regard
Se gave de tes yeux
Caresses de l'instant
Questionnements et tâtonnements
Pourquoi la mer est-elle bleue ?
Elle reflète les yeux du ciel.
Pourquoi les étoiles brillent-elle la nuit ?
Pour que tu aies envie de les atteindre.
Pourquoi voit-on le soleil et la lune en même temps ?
Il arrive que le ciel caresse la terre avec délicatesse.
Pourquoi y a-t-il des arcs-en-ciel ?
Le ciel et la terre rêvent eux aussi.
Pourquoi le soleil nous brûle-t-il ?
Il n'aime pas faire mal, mais ne sait faire autrement.
Risque-t-on de s'envoler s'il y a beaucoup de vent ?
Vers l'amour ou vers la mort selon la couleur du ciel.
Pourquoi la mer monte-t-elle et descend-elle ?
La mer, à chaque instant, hésite également.
Pourquoi le ciel gronde-t-il de temps en temps ?
Le ciel aussi est parfois malheureux.
Pourquoi le soleil se couche-t-il ?
Le soleil a en lui tellement de peurs.
Pourquoi la nuit est-elle noire ?
Le ciel est parti un soir avec mon espoir.
[Une question existe en ciel...]
Les mots à petits pas
Les mots à petits pas
Se chuchotent tout bas,
Glissent sur le chemin
Et me donnent la main.
Ecoute-les là -bas,
Les mots à petits pas,
Ils frissonnent encore
De nos caresses d'or.
Quand le silence dort,
Que l'on croit qu'il est mort,
Les mots à petits pas
Se couchent dans nos bras.
Disparait le matin
Dans ce ciel de satin,
S'effacent sous les pas
Les mots à petits pas.
La vie n'est pas dans les poèmes
La vie n'est pas dans les poèmes
Elle est cachée dans les baisers
Dans ceux qui sont à nos cœurs chers
Se délivrant en perles rares
Que l'amour ne soit qu'une hâte
Pour transformer tous les baisers
En quelques vers ou en poèmes
Se retrouvant dans le hasard
De nos mots qui dansent enfin
Pour retrouver cette saison
Le coquillage est seulement
Cette nature qui nous porte
Quand nos serments sont sertis
D'une caresse sur ta joue
Mais j'attendrais cette saison
Où les mots reviendront enfin
Et je me livre à ton hasard
J'attends que chacun des mots joue
Le doux des souvenirs sertis
Quand la vie est ce chant qui porte
Ce qu'offre l'amour seulement
Je laisse parler les poèmes
Pour qu'ils s'envolent en baisers
Et te retrouvent à toute hâte
Pour revivre les instants rares
J'imagine tous ces mots chers
Des mots qui ne sont que baisers
Alors je t'écris des poèmes