De malkhouth à Hessed
Ô puissant roi, j'implore ta miséricorde
De mes simples vœux, je n'appelle aucune discorde
Toi qui es le maître de la créativité
J'attends la bienveillance de ton autorité
Que tu vois la magnificence de ta vision
De la funeste tyrannie, une vraie conclusion
Que la connaissance ouvre la porte du tunnel noir
Que les larmes cessent pour la justice et l'espoir
Je suis cette femme couronnée au discernement
Stable, juste. Ton inspiration, j'attends maintenant.
Cygnes
Quel phénomène étrange
Des cygnes blancs se rangent
Et s'entassent sur la plage
Un temps après l'orage
Ils dessinent des images
Et inscrivent dans des pages
De petites pommes, louanges
A dieu et ses archanges.
L'ange déçu
Se poser sur le sol pour un ange
Impose toujours que son monde change
Il peut voir dans les yeux bleus de celle
Qu'il implore que s'arrachent ses frêles ailes
Il attend la sensibilité
Un regard, de éclairs de bonté
Et parfois ne voit que le bateau
Qui le laisse quittant le port si tôt.
Lentement, reste et laisse
Lentement vient le vent
Reste et laisse ses caresses
T'envahir doucement
De toute sa pâle tendresse
Lentement vient l'eau
Reste et laisse sa langueur
T'habiter du très haut
Pour un temps de bonheur
Lentement vient le feu
Reste et laisse sa chaleur
Entrer dans tes beaux yeux
Et exploser d'ardeur
Lentement vient la terre
Reste et laisse son doux froid
Te pénétrer entière
Et subir ses émois
Lentement vient le ciel
Reste et laisse ses couleurs
Aller du bleu au miel
Et emporter ton cœur.
Un autre volcan
Je crois que je suis seul. Certes pas le seul
A ressentir cela, c'est certain
J'en suis bien conscient.
Mais Chaque matin
Lorsque j'ouvre les yeux, Je suis tout seul
Pour gérer toutes ces montées de stress,
D'angoisse et d'énervements qui montent
Du centre du monde, montent et me démontent
Jusqu'à me pousser à la détresse
Puis attendent à peu près sagement
Au niveau de la chambre magmatique
Me laissant comme un fou alcoolique
Enfin, reste à savoir maintenant
Quel est mon mode de fonctionnement
Que suis-je ? Effusif ou explosif ?
Je crois que malheureusement
L'avenir nous le dira sûrement
Ne l'oublie pas, sois compréhensif.
Parenthèses
Parfois la vie s'écoule de façon imprévue. Le ruisseau d'un coup remonte vers l'amont, les gouttes de pluie retournent aux nuages, le soleil se lève tard le soir et il fait noir. Le temps se met entre parenthèses et se suspend. Cela m'est arrivé, il y a peu de temps. Difficile à croire dans ce monde noir et blanc. C'est vrai que cela surprend et que certains ne peuvent comprendre, même ceux qui participent peuvent se laisser prendre. En cette journée ensoleillée, j'ai du mal à ne pas rêver de ce temps particulier hors du temps, hors de la vie. Emporté par-dessus les montagnes, dévalant la campagne, enjambant les lacs, je suivais ce chemin impossible, inaccessible voire incongru. Il empruntait des voies inconnues et embrassait la vie de façon soutenue. Mais chaque rêve a sa fin et ses significations. A ce jour, je n'en vois que le bout et souffre d'en comprendre le sens. Les couleurs se sont déposées. Depuis la nature a repris son cours impassible. Chacun interprète les signes et les gestes à sa façon et pense avoir raison, ses bonnes raisons. Nous ne pouvons vivre entre parenthèses mais nous ne pouvons, non plus, en faire la totale abstraction. Le monde qui nous entoure est en mouvement perpétuel et oublier de l'observer peut être mortel; tout comme nous. Seuls certains mots sont immortels...
Coquilles
Certaines coquilles sont bien vides
Nul poussin à l'intérieur
Uniquement un grand vide
Invisible à l'extérieur
Il en est de même des mots
Certains prennent vraiment leur sens
Dans nos actes mais d'autres mots
Sont comme les vapeurs d'essence
Fragilité d'un monde jaloux
Parfois nous avons le sentiment d'être prêt
Comme si la vie nous tenait à son crochet
Mais tout n'est qu'illusion elle ne tient qu'au fil
Tenu qui nous accroche à ce monde fragile
Nous gesticulons tels de petits patins
Cherchant des solutions au clair du matin
Alors que nous pensons être maître du monde
Ce n'est qu'elle qui nous ronge comme une bête immonde.
Et toi, où irais-tu ? Où irais-tu avec moi ?
Sinon, avec toi, je crois que la destination n'est pas l'élément important, C'est plus l'envie d'y aller ensemble et de vivre quelque chose ensemble. Londres, Berlin, Moscou, le lac Balaton, la Croatie ou autres, seraient des destinations intéressantes. Cela pourrait être le fin fond de la Corrèze ou la Mongolie. Je crois que si nous avions la chance de pouvoir voyager tous les deux, la destination n'importerait pas. Plein d'envies. Mais il y a tant d'endroit et des fois on n'imagine même pas. Il y a tant à voir.
C'est pour cela que le petit chemin qui se perd dans les bois a parfois autant à apporter qu'une grande destination. Et ce petit chemin nous apporte beaucoup. Tellement envie d'explorer complètement ce petit chemin, et d'aller plus loin aussi. Marchons main dans la main sur ce chemin et découvrons-le ensemble, découvrons-nous ensemble..
Ça vaut combien une pince à linge?
Voilà une question pertinente lorsque nous passons l'aspirateur en pensant à ailleurs.
D'ailleurs, que fais-tu demain ?
Envie d'évasion ? De découverte ? Je te propose du centre de la Terre aux confins de l'Univers, à travers l'espace et le temps. Penses-tu que tu puisses être présent ?
Je sais que tu adores découvrir..
Le bien et le mal
Parfois nous devons faire quelque chose de mal
Pour éviter le pire. C'est un choix banal
Se sauver, sauver sa vie ou sa famille
Que ne ferait-on pas pour garder ses filles ?
C'est parfois un choix horrible mais légitime
C'est impossible de chasser cette peur intime
Se sacrifier, sacrifier quelqu'un devient
La seule solution, la seule justice, le bien.
Ma vie d'avant
Comment la définir après ce temps particulier ?
Si ce n'est assurément qu'il faudra la modifier.
Comment réussir à passer la main, dynamiser
Une vie faite de nombreux vides et d'un corps tétanisé ?
Comment reconstruire et doucement se laisser aller ?
Comment relancer une machine à nulle autre fatiguée ?
Heureusement tu es là , tu tiens contre vents et marées.
Tu retiens ma tête hors de l'eau pour ne pas chavirer.
Trop lourd pour voler
Quel animal bizarre que l'autruche
Elle voudrait être ballon de baudruche
Mais la seule chose qu'elle sait très bien faire
C'est de se cacher, la tête sous terre
C'est un oiseau trop lourd pour voler
Malgré ses plumes et ses ailes. Manqué
Elle voit les autres oiseaux dans le ciel
Vivre de belles aventures passionnelles.
L'architecte
J'ai tourné la situation dans tous les sens, j'ai lu et relu chacun des mots, j'ai vu et revu chacune des situations. J'ai cherché ici, ailleurs, partout et nulle part où se situait la vérité. J'ai repris un à un les différents chemins pour te chercher, t'entrevoir, te comprendre, finir de t'apprendre en reconstituant ce puzzle totalement incomplet. Plus j'avançais, plus mon cerveau s'obscurcissait sans résultats. Je me suis éloigné, j'ai essayé de m'élever, de prendre de la distance. Rien n'y a fait. J'ai regardé les signes divers et variés. Tout se mélangeait. J'ai demandé de l'aide, j'ai travaillé, mis en route différentes nouvelles voies sans succès. J'ai écrit, dessiné, fait des plans et cherché à construire et reconstruire, sans réussir. Impossible même pour un architecte de comprendre le grand dessein de Dieu.
Peu importe
A mes yeux peu importe qui tu es
Peu importe, c'est certain tu me plais
Peu importe, la chaleur que tu portes
Cette douceur qui s'envole, peu importe
Cet oubli qui s'entasse, peu importe
Peu importe, l'espoir que tu emportes
Peu importe, la façon dont tu es
A mes yeux peu importe qui tu es
Peu importe si je t'aime
Peu importe si tu m'aimes
C'est la vie peu, importe
C'était nous, peu importe.
Papillon
Un papillon solitaire vole au-dessus de la mer.
Je le regarde triste et seule depuis la falaise amère.
Voletant, tout doucement, il se rapproche de la terre.
Je m'assois sur un rocher, il vient, je le laisse faire.
Il tourbillonne au-dessus de ma tête en ce printemps
Naissant. Il volète gaiement de fleur en fleur gentiment.
Doucement, j'entre dans sa danse aux couleurs merveilleuses.
Je me laisse aspirer vers le bonheur, je suis heureuse.
Noir et blanc
Que la vie serait simple si tout était noir et blanc
Je pourrais dire je t'aime, je ne t'aime pas
Et tout serait vraiment évident
Les nuances existent assurément
Un peu, beaucoup, Ã la folie, pas du tout
Au noir et au blanc tordent le cou
Nous émerveillent ensuite les couleurs
Qui compliquent, mais apportent le bonheur
Le monde n'est jamais en noir et blanc
Il est mauvais de croire autrement.
La faille
Ô Le doute m'assaille
Mes pensées défaillent
Je glisse dans la faille
Et brulent mes entrailles
Dans un feu de paille
Je perds la bataille
Pris dans ma muraille
Ô Mon cœur s'entaille
Création
Toi qui rêve de créer, d'inventer, d'imaginer
Ouvre ton esprit, allez, libère-toi de tes chaines
Laisse-toi aller à la créativité déchaînée
Ouvre ton coeur à l'amour et fais sortir toute la haine
Sors de tes tripes cette énergie qui nous émerveille
Donne à tes mains la chance de créer tous tes objets
Donne à nos yeux le bonheur qu'ils nous ensoleillent
Sors de ta tête tous les esprits malins désormais
Ici et maintenant
Être présent chaque instant, être dans sa tête
Être dans son cœur, apporter du bonheur
Entrer dans la danse, donner pour la fête
Être là pour elle et lui faire honneur
Le faire sans effort comme lorsque l'on dort
Être là pour elle, elle le mérite tant
Ici et maintenant et jusqu'Ã la mort
Ici et maintenant, toujours et tout le temps
Devenir adulte, c'est être libre
Libre de choisir son chemin, sa route
Libre de choisir son destin, ses doutes
Libre de partir vers le haut ou le bas
Libre de rester là seul ou dans tes bras
Livre de voler sur la terre, dans le ciel
Libre de tomber sur le sol, dans le miel
Libre de penser à la mort, à l'amour
Libre de n'aimer que le soir, que le jour
Devenir adulte, c'est être libre
Devenir adulte, c'est de vivre
Signes
J'essaie d'aller là où les signes me guident
Ainsi, pour moi, ce sont eux qui décident
C'est difficile de se laisser porter
Et d'accepter de se faire emporter
Il arrive que ce soit dans le bon sens
Mais parfois je ne suis qu'Ã contresens
Je recherche en moi la foi des années
Passées, ne trouve que des images fanées
Des illusions, des sensations perdues
Dans ce bas monde aux mots trop entendus
Qui laisse sur le sol toutes les émotions
Je pars, je vole dans les grands nuages bleus
Comme un petit oiseau au chant heureux
En souvenir du temps que nous aimions
Clairement non connaissons tous la réponse.
Comment est la terre ? La terre est plate, portée par des éléphants.
Comment est la mer ? Elle s'arrête au bout de la terre.
Comment est le ciel ? C'est un grand parapluie noir percé de petits trous.
Comment est le soleil ? C'est la lumière qui tourne autour de la terre.
Comment est l'enfer ? Il est pavé de mauvaises intentions.
Comment est Dieu ? Dieu est Amour.
Il arrive des moments où nous connaissons tous la réponse.
Est-ce pour autant la bonne réponse ?
La vie n'est pas écrite.
Elle est souvent contredite.
Elle est parfois une redite.
Mais la messe n'est jamais dite.
Le monde à l'envers
Dans l'univers du monde adulte, se taire permet d'oublier les mondes à l'envers, ceux qui se cachent dans nos rêves, ceux qui s'entassent dans nos fantasmes, ceux qui se pavanent au plus profond de nos âmes. Les rencontrer est étrange, les vivre encore plus. Je me souviens d'un torrent glissant contre la falaise et noyant ses prétendants, d'un chemin de montagne zigzagant dans les éclairs et embrassant la lumière, d'un petit pot de miel fondant sur un canapé, de saints perdus dans les bois flottant à travers ciel, d'une chapelle brûlant à la limite d'inviter les bans, de monts blancs s'embrasant sous les perles de rosées, d'un regard mutin attirant les lutins, d’un « je t’aime » sous un réverbère à l’envers, d'une tente survolant la jouissance de la lumière des anges, d'un ours passant sous la douche entre les vaches meuglant, d'un tapis volant en bois tournant et retournant le monde jusqu'à ce que chaque centimètre de peau soit apaisé. Dans ce monde, la jeune gazelle caressait la fourrure de l'ours. Soudain la foudre est tombée et l'a remis à l'endroit. Déraciné, l'ours s'est accroché. L'oiseau n'a eu d'autre choix que de s'envoler et rejoindre son nid. Le monde à l'endroit a repris ses droits, lisse et ferme, pendant que se terre le monde à l'envers.
Petit matin doux
Petit bisous doux
Juste dans le cou
Petit baisers légers
Juste sur le nez
Pour une journée
Très ensoleillée
Le zoo
Je me promène dans les allées
Je m'arrête juste devant la cage
D'un ours brun qui semble sage
Sur lui pèse le poids des années
Que j'aimerais le caresser
Le voir libre de se promener
Il me regarde l'air étonné
Et soudain je me sens vibrer
Derrière la barrière, prisonnier
Lequel des deux est le plus libre
Dès lors je recherche l'équilibre
Ma liberté, je peux la nier
La reine de mai
Nous sommes là comme deux feux allumés
Soudain c'est la lumière qui renait
Enfin c'est le froid qui disparaît
Comme cette parenthèse enflammée
Doucement arrive le tendre muguet
Dans un climat aux couleurs champêtres
Tu survoles le monde de tout ton être
Lumineuse comme l'est la reine de mai
Il neige sur le pont
C'est le printemps et il neige
Doucement le pont s'efface
Il ne reste plus aucune trace
De notre vieux passé, il neige
Tu étais là , juste au bout
Souriante dans la nature
Cerclée dans ta chevelure
Sans aucune idée de nous
C'est le printemps et il neige
Il ne reste qu'un flux de mots
Qui s'envole vers le très haut
Encore et encore, il neige .
Petite mâtinée printanière
Petite mâtinée printanière
Qui nous transporte dans sa lumière
Laissons la faire si tendrement
Que nous en deviendrons amant
Une sensation particulière
A découvrir d'une autre manière
Comme un nouveau commencement
Je t'embrasse en ce matin blanc
LSD
Il existe des drogues surprenantes
Qui font vivre de belles expériences
Lucie dans le ciel si brillante
Dans un temps proche de l'inconscience
Flottant au-dessus de nuages
Verts, bleus ou orange, le soleil
Qui pleure sous le flot des images
La lune qui rit dans son sommeil
Des guitares qui pleurent gentiment
Des morses assis sur un rocher
Douce tempête dans les sentiments
Violent calme loin de tes baisers
Le château de cartes
Nous n'avions pas toutes les cartes en main
Mais nous le construisions sans penser
Ni à aujourd'hui, ni à demain
C'est normal qu'il se soit écroulé
Très doux, nous les posions une à une
Sans penser vraiment à la valeur
Que pouvait représenter chacune
La valeur suprême, celle du bonheur
Le chat
Sur le chemin, son regard perçant
Me pénètre et d'un coup glace mon sang
Assis à scruter mes horizons
Sur les chemins de la déraison
Sans ciller, il capte mes pensées
Jusqu'au fond de nos cieux insensés
Il nous aperçoit tous les trois
Engoncés dans nos âmes à l'étroit
Au moment où s'effacent nos voix
Nos vies ne sont pas les voies.
Fatalité
Tristesse en cette matinée, les yeux fatigués,
Le ciel est brillant, vivant comme pour me narguer.
Je n'ai pas choisi ; ce qui est déjà un choix.
Je laisse s'écouler les heures, les jours et les mois.
Je laisse dans mon corps, mon cœur, se glacer le sang
Sur ce chemin qui, toujours, encore, redescend.
Je sais qu'un soir a cessé notre réalité,
Depuis je m'abandonne à cette fatalité.
Une autre porte
Et si une autre porte s’était fermée,
Que se serait-il passé ? Dis Lucie.
A quel prix ne s’est-elle pas refermée ?
Comment juger la peine et les soucis ?
Une autre porte existait-elle vraiment ?
Comment se présentait-elle devant toi ?
Ou bien n’était-ce que dans des rêves d’enfants ?
N’est-elle pas toujours ouverte dans le froid ?
Pardon
Pardon pour cette rencontre,
Pardon pour ce frôlement,
Pardon pour ces silences,
Pardon pour ces regards,
Pardon pour ces caresses,
Pardon pour ces baisers,
Pardon pour ces instants volés,
Pardon pour ce temps envolé,
Pardon pour ces mots échangés,
Pardon pour ces textes,
Pardon pour tous ces petits bonheurs.
Je ne te pardonnerai jamais assez pour ce que tu es.
Je ne sais pas
Je ne sais pas, je ne sais plus qui je suis, qui tu es. Le temps est passé par là et j’ai perdu ta voix. Tu es devenu une image étrangère, une image du passé. Je ne sais pas ce que tu penses, je ne sais plus ce que tu vis, je suis devenu un total étranger. Je ne sais que faire, que dire sur ce passé révolu et qui ne reviendra plus. Peu de temps a passé, tant de temps a passé. Qui es-tu maintenant ? Je ne sais pas, je ne sais plus.
Pardonne-moi. Toi aussi.
Non, je ne te pardonne pas.
Car je n’ai rien à pardonner
La douleur présente sur nos pas
Est loin d’être oubliée, fanée
Certain, elle n’est pas de ta faute
C’est le résultat de ce monde
Nous cherchions une montagne très haute
Inaccessible depuis ce monde
Je n’ai rien à te pardonner
Mais pardonne-moi à ton tour
De ne pas avoir façonné
Un monde assez rempli d’amour.
Mauvaises solutions
Qu’est une mauvaise solution ?
Une bonne qui a échoué.
Nous avons pourtant cherché,
Dans différentes positions,
Une meilleure situation.
Je continue obstiné
Avec une unique pensée :
Aimer est la solution.
Faire mal
C'est très beau de ressentir la délicatesse de choses puissantes, la douceur qui pourrait faire mal.J'ai longtemps oscillé entre les extrêmes pour en apprécier l'amplitude. Je me dis que les bons moments sont encore plus appréciés quand il y en a des nuls par ailleurs.Ce que je ne veux pas : faire mal, vous faire mal. Trahir. Perdre quelqu'un. Avoir honte de moi.
Il y a tellement de paradoxes incompréhensibles. Je ne sais pas me laisser aller. Je n'ai pas envie de tromper, pas envie de mentir, pas envie de donner aux autres des choses à me reprocher. Et puis je fais tout ça allègrement. Et l'engrenage infernal des questions et des doutes reprend. J'ai alors surtout envie de faire mal, ou de mal faire, pour qu'on me laisse, qu'on m'abandonne, qu'on arrête de m'aimer surtout, et que j'ai, une fois de plus, une bonne raison d'avoir mal. Je me dis que si tu me connaissais plus, tu ne m'aimerais pas tant. Et voilà l'envie de me faire mal qui recommence.
Le petit pommier
Ce petit pommier est posé là sur la terre. Il ne voyage pas, bien au contraire. Il reste planté là à regarder les passants. Il est très terre à terre. Il connait cependant des secrets que personne ne soupçonne. Personne ne le voit, personne ne s'étonne de sa présence permanente. Il regarde les gens, écoute leurs murmures, ressent leurs joies et leurs tristesses. Lui aussi fait des efforts pour avoir du réconfort, il se donne en spectacle explosant en fleurs blanches et petits fruits rouges. Mais son fruit est celui de la gravité. Il attend que la terre tourne et que l'amour sur les chemins ne se perde pas, il rêve que les yeux s'allument et brillent comme un incendie. Il rêve d’un monde heureux et joyeux. Ce petit pommier s'étire et grandit s'il reçoit de l'amour... .
Complicité
A la croisée des chemins, pour ne pas dire carrefour, quelle avait été la rencontre ?
Etions-nous passés totalement à autre chose avec juste une pensée lointaine pour un furtif passé ?
Au contraire, le hasard n'avait pas voulu cela. Nous non plus d'ailleurs, car se rencontrer avait été d'une simplicité folle et le hasard n'était pas entré en jeu.
Cette simplicité avait-elle été trop complexe pour l'oser ?
Ou cette simplicité s'était-elle opposée à une complicité ?
D'un autre point de vue, comment pouvait-il en être autrement ?
Que connaissions-nous l'un de l'autre ? Quelques éléments épars.
Nous en découvrions au fil des mots quelques facettes.
Mais les écrivait-on et les lisait-on avec nos yeux d'enfants ?
Que cherchions-nous ? Un échange, une complicité, une amitié, une parole, quelques mots, et une forme de plaisir dans le fait d'exister au travers de ces messages. N'est-ce pas déjà une belle quête ?
Ce que tu cherchais... Avoir une complicité telle avec quelqu'un, que nous avancions ensemble.
Ton but... l'inaccessible étoile, sûrement.
Tes rêves t'avaient un peu emmenée vers ce qui s'est passé, mais pas avec autant de bien-être et de fusion...
Que reste-t-il aujourd'hui de cette complicité ? Quelques mots qui s'effacent. Quelques traces éparses comme des tâches. Quelques images sages dans un coin.
Une complicité dissoute.
Elle me manque furieusement..
Qu'attendais-tu ?
Que j’accepte ? Que je m’efface ?
Que je parte ? Que je trépasse ?
Que je meurs dans cette impasse ?
Que vraiment rien je ne fasse ?
Pour cesser de m’inquiéter
Il faut la sécurité
Que tu ne peux m’apporter
Sous la forme d’une vérité
Complexe est notre univers
Dans le ciel et sur la terre
Le passé est découvert
C’est le présent qui l’enterre
Pourtant je reste assis lÃ
En quête de ton au-delÃ
Les murmures n’existent pas
Dans ce monde-lÃ
Il ne reste qu’un mur sans porte
Où s’écrivent des phrases fortes
J’attends que le diable m’emporte
En relisant ces lettres mortes .
Une goutte d’eau
Elle tombe du ciel en silence
Sans un bruit, elle s’est enfuie
Maintenant c’est elle qui luit
Dans un éclair d’insolence
Evadée de son nuage
Surprise par sa liberté
Elle s’est éprise à flotter
Dans les airs en plein orage
Sous les rayons du soleil
Elle s’irise couleur de miel
Elle se fond dans l’arc-en-ciel
Se colore et s’émerveille
C’est le bonheur dans ce vol
Elle est complice avec l’air
Tant qu’elle en oublie la terre
D’un coup, elle rencontre le sol
Surprise, elle est morte soudain
Sans avoir une seule pensée
Elle est partie éclairée
Par un grand bonheur divin.
Pomme
Comme une petite pomme,
Je ne suis qu'un homme.
Je tombe si souvent
De mon arbre aimant.
Est-ce que je ne suis
Du jour, de la nuit
Qu'un petit poème
Qui te dit « Je t'aime » ?
Caresses maîtrisées
Quand les caresses maîtrisées galopent,
Le temps et l'amour nous enveloppent.
Allongé doucement dans le pré
Je vois les nuages dans les cyprès.
Ils ne font que passer, repasser
Sur les doux sommets de notre passé,
Froidement emportés par la bise,
Laissant un ciel bleu sur cette église.
Caresses du matin
Tendrement c'est le réveil
Tout en douceur tu t'éveilles
Sort lentement du sommeil
Deux petites mains sans pareilles
Parcourent des pieds aux oreilles
Ton corps lent qui s'éveille
Pour cette journée de merveilles
Tu rayonnes comme un soleil
Explications
Certain, tout ne s'explique pas !
Tant pis ou peut-être tant mieux.
Il est très clair qu'ici-bas
Nous devenons très vite vieux
Nous sommes aidés par l'oubli
Nous devenons vite fantômes
Cela ne fait pas un pli
Sans pour le cœur aucun baume
Il s'est transformé en pierre
En un jour en solitaire.
La chute
Ce qu'il y a de déplaisant
Dans la chute, n'est pas le voyage
- J'ai entendu certains ramages -
C'est d'atteindre ce sol si aimant
Du moment où je suis parti
Jusqu'Ã cet instant fatidique
J'ai espéré entendre ta voix
Elle n'est pas venue, comme partie
Mon être a pleuré en tombant
Observant la grande falaise grise
Qui ressemblait à une méprise
Vent insensible et troublant
Soudain le temps s'est arrêté
Mon cœur, mon âme ont explosé
Voyant mon sang s'écouler
Le long d'un chemin enterré.
Tes yeux se sont éteints
Ce matin, tes yeux se sont éteints
Dans l'aurore, sans odeur, ni parfum
Comme si le ciel avait disparu
Au crépuscule au coin de la rue
Comme si le soleil avait cessé
De briller en plein mois de janvier
Dans la douceur de l'aube, ce matin.
Tes yeux se sont éteints. A demain..
La pensée
La pensée s'est ouverte
Enfin elle a éclos
Dans ce petit enclos
Elle est si belle, offerte
La pensée a jailli
Aux couleurs violacées
Montrant son cœur lassé
Dans l'aurore ébahie.
Le soleil
Sur la montagne, le soleil se lève
Lentement, la belle journée se rêve
Il va parcourir un long chemin
Te tenant gentiment par la main
Il te réchauffe si fort, te rassure
Comme une tendre caresse de sa fourrure
Si au crépuscule, il partira
Sûr que, dans ton cœur, il restera.
La lune
La lune brille dans le ciel, elle n'a aucun
Rendez-vous. Elle est là , seule, parmi
Les étoiles. Et elle attend que chacun
D'entre-nous se retrouve dans ses amis.
Elle n'attend rien d'autre, pas même un rayon
De soleil. Fragile, elle est posée sur
Les nuages. Tranquille, elle laisse le coton
De son cœur divaguer dans les ondes pures.
Les mots
Les mots coulent comme des ruisseaux
Bien que vains, ce sont mes mots
Peut-être est-ce totalement sot ?
Je peux ainsi dire mes maux
Tu ne liras sûrement rien
De ces mots couchés afin
De maintenir un vrai lien
Et d'éviter une triste fin
Puisqu'ils s'étendent goutte à goutte
Devenant mare, étang, lac
De mes pensées toutes en vrac
Je n'ôterai pas le doute
D'un court temps qui est chéri
Où ciel et terre se marient.
Point
La ponctuation a ceci de bon qu'elle permet de respirer. Elle permet de comprendre la pensée et d'en surprendre les méandres. Mais elle fait mal quand le point est final.
Attendre
Attendre est parfois délicieux
Surtout les moments merveilleux
Le temps passe lentement, j'attends
De retrouver tes bras aimant
Attendre est parfois malicieux
Surtout les moments prodigieux
Le temps passe lentement, j'attends
De caresser tes bras aimant
Attendre est parfois pernicieux
Surtout les moments obséquieux
Le temps passe lentement, j'attends
Qu'enfin s'effacent tes bras aimants.
Futur
Penser au futur demande de penser au passé. Le temps passe mais ne peut s'effacer. Les mots, les actes réussis ou manqués, restent accrochés comme des épouvantails. Nous pouvons chercher à les oublier ou faire comme s'il n'avait pas existés, mais ils restent là , cachés au plus profond de soi, prêts à jaillir au moment de leur choix et à se rappeler à nous. Le futur n'est que le résultat de ce passé, il ne peut en être autrement. L'important, au final, est de ne pas oublier de vivre le temps présent, d'en apprécier chaque instant, d'en tirer les enseignements. Cela semble aisé et pourtant ce n'est guère évident.
Respect
Le respect demande de regarder le passé
Et de ne pas oublier de l'interroger
Dieu, il ne peut se soustraire à la liberté
Ni aux promesses à un instant effectuées
Il se mérite, se gagne, se perd avec mépris
C'est certain, il faut parfois en payer le prix
Mais il se marie mal avec l'intolérance
Et dans les relations demande la prudence
Te manger des yeux
Le cerveau et le cœur se laissent facilement emporter. Dans ces temps d'amour, il est aisé de les tromper. En est-il de même pour l'estomac ? Peut-il se passer de vivre(s) pendant un certain temps ? L'amour est-il suffisant pour l'oublier, s'oublier ?Je l'atteste. Il est possible de vivre d'amour et de rien d'autre. Il suffit de se dévorer des yeux, de se nourrir de l'amour de l'autre, de vivre à travers son sourire et ses gestes pour qu'aucune autre nourriture terrestre ne soit nécessaire. C'est une expérience saisissante et enrichissante qui vous emmène en un rien de temps vers le paradis. Il suffit de vous laisser porter par des yeux et de vous envoler loin de tout autre besoin. Ce n'est que divin.
L'essence des sens
Depuis que je suis à contresens
J'ai perdu toutes mes sensations
Dans un capharnaüm d'émotions
Une petite goutte d'essence de mes sens
Je me suis oublié dans ma tête
Dans une recherche vaine et salutaire
Je suis solitaire entre ciel et terre
Perdu dans un grand huit qui m'entête.
Aube
Dans l'attente du miel de la journée
Je m'évade dans les chemins boisés
L'herbe fraiche s'est teintée de rosée
Dans le silence de la matinée
De flaque en flaque, je saute, m'évapore
Ecoute et danse parmi les feuilles vertes
Sous le soleil, je m'allonge, offerte,
Discrète, dans la nature que j'adore.
Survivre
Dans l'espace, il est difficile de vivre et plus cet espace est réduit, plus cela s'appelle survivre. Dans notre tentative de créer un espace terrestre, nous avons oublié ces paramètres et pris trop de risques en ouvrant portes et fenêtres. Dans notre volonté de tout conserver et de ne rien perdre, nous nous sommes nous-mêmes perdus, l'espace a explosé en un instant sans espoir de renaître. Nous sommes morts sans même nous en apercevoir. Les seules traces sont des souvenirs épars, des mots perdus, des larmes et des malaises. Cet espace était trop ténu pour pouvoir survivre. Nous le savions depuis le début.
L'exorciste
Comme une sorte d'exorcisme pour chasser tes démons, ma réflexion m'amenait à t'obliger à creuser les éléments. L'enjeu était assez terrible car, en réussissant, je risquais de disparaître. Mais peut-être était-ce là mon rôle?
J'avais aussi mes propres démons à chasser malgré que j’aie semblé plus clair sur mes attentes, mes envies... Mais l'étais-je réellement ? C'était uniquement le souhait de t'aider. Croyais-tu que nous avions parcouru tout ce long chemin pour nous rencontrer uniquement dans le but de chasser ces démons et vivre pleinement notre vie ?Rien que d'y penser, nous nous manquions déjà .
L'exorciste a cessé d'exister, il a échoué : les démons sont toujours là ..
Curieux
Non, la curiosité n'est pas un vilain défaut
Je voulais totalement te connaître de bas en haut
Rien d'étonnant à cela tu es juste merveilleuse
Même si tu manques d'habitude pour souvent être heureuse
Je ne voulais pas que tu sois simplement une pierre
Aussi belles soient-elles, elles n'ont pas ce caractère fier
J'aimais que les mots résonnent et t'ensoleillent
Qu'ils ne se posent pas par hasard même dans ton sommeil.
Mettre le milieu plus proche du début
Mettre le milieu plus proche du début
Est une idée assez incongrue
Car à cette occasion c'est la fin
Qui en profite pour clore notre destin.
Le pont
Je suis dans mon élément, et ça se voit. Je ne suis pas sûr que nous puissions trouver un sens dans tout ce que nous faisons, ce que nous disons, ce que nous écrivons, ce que nous proposons... Pas sûr que cela soit nécessaire ou bénéfique. Ne pouvons-nous pas nous contenter de recevoir les choses, avec l'émotion qu'elles transportent, ou pas, et le sourire, ou la larme, ou le rire, ou l'accélération remarquable du rythme cardiaque qu'elles provoquent ? Je ne sais pas si c'est parce que nous posons des mots que nous expliquons ou comprenons mieux. Peut-être qu'intérieurement, nous avons déjà tout compris.
Rien ne se perd, rien ne se créé,tout se transforme... .
Décidément j'aime beaucoup cette phrase. Et celle-ci étend encore ses attributions. Je suis subjugué de constater à quel point une étincelle peut changer notre vision de la vie, subjugué de voir que, oui effectivement, le mélange de deux ingrédients est capable de sublimer un ensemble.C'est très étrange comme sensation...
La vie me semble plus claire aujourd'hui.
Trop envie de t'écrire
Trop envie de te lire
Trop envie de te parler
Trop envie de te voir
Trop envie de te toucher
Ce n'est pas un peu fou ce que nous avons fait hier?
Mais c'était vraiment trop bien.
Jamais je n'aurais imaginé faire cela et cela m'a paru si simple, si naturel.
Toutes les sensations se bousculent dans ma tête et dans mon corps, c'est assez surprenant.
Et donne assurément l'envie de retrouver ces instants de magie.
Si c'est complètement fou.
Le pire, c'est que, personnellement, je n'ai pas l'impression d'avoir fait quelque chose de mal.
Je me sens soulagé et vivant.
J'aime tout ce qui m'entoure, et je trouve cela complètement hallucinant.
Tout en moi te réclame..
Pleurer d'amour
Pleurer d'amour
Comme un rêve qui se termine
Une caresse divine
Pleurer d'amour
Sur ta voix qui chemine
Dans les cieux, imagine
Ce que je ressens est d'être absent
Et dans mon corps et dans le vent
Je ne revois plus nos émois
Plus rien ne reste de toi et moi
Et je m'efface dans cette trace
Plus rien ne reste qui m'enlace
Tu disparais dans un grand froid
Tu laisses mon cœur seul à l'étroit
Pleurer d'amour
Dans ce cauchemar qui nous guète
Il ne reste rien de cette fête
Pleurer d'amour
Comme nuage pris dans ma tête
Plus qu'un parfum qui m'entête
Imaginaire
Il y a fort, fort longtemps,
Dans mon imaginaire
Je pensais à l’instant
Où se mourrait la terre
Comme dans une implosion
Sans penser au-delÃ
Nous nous évaporions
C'est ce qui arriva
Manège
Je sens qu’un petit vent tout léger
Généreux, chaleureux, vivifiant.
En ces instants, comme un doux printemps
Entraîne ta vie sans te ménager
Génie des forêts, génie des bois
Bois l'envie, la vie et ses arpèges
Hégémonie de nos amours rois
Royale danse des fées dans ce manège .
L'avenir est devant
Géologue, tu t'attaches à la beauté des pierres,
Enseignante, tu essaies d'emmener les enfants
Bientôt ta vocation sera d'être infirmière
Regarde, tu réussis tout c'est impressionnant
Garde en toi cette foi et cette prestigieuse lumière
Aide à grandir petits et grands et tes enfants
Sois courageuse, crois en toi, reste toujours très fière
N'oublie jamais le passé, l'avenir est devant .
Promenade
Tes mots me manquent à chaque instant
C’est curieux et toujours troublant
Tu as laissé comme un grand blanc
Un immense vide sur un banc
La vie est ainsi faite, défaite
Que chaque instant n’est pas une fête
Le temps passe et toujours s’entête
Lucie se promène dans ma tête.
Le pot sur l'étagère
Ce matin, je l'ai déposé sur l'étagère.
Ce petit pot de miel. Il va prendre la poussière.
Il y a très longtemps qu'il me manque sa douce lumière
Qui me protégeait de toutes les affreuses chimères.
J'espère que le temps effacera la colère,
Que d'une certaine manière reviendra la lumière,
Que la mer sera fière sans aucune barrière.
S'apprécier dans l'oubli : une notion étrangère.
Dernière scène
Le jour se lève, il a été trahi. Il le savait.
Mais il ne lui en voudrait jamais : toujours il aimait.
Sa fin était proche. Il finirait là les bras en croix.
Il n'avait pas peur, il s'y attendait, c'était son choix.
L'important était sa parole, ses mots qui resteraient.
Bientôt il allait disparaître, il s'évaporerait,
Renaîtrait, rejoindrait le ciel en un éclair de joie.
Dans toutes les têtes, à tout jamais, il restera sa voie.
Messagers du passé
Pour mieux expliquer,
Il faut revoir le passé
A un moment donné, le fil s'est cassé
Les chemins se sont noués, embrouillés
Chacun a été relégué, a dû se débrouiller
Pour ne pas sombrer, avec ce bateau fêlé
Voici les messagers de ce triste passé.
Message intercepté
Un message intercepté, une histoire dévoilée dans son intégralité
Voilà une porte qui va tout doucement se refermer.
Laquelle ? Je ne sais pas.
Où j'en suis ? Je ne sais pas.
S'en relèvera-t-on ? Je ne sais pas.
De qui je parle ? Je ne sais pas.
Le château de cartes s'est tout à coup écroulé.
Je ne sais pas quoi faire.
Je ne sais pas quoi dire.
Je ne sais pas quoi penser.
Je ne sais pas quoi écrire.
Il va se produire tout ce que nous voulions éviter.
Je suis désolée de te dire ça comme ça.
Je ne veux pas torpiller ton univers.
Je ne sais pas comment faire autrement.
Je crois que là , il n'y a que de mauvaises solutions.
Pardonne-moi.
Toi aussi.
Réinventer
Dans le vide, le désastre s'est créé
Démontant ma sensibilité
D'un seul coup la confiance a chuté
Je me bats contre mon identité
Dans le gouffre je vous ai entraînés
Dans un déni total comme hantée
Une horreur rien qu'Ã imaginer
Un flou total qui s'est précisé
Un besoin et une nécessité
D'aller vers une radicalité
Non, je ne pouvais te remercier
J'ai tout un monde à réinventer
Chut…
De message en message
Doucement le passage
Se referme sur lui même
Disparaissent les "je t'aime"
Surpris en plein vol
Haut, au-dessus du sol
Explosé mal à l'aise
Percuté la falaise
Violemment, secoué
Une chute désordonnée
Reste la dernière partie
Juste après le déni
L'instant, rencontre folle,
Brutale avec le sol
Ce n'est que la faiblesse
La tendresse, la tristesse
Puis viendront le silence
Et ensuite la patience.
Choix
Ne sachant ni quoi dire ni quoi faire,
Je vais essayer d'être le plus clair
Le mal, je ne justifierai pas
C'est dans les deux sens qu'il était lÃ
Reconstruire à deux je le souhaite
Pour un bonheur en famille. C'est net
Les mêmes erreurs ne veux pas commettre
Les limites vous ne pouviez omettre
Ce bouleversement devient un cap
Et pour s'épanouir elle s'échappe
Du mal. Elle ne cherche pas à fuir
A prendre le temps pour tout reconstruire
Les yeux rivés sur ses petites filles
Sa décision est d'être en famille
Partage
Je ne peux dresser ton portrait
Je n'ai pas d'éléments concrets
Elle a tendance à s'accuser
Et à se dévaloriser
Mais comme les quatre elle a mal
Dans ce monde où tout est bancal
Chacun a besoin de confiance
Et d'oublier toutes ses méfiances
Tant qu'on ne trouve pas l'équilibre
Où tout un chacun sera libre
Ce ne sera pas la réussite
Mais tout simplement une redite
Nous cherchons tous à être heureux
Ouvre ton cœur, partage le mieux
Entreprise
Trop difficile de parler d'elle
ô La confiance est essentielle
Que vous le réussissiez, tant lieux
Je ne peux regarder ses yeux
J'ai toujours confiance en Lucie
Mais le mensonge est par ici
Dans la tromperie la liberté
Prend le couple en globalité
Est-ce le sexe ou les sentiments
Sûrement les deux sont importants
Mes lignes n'ont pas été comprises
Négative est cette entreprise
Mot d’absence
Bien qu'étant la grande absente de ces échanges, il me semble nécessaire d'apporter mon grain de sable.
On le sait, communiquer n'est pas simple. Comment choisir nos mots pour être certains qu'ils soient entendus avec le plus de clarté possible ? Comment faire émaner d'eux le sens le plus proche de ce que nous avons en tête ? Comment seront-ils admis, traités, analysés par notre destinataire ? Tellement d'éléments manquent pour comprendre le sens réel... Quel est l'état d'esprit dans lequel nous avons écrit ces mots ? Quel est l'état d'esprit dans lequel nous en prenons connaissance ? Un petit changement, un ciel un peu moins bleu, et nos perceptions en sont complètement bouleversées.
Nous avons tourné, retourné, trituré, aplati, gonflé, déformé, surélevé, enfoncé le mot "confiance" dans tous les sens, par nos actes, par nos mots, par nos pensées, à la fois base et objectif.
Nous sommes quatre personnes bien distinctes, avec chacune sa perception, sa sensibilité, sa façon d'exprimer ses sentiments. Nous sommes quatre personnes bien distinctes, qui ne parviendrons peut être jamais à comprendre, à se comprendre, à entrevoir précisément le sens des mots de l'autre, le sens de ses propres pensées, le sens de ce qui nous fait mal. Nous sommes quatre personnes bien distinctes comme il y en a des milliards sur Terre. Mais il me semble que nous sommes quatre personnes bien distinctes qui regardons la même étoile.Un grain de sable peut faire dérailler la machine, l'aider à fonctionner, ou simplement être un grain de sable parmi plein de grains de sable. Une insignifiance en soi, mais une immense plage tous réunis.
Je voudrais juste que chacun de nous quatre ait la certitude que les trois autres font de leur mieux pour se diriger vers cet astre scintillant, symbole d'une vie heureuse en famille, une vie simple remplie d'Amour, de tendresse, et de confiance. Même sans se le dire, juste une saine conviction.
Equilibre
Pour trouver l'équilibre, il est indispensable de revenir aux sources du déséquilibre sans faire abstraction de ses conséquences. Tout comme avec un iceberg, on ne peut se fier à la partie visible pour savoir si le bateau sur lequel nous avons embarqué va sombrer ou non. Il est possible aussi de faire comme s'il n'existait pas ou n'avait pas existé. Ce ne serait pas sans risques : la mémoire ne peut être vaine ou inoffensive. A tout moment, elle peut ressurgir et éclater. A quel moment les pensées nous retiennent-elles et nous emprisonnent-elles ?Nos sensibilités sont différentes et nos failles aussi. Elles nous ont donné nos personnalités, nos qualités et nos défauts. Les engagements, le manque de liberté, la remise en question de nos choix sont-ils peut être juste nécessaire pour avoir le sentiment de garder le contrôle, alors qu'en vérité tout nous échappe ? Les sentiments s’appuient sur des mots. Quel est le meilleur sentiment ? Quel est le pire ? Chaque mot a des sens multiples. Est-ce leurs limites ou leur absence de limites qui nous permettent de les utiliser au mieux ? Le choix d'un mot ou d'un autre, montre-t-il ou cache-t-il ce que nous voulons dire ? Nos mots révèlent-ils nos choix ou est-ce l'inverse ? Et au final, s'habille-t-on avec nos mots ou nous dévoilent-ils ? Probablement un peu de tout, notre problème est de comprendre ce que l'autre veut nous dire. Cependant, certains sont plus aisés à interpréter. Et il est parfois difficile d'avoir une vision claire sur ce qui nous anime, de connaître notre raison d'être ou notre raison de vivre. Croyez-vous que l'on puisse comprendre qu'on accepte ce qui nous est proposé parce qu'on manque de courage et de conviction pour défendre nos idées ? Est-ce plus facile d'accepter que de refuser ? Pour comprendre un phénomène, on ne peut s'arrêter à sa découverte. Il est nécessaire de le démonter, de l'analyser, tout en espérant en avoir saisi tous les éléments. La vérité s'arrête dès qu'elle est incomplète, mentir commence par omettre de dire et il est facile de se mentir en refusant de voir, d’écouter ou de comprendre. Les hommes ne perçoivent pas vraiment les détails, ils ne savent pas vraiment lire entre les lignes, ils ont parfois même du mal à lire les lignes. Certains y arrivent mieux que d’autres, ce n’est pas mon cas. Être aidé, être guidé, être écouté, être attentif, être ouvert ne peut qu’aider à mieux voir et mieux comprendre. Cela reste fort difficile, ne trouvez-vous pas ? Nos erreurs peuvent nous aider à avancer. Il faut ensuite être en mesure de les connaître et de pouvoir les corriger. Est-ce aisé ? Est-ce que cela nous protège d’autres erreurs ? Cela nous donne-t-il une force supplémentaire ou bien plutôt aiguise nos faiblesses ?La parole peut aider à s'ouvrir et peut soulager sinon l'esprit rejaillit sur le corps. Après même si cela reste éminemment difficile, c'est important d'être écouté pour percevoir parfaitement le monde et ceux qui nous entourent de près ou de loin. Et perdre la parole peut être un enfer.Nous ne connaissons pas l’avenir, nous ne connaissons pas les chemins. Nous ne savons ni comment ils se déroulent, ni comment ils s’enroulent. On peut gravir toutes les montagnes, la limite reste le ciel. Aller plus haut est-il possible ? Sur ces chemins étranges faits de pics et de vertiges, nous pouvons prendre conscience que la théorie de la vérité est proche de celle de la relativité. Tout peut se dire, tout peut s'écrire, seul le temps détient la clé et la route est parfois longue pour la trouver.Ce texte est un patchwork de pensées. Il apporte de nombreuses questions et assez peu de réponses. L’équilibre est-il dans ces réponses ? Dieu seul le sait quelle que soit son initiale. Je suis probablement le plus mal placé pour parler actuellement d’équilibre. Certes. Maintenant la vie est dans chaque grain de sable, chaque grain de poussière, chaque pierre ou chaque brin d’herbe. Aussi insignifiant soient-ils, ils ne sont que poussières d’étoiles. Je ne sais pas si le ciel ou les étoiles définissent nos humeurs, ce qui construit nos mots et nos actes qui définissent ce que nous sommes, je sais juste que nous marchons sur le fil de la vie en équilibre.
Morale
Plus je cherche, moins je trouve.
Et pourtant je me découvre.
Dans notre société, aimer devient un acte encore plus complexe.
Est-il possible d’aimer totalement une personne ?
Est-il possible d’en aimer réellement plusieurs en même temps ?
Notre société peut-elle accepter des visions différentes ou est-elle figée ?
Nous-mêmes sommes-nous capable de penser différemment de nos parents ?
Certainement, la société évolue et la pensée va souvent plus vite que les personnes. Les changements sont réels mais le temps est trop court pour qu’individuellement nous puissions les évaluer. Aujourd’hui, je peux dire je vous aime mais ne peux le faire. D’ailleurs, je ne suis pas certain que cela vous convienne bien au contraire.
Et pourtant, je vous aime...
Soutien-gorge
La définition du soutien-gorge est difficile. Est-ce un élément de soutien ou d'enfermement?
Il y a certaines personnes pour qui il ne sert à rien... Mais notre monde fait que cela peut sembler délicat de se balader sans.
Mais ne sert-il vraiment à rien ?
Peut-être n'est-il utile qu'à cacher des secrets et à permettre de les dévoiler.
Notre monde aime cacher. Tout en dévoilant.
Notre monde est particulier tout de même..
Disparition secrète
Je peux monter te dire un petit bonjour rapide et secret. Je me déguiserai en bonnefemme de neige. On ne me verra même pas. Il faudra rester dans un endroit froid. Si la chaleur monte je me transformerai en flaque. Tu risquerais de te noyer et moi de disparaître. Ou bien nous risquerions de disparaître tous les deux dans un océan de caresses, sous des vagues de baisers, aux embruns sucrés.
Voleuse
Qu'il est drôle de se dire voleuse
Lorsqu'on est simplement heureuse
Que l'on aime lentement le temps
L'espace et les moments présents
J'ai aimé cette petite voleuse
Parfois légèrement fugueuse
Je l'aime encore bien qu'elle s'efface
Comme un rêve sur une autre trace