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Eternité
 

Lorsque l'horizon s'évapore,

Que nos mots deviennent décor,

Que notre temps s'immobilise,

La poésie nous éternise...

L'inaccessible étoile
 

L'inaccessible étoile

Brille éternellement

En déchirant le voile

Des immortels amants.

 

Quand mystère et lumière

Fondent l'obscurité,

S'évadent nos prières

Sculptant notre unité.

 

Dans nos esprits s'éveillent

Les charmes du soleil,

Les lueurs de l'amour

 

Frémissant chaque jour

Quand, pour nous, se dévoile

L'inaccessible étoile…

Ce matin
 

Ce matin,

Se lève le soleil.

De sa main,

Partage son éveil

Pour qu'enfin

Tout mon amour s'élève.

Mon chemin

Sera pavé de rêves...

Bulles
 

Lorsque se rencontrent deux bulles

Dans ce monde qui gesticule,

Elles recherchent le soleil

Au cœur de leur monde en sommeil.

 

Tout doucement naissent des mots

Qui vont, entraînant dans leur flot

Les couleurs de toi et moi,

Grandir en différents émois.

 

Puis, comme chacune des bulles

Poursuivant une libellule,

Elles explosent en gouttelettes.

 

Il ne reste que quelques mots

Eparpillés au fil de l'eau

Comme un vieux miroir à facettes...

 

[Alors vous pouvez puiser l'eau

Pour en découvrir quelques mots.

Que certains dans vos yeux fleurissent

En beauté dans cet oasis...]

Le temps
 

Le temps est notre ami.

Le temps est l'ennemi.

Le temps est éphémère.

Le temps est la prière.

Le temps est long et court.

Le temps, c'est toi ! Toujours..

 

Dans le froid de l'hiver
 

Dans le froid de l'hiver,

Lentement je m'enterre.

La neige endort mon cœur

Quand mon âme elle effleure.

 

Dans le froid de l'hiver

S'effacera l'enfer,

S'effondreront les flammes

Des yeux de cette femme.

 

Dans le froid de l'hiver

Se glacera la terre

Jusqu'à toucher l'oubli,

 

Jusqu'à tuer l'envie,

Craquelés sous le blanc

Recouvrant notre banc..

L'eau
 

Vois, c'est au fil de l'eau

Que s'envolent les mots

Cœurs et âmes fleurissent

Quand ils nous envahissent

 

Goutte à goutte, cette eau

Dépose sur les maux

La douceur de tes mains

La valeur du chemin

 

Ressens, c'est merveilleux

Ces reflets dans tes yeux

Ces perles d'un bonheur

 

Qui s'enfuient de ton cœur

Qui rejoignent mon âme

Quand cette eau devient flamme

 

Divine bleutée
 

Dans tes yeux divins et bleutés

Découvre notre éternité

Désirant des cieux sublimés

Désirant des temps enflammés

 

Dans tes mains doucement posées

Découvre que j'ai déposé

Des sentiments à peine osés

De l'amour en rouges baisers

 

Dans les délices parfumés

Découvre la tendresse aimée

Délicatement emportée

Dans l'heure du rêve bleuté

 

Pourquoi lisez-vous ce poème ?
 

Pourquoi lisez-vous ce poème ?

Est-ce le titre que l'on aime ?

Pourquoi ne lisez-vous pas l'autre,

Celui d'une plume toute autre ?

 

Pourquoi celui-là ne plaît pas ?

Pourquoi vos yeux ne brillent pas ?

Pourquoi celui-ci vous plait-il ?

Pourquoi votre coeur chante-t-il ?

 

Pourquoi ces mots vous touchent-ils ?

Pourquoi ceux-là vous laissent froids ?

Pourquoi apportent-ils l'émoi ?

 

Pourquoi sombrent-ils dans l'oubli ?

Ne les laissez pas affaiblis,

Ce sont des mots. Ainsi soient-ils...

 

[Je ne sais plus, je ne sais pas

Comment les mots sont posés là.

Je cherche en eux cette lumière

Qui effacera la poussière...]

 

A chaque instant
 

A chaque instant, le ciel est là

Il est là au-dessus de moi

Bleu ciel, vert ciel, blanc ciel et froid

Au fond des yeux, le ciel est là

 

A chaque instant, le mont est là

Il est là juste devant moi

Mont noir, mont gris, mont sans émoi

Au bout des doigts, le mont est là

 

A chaque instant, le chemin las

Il est là toujours plus étroit

Chemin blanc, chemin noir sans toi

Au bord du cœur, ce chemin-là....

Parfois
 

Parfois le soir rentre tard,

Ne laissant que le brouillard.

Quand mon étoile s'efface,

Du chemin, je perds la trace...

 

Parfois la nuit, le ciel sombre

Quand tu t'évades en ombre,

Que ton odeur fuit mon cÅ“ur 

En volutes de bonheur...

 

Parfois l'espoir vient me voir,

Glissant du blanc dans le noir.

En rêve, tu m'apparais

Touchant mon âme en secret...

En secret


En secret

J'avais imaginé que tu me répondais

La douceur de tes mots soudain m'envahissait

Je marchais dans tes pas sur le grand duvet blanc

De tous nos sentiments. Tes mots étaient troublants.

 

J'avais imaginé que tu te souvenais

De cette tendresse et de ces doux sommets

Plongée dans les regrets d'un temps évanoui,

D'un passé oublié, souvenirs enfouis.

 

J'avais imaginé paradis et enfer,

Tous ces instantanés, ces moments volés

A notre éternité à jamais désolée,

 

A la beauté de tes nombreuses vérités

Qui se sont clairsemées au fin fond du bleuté.

J'avais imaginé que le ciel et la terre

Existaient.

Je t'aime
 

Je t'aime - Le disais-tu ?

Assise devant l'église,

Quelle idée as-tu émise ?

Quelles envies avais-tu ?

 

Je t'aime - Le pensais-tu ?

Alors, dis, est-ce qu'un jour

t'a souri le grand amour ?

Quelles valeurs croyais-tu ?

 

Je t'aime - Le diras-tu

Encore, l'oseras-tu  

Une autre fois dans ce bois

A peine entre toi et moi ?

Non, les idées évoluent

Et certains des mots tuent ! 

Le noir Bourg
 

Le noir bourg, longtemps,

S'endort sous le vent.

L'ombre n'a jamais

Quitté la forêt.

 

Règne la terreur

A la triste odeur,

Les gens sont lucides

Sous leur croix, livides,

 

Profane irréel,

Christ inusuel,

Attendant la voix,

 

Ils n'ont pas le choix.

Le dépit, hasard

Des choses, repart.

 

[Chacun se cache comme il peut

Entre les lettres ou les mots

Espérant sortir de ces maux,

Se libérer et être heureux.]

Une absence
 

Le temps de l'impatience

Me brûle avec constance

Perdu dans la souciance

De ma persévérance

 

Comment pallier l'absence

Des mots, l'inexistence

De la vie, la présence

De la mort, l'insistance

 

De ce monde perdu

Dans des valeurs fourbues

Des désirs parvenus

Aux nuages venus

Que sont-ils devenus

Es-tu si convaincue

La Terre
 

La Terre a deux soleils bleus

Deux soleils qui me transpercent

Deux soleils qui me déversent

D'ultimes éclairs heureux

 

La Terre a deux soleils roses

Deux soleils mis sous un voile

Deux soleils qui se dévoilent

Quand le violet je dépose

 

La Terre a un doux nombril

Un nombril qui est mon centre

Le bonheur au cœur du ventre

 

La Terre a un ciel d'exil

Un ciel qui me tend sa main

Le bonheur sur mon chemin

Bonheur
 

Un regard qui arrive au clair de la journée,

Un sourire aux éclats qui annonce la fête,

Une main qui s'approche au-dessus de ma tête

Caressant mes cheveux dans le doux vent sucré,

 

Ce chemin qui nous monte en direction du bois,

La tendre mélodie de tes mots qui s'envolent,

Le parfum délicat de tes sens qui s'affolent,

La douceur de ta peau qui glisse sous mes doigts,

 

Quelques bouts de tissus chutant dans nos envies,

Le centre du monde palpitant sous ma joue,

Nos deux corps vibrant quand tu es à genou,

 

Deux petites flammes qui partent en soufflant...

Le bonheur est dans ces petits diamants

Que l'on attache à l'arbre de sa vie.

Sous mon bonnet
 

Se déchaînent et s'enchaînent

Les vagues du temps absent

Une étoile scintillant

Dans cette main qui m'entraîne

 

La tendresse de ce bleu

Et les effrayantes peurs

Du spectre de sa douleur

Au coeur d'un ciel lumineux

 

L'oscillation permanente

De cet univers en pente

Où s'ouvre la grande porte

 

Entre le ciel et la terre

Le paradis et l'enfer

La crainte d'une vie morte

Bois
 

Au gré de la pente,

Le chemin serpente

Il grimpe irréel

Nos vies idéelles

Et je te suis

 

On s'arrête au bord

De ce chemin d'or

Ton corps dans l'impasse

Lentement m'embrasse

Et je te suis

 

Tel un bout de bois

Je prie contre toi

Tu deviens ce miel

T'évadant en ciel

Et je te suis

 

Et je me transforme

En diverses formes

Ours ou bien étoile

Tes yeux me dévoilent

Quand tu me suis

  

Cerise, poussière, chaise
 

Lorsque les mots flottent dans l'air

Que dans nos filets, on espère

Saisir un instant leur beauté

Pour lui offrir en vérité,

 

Lorsque des mots sont attrapés,

Qu'ils sont encore inanimés,

Qu'ils sont, attendant de sortir,

Juste des lettres de désir,

 

On les chérit, on les caresse,

On les recouvre de tendresse,

Pour faire briller ses yeux. Alors...

 

Lorsque vient le jour de l'envol,

Ils sont ces baisers qui cajolent

Et donnent l'espoir d'un encore... 

 

[Les mots, je ne sais les fabriquer.

Je ne sais qu'à peine les coller

Pour qu'ils soient si beaux, pour toi, si belle

Qu'ils deviennent un rêve réel.]

 

[Hommage à "La Grande fabrique des mots" d'Agnès de Lestrade et Valeria Docampo]   

Ma culpabilité
 

Tu es là noir et sombre

Sur ma vie comme une ombre

Je cherche à t'effacer

A clore ce passé

 

Coupable de t'aimer

Alors j'ai transformé

Mon espoir en ce noir

Je te tue chaque soir

 

Ma seule volonté

Ne pas abandonner

Ma culpabilité

 

Je ne peux m'empêcher

De penser que j'ai tort

Qu'il a raison, encore

 

[Je sais que dans ta tête

Ma présence t'entête

Que tu m'as conservée

Contre ta volonté]

Géométrie variable

(L’histoire d’un carré et d’un rond)

 

Se sont-ils retrouvés à dessein

Au milieu d'une cour du destin ?

Cherchant toutes leurs similitudes

En s'extrayant de leurs habitudes,

Côte à côte, ils se sont retrouvés.

Tendrement, ils se sont observés

Comme en une symétrie parfaite

Aux formes tranquilles et concrètes.

Quand les angles jouent de leurs rondeurs,

La géométrie des profondeurs

Dessine en chacun de leurs espaces

L’étoile dans l'ombre de leurs traces.

A l'instant d'unité désirée,

Soudain le papier s'est déchiré !

Alors, sans aucune transition,

S'effectue l'ultime translation.

Reste décalqué au coin, le rond,

Quand le carré rejoint l'environ...

Notre amour ne vieillira jamais
 

Un instant et c'est déjà l'après

Un instant et c'est déjà là...

 

Un vent de midi endort le soleil

Les mille merveilles

Oublient notre éveil

Loin du paradis dans notre sommeil

 

Dans un dernier pas s'en va notre amour

Encore en velours

Encore en détour

Ultime baiser, ultime toujours

 

Quand je suis sans toi, quand je suis sans lui

Apparait la nuit

Son ombre qui luit

Je sens dans le froid ma vie qui s'enfuit

 

Notre amour ne vieillira jamais

Notre amour ne vieillira pas...

Mine
 

En ce doux matin
L’herbe brille dans la lumière
La porte s’ouvre en un ciel fier
Le soleil en main

Son cœur en chemin
Dans cette montagne s’évade
En découvrant sa promenade
Sous le bleu satin

Il ne sait encore
Quand se glisse la couverture
Où sur ce sentier de nature
Se cache son sort

Délicatement
Sur la pierre son pied se pose
Et foudroie sa vie qui explose
Hors des sentiments

Temps
 

Le temps se prend, le temps se perd

Suspendu au bout de tes doigts

Le temps se tue en désarroi

Le temps s'étend longtemps, sévère

 

Le temps présent, le temps absent

Le temps s'envole et me désole

Le temps n'est rien, le temps m'affole

Le temps soutient les mots absents

 

Le temps se tord, le temps me mord

Le temps se donne ou s'abandonne

Quand aucun mot ne me pardonne

Le temps s'endort, le temps est mort

Clair de ciel
 

Ton coeur est ce chemin perdu

Qui se glisse au fil des nuages

Chantant doucement les vertus

Et bonheurs de nos paysages

 

Au gré du vent sur les sommets

Quand s'illuminent nos clairières

Un simple regard me promet

Qu'au clair de ciel demain hait hier

 

Entre les gris et les bleutés

Saignent les sanglots de l'amour

Sur le chemin déchiqueté

Dans le clair de ciel d'un toujours

Levant
 

Dans le jour levant,

Sois l'amante de ce soleil,

Plume du bonheur de l'éveil

Encore envoutant.

 

A l'aube du septième jour, 

Mots et maux chassés

Par la pluie versée

Dans la plénitude d'un tour,

 

L'orée de sa main

A chaque instant te guidera

Et sous tes pas existera

Ce chemin sans fin...

Du bout des doigts
 

Du bout des doigts,

Simplement toi,

Douceur, dis-moi

Ces mots d'émoi,

Dis-les, pour moi,

Du bout des doigts

A l'intérieur
 

A l'intérieur des gouttes de pluie

Se cache la beauté d'un sourire

Son mystère a la douceur d'un fruit

Que seul l'amour sera nous transcrire...

.

.

Rester

 

renaître en ce lit

renouer les liens

oublier les doutes

 

écouter son coeur

recréer l'envie

inventer la vie

 

chuchoter à l'âme

s'allonger tout deux

ensemble rêver

 

rester dans ses bras

rester toujours libre

être son soleil

Petit poème silencieux
 

Douce ombre s'écoule

En calme tendresse

Douce ombre s'enroule

En lente caresse

 

Doux amour cajole

Nos lentes pensées

Doux amour s'envole

Dans l'air condensé

 

Doux soupçon feutré

Se pose enlacé

Dans la volupté

 

Doux soupçon d'aimer

En sages secrets

Cléments et muets

 

Le vase chinois
 

Il est là, déposé.

Il est là, attendant

Des mots qui le rassurent,

Des mots toujours troublants.

 

Elle le tient serré

Contre son sein aimant,

Doucement lui susurre

Tous ses rêves d'enfant.

 

Il sent son cœur bercé

Quand il voit sa main tremblant.

Son monde se fissure,

Il explose en tombant :

 

Mille éclats colorés

Sur le sol noir et blanc,

Comme une éclaboussure

De tous leurs sentiments...

 

 

[Mais l'histoire est cachée

Sous le noir si brillant ;

Perdue est l'aventure

De deux tendres amants...]

 

Le vieux papier
 

S'est effacé

Le vieux papier

Qu'on a aimé

Maintenant

 

Abandonnés

Sur le sentier

Les encor, les

Sentiments

 

Sont déchirés

Sur le papier

Nos cœurs froissés

Et pourtant

 

Je crois rêver

Sur le sentier

Les bras croisés

Tu m'attends

 

S'est envolé

Le vieux papier

En ciel bleuté

Maintenant 

Le fruit du pêcher
 

Dans la clarté de ce matin,

Le flot de l'air tendre et mutin

Sur ce chemin m'emporte.

Il apparait dans la lumière

Un doux rayon léger et fier

Comme s'ouvre une porte.

 

Il se dévoile sous les feuilles

Comme attendant que je le cueille, 

Comme attendant ma main.

Je le regarde et je l'espère

Déposé là comme un repère,

Comme un nouveau chemin.

 

Sa peau est claire, à peine osée,

Comme une perle de rosée

Brillant sous le soleil,

Délicat rose emmitouflé,

Délicat fruit de vie gonflé

Un appel à l'éveil...

 

Quand le désir fut dépassé

Je l'ai touché, puis caressé

Comme une aube sereine.

Puis envahi de mille envies,

J'ai ressenti en moi la vie,

Ton parfum de l'Eden !

Musique
 

Ta musique est en ce fil

Quand en moi tes mots défilent

Lentement

 

Ta musique est en mon cœur

Quand en moi tes mots se pleurent

Tendrement

 

Ta musique est en mon ciel

Chaque fois qu'il devient miel

Patiemment

 

Ta musique est en mon âme

Chaque fois que tu es femme

Violemment

 

Lentement tu es musique

Tendrement si féerique

Ardemment

 

Patiemment ce temps magique

Violemment est ma musique

En t'aimant

 

Cependant

Quand s'éteint notre musique

Dans un silence pudique

 

Tristement

Mes notes meurent en pleurs

Glissant des joues du bonheur

A ma rose...
 

Quand tu n'y seras plus,

Tu seras toujours là !

Tout ce qu'on a vécu

Restera dans mes bras.

 

Quand tu n'y seras plus,

Il restera le temps,

Ce temps qu'on a connu,

L'amour au fil des ans.

 

La vie n'a pas coulé :

En nous, elle est restée,

Restée dans notre cœur.

 

Toujours je t'accompagne,

Toi qui es ma compagne,

Seule et unique fleur.

 

La Boverie
 

Sous un doux ciel bleu,

Grands chênes et hêtres

Enchaînent le feu

De tous nos bien-être.

 

Le chemin se coupe

Pour quelques passants

Qui parfois découpent

Nos instants riants.

 

La vieille paroi

Soudain apparait,

Sous cet avant-toit

La bergerie est.

 

L'espace est ouvert

A tous les regards :

Un point de repère

Au cœur des remparts,

 

Juste quelques pierres

Pour ce merveilleux

Petit sanctuaire

De deux amoureux...

 

Le chien
 

Quand elle descend de la voiture,

Elle le rassure, elle sourit.

Alors il descend de la voiture,

De son petit pas sûr, il la suit.

 

Quand elle l'attache au réverbère,

Elle le prend dans ses bras aimants.

Lui, il sent l'attache au réverbère,

La regardant de ses yeux aimants.

 

Puis elle caresse sa fourrure

Tendrement une dernière fois.

Puis elle caresse sa fourrure

Avant de le laisser dans le froid.

 

Et il regarde ses derniers pas

Attaché là sur ce vieux trottoir.

Il la regarde quand elle s'en va

L’abandonnant sur leur vieux trottoir.

 

[Il est des gens comme des chiens :

Parfois oubliant les sentiments,

L'amour ne devient plus qu'un lien

Liant l'un, l'autre abandonnant.]

 

Pierre
 

Tu as jeté une pierre.

Mais ce n'était que mon cœur,

Cette étoile un peu fière

Que je t'offrais en douceur...

La montagne a disparu
 

La montagne a disparu,

Noyée au creux d'un nuage,

Loin comme un monde perdu

Dans le ciel faisant naufrage.

 

Ne survit que le gris pâle

De ces perles de malheur,

Une vague qui s'étale

En assombrissant mon cœur.

 

Les cieux s'effondrent en larmes

Sans que l'amour ne s'alarme.

La vie n'est plus qu'un mur gris

 

Dans lequel est ton esprit

Laissant ma sombre âme à nu.

La montagne a disparu...

Un mot
 

Un mot, un regard, un chemin,

La douce valse de tes mains,

Un coin, un banc, une chapelle,

Nos cœurs s'envolent, tourterelles...

 

Des arbres, une étoile, un ciel,

Bleu où se glisse le satin,

Deux petits fruits, ma main, du miel,

Le soleil pointe sur ton sein...

 

Décor heureux, le jeu, du feu,

Dans mes yeux dansent tes cheveux,

Folle lenteur, douceur, chaleur,

Ton cœur s'enfonce dans mon cœur...

 

Le temps, longtemps, en s'embrassant,

Un banc où on perd nos repères,

Le vent, le temps en s'en allant,

Comme un mot d'amour à l'envers...

Je ne veux pas savoir
 

Si loin de moi

Je ne te vois

Je ne veux pas savoir

 

Tu es ce soir

Seul dans le noir

Je ne veux pas savoir

 

Plus percevoir

Plus jamais voir

Je ne veux pas savoir

 

Non, tout ce noir

Ce désespoir

Je ne veux pas savoir

 

Ne pas me croire

Ne plus rien croire

Je ne veux pas savoir

 

Je t'oublie toi

Toi oublie moi

Je ne veux pas savoir

Te rappelles-tu ?
 

Te rappelles-tu

Du soleil venu

Soudain

A notre rencontre

Se caresser contre

Nos mains ?

 

Te rappelles-tu

Ces moments statues,

Riant,

Quand notre chemin

Devenait un brin

Passant,

 

Chemin défendu

D'un temps détendu,

Ma main

Glissant dans ton dos,

Sans nous dire un mot,

Sans fin ?

 

Te rappelles-tu

D'un mot bienvenu

Avant

Un instant divin

Dévoilant des seins

Charmants ?

 

Te rappelles-tu,

Sur ton ventre nu,

Ma tête,

Juste déposée,

Qui, sans oser,

S'entête,

 

Les sens revenus,

Nos corps devenus

Ensemble

La même lumière

Quand nos âmes fières

S'assemblent ?

 

Te rappelles-tu

De ces points de vue

Aimants

Nos cÅ“urs  reliés ?

Comment oublier ?

Comment ?

Muguet

 

Mêler ton parfum à ta douceur,

Un parfum de bonheur nous envahit.

Glisser ma main, ton cœur ébahi

Un instant, nous invite, enchanteur,

Et sous cette pluie qui nous emmène

Te murmurer tendrement : « je t'aime ! »

Quelques touches de couleur
dans une vie rêvée

 

La réalité d'un rêve

Se construit avec des mots.

Dans la douceur de sa sève,

Nait la couleur du pinceau :

 

Une touche de violet

Se dévoilant à dessein

Avec l'indigo secret

Dans la clarté du matin,

 

Puis c'est le bleu ciel profond

Qui illumine la toile;

Chaque brin de vert se fond

En un seul brin sous l'étoile,

 

Le jaune des blés s'éveille

Tels tes cheveux dans le vent

Dans l'orange du soleil

Que nous aimions au couchant,

 

Alors en un seul baiser

De tes rouges lèvres douces 

S'offre la peinture aisée

De tous nos rêves en douce...

Regard de printemps
 

"Dans nos têtes de vieillards

Qui n'ont plus le même regard"

(Licorne)

 

Quand le crépuscule avance

Que le temps éteint nos chances,

Notre regard est ténèbres,

Comme une marche funèbre.

 

Le printemps est renaissance;

L'âge s'efface en innocence.

Dans la beauté mélangée,

Nos yeux viennent à changer.

 

Sous la poussée de la fleur,

L’amour entre dans nos cœurs.

Que réchauffe le soleil,

Ce jardin qui t'émerveille...

 

L'Eden est là dans tes mains :

Il te montre le chemin.

Ton regard est ta jeunesse :

Fais que le monde il caresse...

L'abîme
 

"La vie est toujours là pour certains bien présente 

Esquissons un faux sourire avant notre mort lente"

EM

 

Quand le jour n'est que grisaille,

Que béantes sont nos failles

Dans la nuit toujours plus sombre,

Que l'autre n'est qu'une autre ombre,

 

Quand fuit dans cette pénombre

Notre vie qui nous encombre,

Quand les rires sont des raisons

De mourir en déraison,

 

Trouvons en nous le rayon

Nous redonnant la passion,

Brisons du gris la muraille,

Creusons l'amour en détail !

Faux semblants
 

C'était un de ces jeudis d'hiver,

L'un ou tu cherchais à prendre l'air.

Soudain se présenta le virage

Et ce fut comme un long dérapage.

 

Puis, dans le vif, il fallut trancher,

Perdre cette partie attachée,

Accepter de la sentir partir

Sans espoir de la voir revenir.

 

Depuis, tu sais comment vivre sans.

Tu as appris à être autrement,

Te cachant derrière les discours.

 

Mais tu ressens le membre manquant

Quand ressurgissent les sentiments.

Tu t'es amputée de notre amour...  

Doucement
 

Doucement, tendrement,

On attend si longtemps

Un instant impatient,

Ce moment où aimant,

Enchaînant gentiment,

Mon amour te surprend

Enlaçant, embrassant,

Nos doux blancs sentiments,

Tendrement, doucement...

Avez-vous déjà senti le feu ?
 

Ce fut comme un coup de fusil :

Un éclair bleuté traversa

Soudain le ciel de haut en bas,

Traversa mon corps ébahi.

 

Immédiate fut la brûlure

Lorsque ma chair il pénétra.

La chaleur me prit dans ses bras,

Pénétra comme une morsure.

 

Là, tout mon corps s'agenouilla

Mon cœur gonfla, puis explosa.

Et, mes yeux dans les yeux des cieux,

 

Sa violence épousa mon âme

En me consumant dans ses flammes :

J'ai senti le feu dans ses yeux. 

Pleure la nuit
 

Lorsque la lumière s'enfuit

Dans la caresse de tes yeux,

Que s'espace le merveilleux,

Pleure la nuit.

 

Lorsque s'éteint chacun des bruits

Dans la tendresse de ton corps,

Que s'envole l'amour en mort,

Pleure la nuit.

 

Lorsque l'amour devient ennui

Dans l'oubli de notre sagesse,

Que nos cœurs ne sont que paresse,

Pleure la nuit.

 

Lorsque notre étoile s'enfouit

Dans l'abandon de nos savoirs,

Que nous cessons en nous de croire,

Pleure ma nuit.

Pleure la nuit
 

Lorsque la lumière s'enfuit

Dans la caresse de tes yeux,

Que s'espace le merveilleux,

Pleure la nuit.

 

Lorsque s'éteint chacun des bruits

Dans la tendresse de ton corps,

Que s'envole l'amour en mort,

Pleure la nuit.

 

Lorsque l'amour devient ennui

Dans l'oubli de notre sagesse,

Que nos cœurs ne sont que paresse,

Pleure la nuit.

 

Lorsque notre étoile s'enfouit

Dans l'abandon de nos savoirs,

Que nous cessons en nous de croire,

Pleure ma nuit.

Chocolat
 

Rien qu'un petit moment envoutant

Attendant posé sur le parquet

Dans le plaisir des sens aux aguets

Attendant l'étreinte de nos bras

Chocolat

 

Rien que ces deux morceaux de bonheur

Attendant l'arrivée de deux flammes

Dans le cœur d'un homme et d'une femme

Attendant ce doux et délicat

Chocolat

 

Rien qu'une lueur pour nous dansant

Attendant que s'allume le feu

Dans un temps aux parfums langoureux

Attendant l'odeur d'un sentiment

Chocolat

 

Rien que des regards enchanteurs

Attendant de nos cœurs l'ouverture

Dans les désirs d'une capture

Attendant encore d'autres instants

Chocolats

Tendrement songe
 

Et quand se présente un signe,

Je sais que c'est notre histoire :

De toi je veux tout savoir

Et simplement être digne !

Tendrement songe.

 

Et dans ce monde bancal,

Je vois à travers tes yeux.

Sur la terre comme aux cieux,

Je ne te ferais pas mal !

Tendrement songe.

 

Et puisque l'amour c'est nous,

Qu'il scintille comme un feu,

Qu'il s'émerveille en nous deux,

Oublions toutes raisons !

Tendrement songe.

 

Et quand surviendra le bruit,

Quand, un jour, tu tomberas,

Je ne te lâcherai pas,

Je tiendrai jusqu'à la nuit.

Tendrement songe !

La cabane abandonnée
 

La cabane abandonnée

A cessé de braconner.

La porte reste entrouverte ;

La pièce n'est que déserte.

 

La poussière déposée

Oublie les gestes osés,

Juste un rien de nudité

Noyé dans l'immensité.

 

La montagne s'est dépeinte,

Les flammes se sont éteintes !

Reste ce feu intérieur

 

Reste du ciel supérieur,

Sa brûlure me rassure

Sans jamais aucune usure.

Bise
 

Quand dans les clairières, 

Voyage la lumière,

Tournoient une à une 

Les feuilles sous la lune.

 

Quand se meurt la nuit,

Que demeurent les bruits,

Fredonnant habile,

Tourbillonne immobile

 

La brume de la nuit.

Blême, elle éconduit

Ses larmes qui s'essoufflent :

Je redeviens souffle...

La folie du miel
 

Attendre, grimper, sauter

Dans tes yeux

Rire, voler, détacher

Tes cheveux

 

Du vert

Du bleu

Moins de violet

Et plus de rose

 

Prendre, toucher, se toucher

Sans les doigts

Donner, tendre, caresser

Nos émois

 

Du fer

Du feu

Si on violait

Toutes les poses 

 

Allumant le bleu du ciel

Juste à deux

Pour en savourer le miel

Amoureux

Il neige des pétales
 

Il neige des pétales

Sous les douces rafales

De ton amour.

 

En leurs tendres caresses,

Dans tes mots apparaissent

Nos mots d'amour.

 

Sur nos corps, ils se posent

Comme des fleurs écloses

D'un bel amour.

 

Ces papillons transportent

Vers de ton coeur la porte

Le grand amour.

 

La danse du silence

Emmène l'innocence

Des fleurs d'amours.

 

Dans nos regards s'assemblent

Tout ce qui nous ressemble :

L'amour toujours...

Un léger rayon
 

Un léger rayon au cœur de tes yeux

Un léger rayon au cœur malicieux

Plonge dans le bleu au centre du ciel

Plonge dans mon âme et peint l'essentiel

 

Se glisse le feu d'un jeu amoureux

Se glisse la foudre en un temps heureux

Dans l'éternité d'une douce pluie

Dans l'éternité d'une tendre nuit

 

S'étire le temps comme un grand soleil

S'étire le vent dans un grand sommeil

Mes yeux grands ouverts dans ton éternel

Tes yeux refermés d'un ton sensuel

 

Comme un grand soleil brille ton cristal

Brille ton éveil comme un doux pétale

Douce s'insinue ta tendre lumière

Douce et ingénue, ma tendre lumière

 

Un léger rayon au vent malicieux

Un léger rayon au temps de tes yeux

Elle est là, cachée, la petite flamme

Elle est là, cachée, au fond de mon âme

Mal
 

La lame pénètre tout mon être.

Peut-être

Est-ce le choix d'un mot de silence ?

L'absence

De toute compassion, d'émotions

- Passion

Evanouie ? - projette la mort.

Encore,

La douleur m'étreint et me traverse,

Perverse !

Définitivement l'amour ment !

Comment ?

Ciel et terre se tournent le dos :

Sitôt

Que les mots s'éteignent, est le mal,

Total !

Entre ciel et terre
 

Allongés dans l'herbe verte,

Enlacés, fenêtre ouverte,

 

Caressés

           Par nos cÅ“urs

                     D'infidèles amants,

 

On sème

           Le bonheur

                      Partagé dans le vent,

 

Car c'est entre ciel et terre

Que la tendresse se terre,

 

Sous un

           Rayon de lune

                      Au bleu du firmament

 

Entre une

           Douce étoile

                      Et un nuage blanc...

Petit
 

Petit,

Je croyais

Que, lorsque je fermais les yeux,

Le monde disparaissait,

Que j'étais le centre,

Le cœur.

Maintenant,

Je sais

Que c'est quand tu fermes les yeux

Que je disparais,

Tu es mon centre,

Mon cœur.

CÅ“ur

 

C'est le cœur d'une femme

Son paradis ouvert

Tendresse de son âme

Comme un cadeau offert

 

Offert sans réfléchir

Par un jour de paresse

Voulant désobéir

Dans l'espoir de caresses

 

Caresses sur le pouce

En effaçant ses traces

Pour s'évader en douce

 

Douce et tendre lumière

Froide comme la glace

Dure comme la pierre

La terre tourne

 

Chut - Silence - Un petit satellite

Tournoie autour de sa mère

Alors que le monde se délite,

Se prépare à tourner à l'envers.

 

Rien - Silence - Autour, chacun se tait

En n'entrant pas dans la danse.

La terre peut commettre un méfait

Sans s'apercevoir de l'évidence.

 

Là - Silence - Il ne faut pas le dire :

En ce monde on ne peut croire,

Et laisser la terre ainsi mourir.

Non, il ne faut pas vouloir savoir !

 

Quoi ? - Silence - En retrouvant l'utile,

La terre, il faut oublier.

Mais, ne pas vouloir savoir fait-il

Que la terre arrête de tourner ?

Matin d'automne

 

Un beau matin d'automne

La luminosité

Du bleu du ciel détonne,

Un cours d'intimité.

 

Quand les rayons résonnent,

Montent les émotions

Au point que j'en frissonne

Cherchant ses intentions.

 

Par son regard touché,

Dernière excitation,

En une inspiration,

 

Le soleil s'est couché

Derrière la maison.

Commençait la chanson.

Plage

 

Enfin m'envahit la douceur d'un parfum.

Mon cœur s'ébahit ; la fraîcheur des embruns.

Comme un paradis, serrés l'un conte l'autre,

Sans aucun souci, cette vie semble nôtre.

 

En nous, se dessine un château merveilleux.

Et puis se devine un grand dessein heureux.

Tendre, se satine la caresse du vent

Lorsque s'illumine un doux regard du temps.

 

Et sur la plage est le dessin d'un cœur :

Joli assemblage entre un grain de bonheur

Et un coquillage à peine hors du sommeil.

 

Mais l'espoir divague oubliant le soleil.

Un soir, une dague en ce sable tassé,

Un bain, une vague et tout est effacé.

Aucun dessein

 

Le dessin du matin,

Entre enfin et chagrin,

Caresses et paresses,

Transgresse la tendresse.

 

Sous le charme, la larme

M'alarme et me désarme ;

Goutte à goutte s'égoutte

L'amour qui nous envoute.

 

L'impression d'émotions

Est tension et passion,

Alors qu'en corps à corps

Se décorent les encore.

 

Sans la lampe, l'estampe

S'estompe en une hampe :

La fleur de notre cÅ“ur 

Sans peur, ni ardeur, meurt...

C'est le matin

 

C'est le matin, le soleil s'éveille,

S'entasse le chagrin du sommeil.

 

J'ai attendu, attendu encore

Que notre ciel recrée le décor,

 

Que la montagne à nouveau verdisse,

Que renaissent chacun des délices.

 

J'ai attendu, attendu encore

Sans apercevoir notre trésor.

 

C'est le matin, le soleil de miel

Brille d'un bleu-ciel artificiel.

 

Perdu dans les nuages, le vent

Attend le temps désespérément.

 

Il attend, patient, qu'à nouveau change

Les humeurs de notre ciel étrange,

 

Que cet ange posé sur le bord

Déploie ses ailes blanches, d'abord,

 

Que, sous cette inaccessible étoile,

Le blanc chemin, enfin, se dévoile.

 

 

Perdu dans les nuages, le vent

Suspend le temps désespérément.

 

C'est le matin, le soleil se lève,

Dans le chagrin, cette vie s'achève.

C'est le soir

 

C'est le soir, se couche le soleil,

L'instant où le noir espoir s'éveille.

 

J'ai craint cet instant encore, encore

Sous le poids de tous les torts, la mort.

 

La montagne se noie sous le ciel ;

Les nuages déposent leur fiel.

 

C'est le soir, le soleil disparait

Prenant la lumière et les après.

 

Le temps est définitivement

Ce long présent d'un amour absent.

 

C'est le soir, le soleil est néant :

S'entassent les chagrins d'un jour sans.

Elle

 

La voici, douce et sensuelle,

L'hirondelle aux saisons mortelles.

La voilà, devant la chapelle,

Laissant son âme intemporelle.

 

L'hirondelle est la demoiselle

Laissant le soir dans la flanelle,

La blancheur dans cette dentelle,

La noirceur d'une douce ombrelle.

 

L'hirondelle est cette aquarelle :

La recherche d'amours plurielles,

La vie irréelle, immortelle...

 

L'hirondelle est parfois cruelle :

La vie n'est pas que passionnelle,

La vie est toujours maternelle !

Février 2014
© 2014 LJB

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Sur le chemin de  Lucie


Lettres envolées entre 
ciel et terres

 

Quelques mots de poésie
pour raconter une tranche de vie,
rien de plus que quelques instants
perdus dans le fil du temps,

quelques moments en
équilibre instable
sur le fil d'un chemin,
des mots posés ici
après la disparition d'une bulle,
des mots posés ici
pour qu'ils continuent à vivre,
des mots posés ici
pour que ce petit chemin
ne disparaisse pas.

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