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Je ne t’ai pas vue

 

Comme un aveugle, je suis privé d’images

Je ne perçois rien, même quelques passages

Tu devais être là, comment je ne sais pas

Comment je ne sais plus, tu n’es pas là

Il ne reste rien de toi, je ne t’ai pas vue

Mon regard comme toujours s’est perdu

Impossible de dire qui tu étais, ce que tu étais

Comment tu étais, il ne reste qu’un c’était…

Que je ne peux définir, je ne sais plus

Qui tu étais, j’ai peur, je ne t’ai pas vue

Printemps

 

Les oiseaux chantent, les oiseaux dansent

Pourquoi avoir choisi l’hiver quand on y pense

Le printemps est là et le monde brille de joie

Tu n’es plus là et le ciel n’est plus qu’un toit

Il s’illumine d’un bleu vif et joyeux

Et dans mon cœur l’effet est curieux

Là où la nature se pâme et entre en émoi

Je suis seul et unique saisi d’effroi

La vie est un paradoxe parfois sévère

Surtout lorsque l’on vit à l’envers

Deux mois un jour

 

Je compte les heures, les minutes, les secondes

(13h05) Une dernière fois, la dernière seconde

(18h54) Un dernier mot complet qui restera toujours

Et le dernier « Je t’aime » qui scelle notre amour

Depuis l’apocalypse, la terre a brulé vive

Elle s’est consumée jusqu’au bord de la rive

Le ciel s’est effacé, l’étoile s’est éteinte

Il ne reste rien, uniquement des craintes

Deux mois un jour, le feu brule toujours et encore

Pour qu’une étincelle fasse briller l’étoile du nord

L'ours blanc

 

Un ours blanc s'est perdu dans un parc

Il est là, tout le monde le remarque

Dans ce parc d'art si joli et gai

Parmi dix jonquilles il est frais

Comme un pompon franc, soit

En pierre de Lens, soit en bois

Blanc, il reste là, de glace face

A toi. As-tu l'envie qu'il t'embrasse ?

Un lundi à midi

 

 Je reste assis là. Aucune envie, plus d'attente.

Le soleil est présent, il fait chaud, j'ai froid

Je repense à l'avant, tu n'es plus présente

Ces secondes de bonheur, rien que toi et moi

 

J'attends cet instant, je me promène

Le regard perdu dans la plaine

Tu arrives et ce moment est magique

Tu souris et tes yeux sont féeriques

Alors nous grimpons main dans la main

Vers quelques instants juste divins

Des mots, des regards, des caresses

Simplement des moments de tendresse

Nos corps se mélangent-ils?

Plutôt nos âmes me semble-t-il.

Nos paroles se perdent dans nos baisers

Nos vies se croisent pour se mélanger

Chaque seconde dure une heure

Et prolonge ainsi notre bonheur

Pourtant cette éternité d'hiver

Passe à la vitesse de la lumière

Déjà il faut vite redescendre

Et recommencer à attendre

 

En ce lundi, je ne sais plus que penser

Lentement, ce temps devient du passé

Il s'efface misérablement de ma mémoire

Et ces lundis ne sont plus qu'histoire

Dans ta tête

 

Que se passe-t-il dans ta tête actuellement ?

As-tu fait le vide pour m’éjecter totalement ?

As-tu réussi à te recentrer complètement ?

As-tu retrouvé l’équilibre simplement ?

Autant de questions sans réponses.

Tu as créé le vide et m’as laissé isolé.

Rien plus un mot, même pas une once

D’attention, juste un rien, pas même désolée.

As-tu intégralement effacé nos sentiments ?

Que se passe-t-il dans ta tête actuellement ?

Méfie-toi

 

La sensibilité est une affaire particulière

Elle est personnelle et des fois amère

L’expérience ne joue pas en la matière

L’autre fonctionne toujours à sa manière

Mais je ne regrette pas de ne pas m’être

Méfié de toi, je ne voulais pas te soumettre

Je souhaitais juste que tu restes encore maître

De tes désirs et que tu choisisses comment être

La clepsydre

 

Le temps est écoulé, il faut maintenant partir

La descente est un moment émouvant

Ce sont les derniers instants de désir

Les derniers avant on ne sait quand

Nous restons sur nos sensations

Entre frisons et ébullitions

Les derniers regards devant les phares

Derniers baisers et tendres câlins

Chacun de notre côté, on repart

Se retrouvera-ton sur notre chemin ?

 

 

 

 

Que ton bonheur
 

Horrible sensation perdue dans des mots simples

Les mots les plus beaux sont parfois des couteaux

Un simple bonsoir devient un aller simple

Certaines sensibilités deviennent des fardeaux

Pour ceux qui ne savent pas gérer le poids des mots

Autant je sais jouer avec eux, autant ils me pèsent

Lorsqu’ils sont lancés comme d’humbles oiseaux

Surtout si leur affectivité décide qu’ils se taisent

Et la déesse montagne
 

Et la déesse montagne vient se reposer doucement sur le grand ciel bleu.

Les nuages ont disparu clairsemés au fil du vent calme et lent

Le bonheur de la nature poudroie de ce mariage heureux

Aucune ombre ne vient les déranger et l’éternité est leur temps

Lentement dans une douce clarté le grand ciel bleu l’enlace

La déesse montagne se laisse aller à des teintes de miel

Ils ne font qu’un lorsque le soleil de sa puissance les embrasse

Et assume devant l’univers entier le mariage de la montagne et du ciel

Fontaine à la grenouille
 

- Eh bien ! Depuis ton départ, je n'ai plus de tes nouvelles, tendre grenouille ?

- Qu’est-ce que cela signifie, tendre grenouille ?

- Est-ce que vous ne passiez pas avant vos jours et vos nuits à soupirer au Marais.

- Croyez-vous qu’une femme qui doit tout à son mari osât lui manquer ?

- Rien de plus ingrat dans ce monde !

Approximativement, le polisson qui fit cette réponse s'appelait Diderot.

En effet, il y en a beaucoup des uns et des autres qui n’ont que la mémoire du service présent.

Que déduire pour autant de ce monde animalier?

Peu importe

 

C'est une triste histoire. Tu m'avais réveillé, comme longtemps endormi. Ce n'était pas rien.Je suis désolé que cela se soit terminé ainsi et je ne sais si cela continue à vivre dans ton cœur.Je n'ai pas su choisir de solution, tu l'as fait sans discussion. C'était sage, c'était grave et des différents Amours certains ont été plus forts. Ils ont repris leur place centrale.C'est vraiment difficile. Les moments de doutes, de manque, de tristesse sont arrivés et ils ont rendu ma vie complètement folle. Terminés aussi les signes, les mots et les regards qui se croisent.Le ciel et la Terre n'ont peut-être pas totalement disparu. Mais l'apocalypse les a rendus méconnaissables. En tous cas c'est ce que je crois.Des fabuleux moments restent de l'avant, ils ressemblent maintenant à ces arbres morts qui nous rappellent qu'à cet endroit une forêt existait.Peu importe, la nature reprendra ses droits et effacera le temps passé.
Peu importe...

Même si je ne le crois pas.

 

New York avec toi
 

Seul, au cœur de la nuit, j'sais pas quoi faire

Ce que je veux est facile : Cendrillon, fleur de ma ville

Loin de toi (un peu trop loin), sur la route ou dans ton lit à New York avec toi

Ne me regarde pas, regarde-moi et donne-moi un peu de ton amour

Prends ce que tu veux, laisse tomber et franchit la dure limite

Ce soir est ce soir, sois Anna, ça, c'est vraiment toi !, Jour contre jour,

C'est juste un autre genre le temps de 2000 nuits ordinaires de 66 heures

Je serai ton garçon d’ascenseur dans ce taxi las, je gravirai les dunes

Je serai le chat, je serai un homme + un homme, le vaudou est toujours debout

Tu crieras dans l’hygiaphone : serrez, j’suis partie de chez mes parents.

Ploum, ploum, je serai l’ex-Robin des bois parmi les ils et les ons.

Je deviendrai ton téléphomme in Paris, c’est la vie!

Tu seras mon fait divers, mon argent trop cher.

Mais t'as qu'ces mots : la laisse ou le silence! Oublie ça et crache ton venin

Viens dans le Métro, deviens la bombe humaine, deviens la boule de flipper

Dans l'Electric Cité, sinon tu vas me manquer, alors pourquoi n'essaies-tu pas ?

Téléphone…

Was mich nicht umbringt, macht mich stärker
 

La philosophie, comme l’amour, est un art de vivre.

Aucune vérité absolue juste une recherche d’objectivité.

Rêver, écrire, la force de la pensée nous délivre

Ou nous emmène vers le crépuscule de la mortalité.

A-t-il écrit « Ce qui ne tue pas rend plus fort » ?

Qu’a-t-il voulu dire ou simplement faire paraître ?

Parlait-il à ce moment de l’esprit ou du corps

Ou juste des mots qui jamais ne vont disparaître ?

Le paradis de Lucie
 

Au milieu du chemin de notre vie radieuse

Je te retrouvais dans la forêt lumineuse

Nous avions trouvé notre voie

 

Ah sans dire ce qu'elle était est une chose dure

Cette forêt véloce, forte et somptueuse, bien sûre

Qui animait cette foi en toi

Hier, elle t'aime
 

Hier, tous mes problèmes me paraissaient si loin

Aujourd'hui, on dirait qu'ils sont là dans le but de perdurer

Je pense que ce n'est que justice, c'est toi qui a décidé,

Mais excuse-moi, ma fierté peut en souffrir au moins

Soudainement, je suis devenu la moitié de l'homme que j'étais

Il ne reste qu'une ombre suspendue au-dessus de moi

Je devrais être content, cela ne peut pas être mauvais.

Tu devais partir, je le sais, partir vite loin de moi

Hier, l'amour était un jeu tellement facile à jouer

Avec un amour comme ça, je devrais être ravi

Maintenant hier me manque, même si tu m'as expliqué

Aujourd'hui j'ai besoin d'un lieu pour t'isoler Lucie

 

Reste dans le ciel comme mille diamants

Près de la grande ourse, je t'aime tant

Fou de toi
 

Un jour j’ai volé sous ta délicate frimousse

En plongeant dans ton univers bleuté

Le voile violacé a délicatement glissé

Découvrant ta peau blanche et douce

Mes yeux émerveillés ont hésité

Ma main s’est posée sur l’aréole rosée

Instant de tendresse et de beauté

Instant d’Amour follement osé

Chaussettes
 

J’étendais le linge lorsque, soudain, deux chaussettes vinrent ensemble. Cela aurait été parfait si elle faisait une bonne paire, alors je les séparais et retrouvais la compagne de l’une d’elles. Je les accrochais et cherchais la dernière en me disant que le monde était fort injuste. Pourquoi avais-je séparé ces deux chaussettes qui semblaient si bien s’entendre ? J’allais ajouter cette troisième chaussette au couple, lorsque je me rendis compte que les deux premières étaient tombées. Je les ramassais et leur adjoignait un nouveau membre. Il ne me resterait plus qu’à trouver parmi nous une personne avec trois pieds. La dernière des chaussettes finit par apparaître, elle se promenait au fond de la caisse. Plutôt que de l’abandonner à son sort, elle rejoignait les trois autres membres qui paraissaient parfaitement s’entendre. Il est fort probable que dans un futur proche une personne viendrait détruire cette harmonie de chaussettes, bien séparer les paires et remettre chacun à sa place. Il est fort probable aussi que l’amour n’existe pas chez les chaussettes.Qu’en est-il chez les hommes et les femmes ? Tout fonctionne-t-il aussi simplement par paire ? Notre société est ainsi faite que nos normes nous groupent par deux sans tenir compte des sentiments qu’éprouvent les uns et les autres. Pourtant nous n’avons aucun pied à recouvrir et cette histoire de paires se perd dans une imagerie populaire qui au fil de l’évolution de notre société n’a plus de sens. Nous ne sommes pas des chaussettes, nous sommes humains, hommes et femmes, faits de chair et de sentiments. Apprenons à mieux partager avec ceux qui nous sont chers. Peut-être pourront nous construire autre chose que des paires et mettre nos cœurs au service de nos amours et de l’Amour ?

Ma vie sans moi
 

Est-il possible de s’oublier au point de s’abandonner soi-même ?

Jusqu’où peut-on aller de vivre et ne plus croire que l‘on s’aime ?

Est-il envisageable de se laisser aller au point de disparaître

De n’être plus qu’une forme un rien, une absence, un non-être ?

Est-ce qu’il existe une forme de vie ici sur cette planète

Capable de se laisser intégralement perdre la tête ?

Ne sommes-nous qu’un ensemble de cellules prisonnières ?

Je ne crois pas, je ne vois pas ma vie sans toi sur cette terre

Les limites du ciel et de la terre
 

Dans un passé récent, dans les airs volait un tapis

Deux êtres imaginaires batifolaient sans soucis

Inventant des cieux et des terres sans répits

Au milieu de nuages, doux, fous et indécis

 

Pris dans une cime, il s’est effiloché d’un coup

Les confins du sol tissé ont brisé l’aspiration

Laisse-toi aller l’équinoxe arrive pour nous

Sans limites, envole-toi dans les inspirations

Promenade
 

Douceur de ta main dans la mienne

Tendresse de tes doigts qui viennent

S’entrelacer embrasser les miens

Pendant que l’on parcourt ce chemin

 

Douceur de ta main dans mes cheveux

Tendresse de tes doigts langoureux

Qui glisse lentement sur mon cou

Alors que je m’abandonne à tes yeux doux

 

Douceur de ta main sur mon corps

Tendresse de tes doigts parés d’or

Beauté d’une promenade en forêt

Où l’on s’aime à merveille. Et après….

J’ai besoin de ta main
 

J’ai besoin de ta main dans la mienne

J’ai besoin de tes yeux dans les miens

J’ai besoin de ta bouche contre la mienne

J’ai besoin de ton corps contre le mien

Peux-tu comprendre que j’ai besoin de toi ?

Un élément essentiel, vital et impossible : toi.

Prison
 

La liberté est un amour divin et sacré.

Chéris, Tu l’as pensée et explorée

Tu as tenté de te faufiler, de te révolter

Mais aussi de l’interroger, de la réguler

Pour enfin la contraindre, la conditionner

La liberté peut être tout sauf emprisonnée

Hasard
 

Le hasard ne se dirige pas même lorsque nous trichons

Sur les pentes des montagnes ou aux carrefours de nos envies

Nous ne sommes jamais les maîtres de nos illusions

Ni à la fête, ni au milieu de la musique de nos vies

 

Le hasard choisit toujours la direction qui lui plait

Nous ne sommes que de vulgaires pantins de chiffon

Dont les gestes pour la plupart ne seront jamais

Que le résumé des imperfections de nos sensations

 

Chaque message du hasard ressemble à un échange

Entre complicité et amours il fait un audacieux mélange

Entre trahison et plaisir comme si nous étions des anges

Tombé du ciel
 

Solide, puissant, son âge lui assurait la prestance

Rien ne pouvait lui ôter une quelconque assurance

Il représentait aux yeux de tous la force, la puissance

Mais finalement il n’aura fallu qu’un instant d’absence

Une étoile s’est décrochée et ses racines ont tremblé

Même pas une brise légère il s’est couché dans les blés

Rien pour le retenir ni un mot, ni un regard, ni un geste tenté

Il est tombé du ciel abandonné sans aucune bonté

Le soleil rêve
 

Le soir s’approche, le ciel s’irise, le soleil se couche

Il part dans un autre monde, il part ailleurs

Loin de tous les bruits, loin de toutes les bouches

Le soleil rêve d’un univers toujours meilleur

 

Tu ressembles à cette étoile douce et lumineuse

Avec des lumières dans les yeux, des étincelles

De joie ou de tristesse, malheureuse ou radieuse

Tu es le soleil dont je rêve, simplement belle

Une pierre différente des autres
 

Sur l'eau émeraude du lac, le soleil scintille comme un diamant

Chaque rayon s'irise et définit des perles de cristal blanc

Le ciel, quant à lui, hésite et se teinte du corail au turquoise

La forêt dessine des traits en ombres chinoises

Les cimes des arbres se marbrent d'ambre et d'opale

Les montagnes se teintent d'agate et de jade pâle

Tu es le rubis aux saphirs de ce paysage majestueux

Mélange de topaze heureux et de jais monstrueux

Qui a compris ?
 

Notre histoire est d’une banalité folle et si différente

Chacun cherchait des solutions et des mains aimantes

De nos maux quelques mots prenaient l’avantage

Confiance et compréhension en une de la page

Oublions le premier, nous n’en avons que trop parlé

Même si assurément rien ne me parait réglé

Le second reste un mystère qui reste à élucider

En un éclair il aurait changé et trouvé la vérité

En si peu d’instant, cet univers a soudain souri

Mais au final, je me demande qui a compris

A la maison
 

Nous pourrions le faire à la maison

Et sur cette phrase, nous nous bloquons

Comme si cela pouvait être une réalité

Plutôt qu’une différence avérée

Oui, des gestes semblables se font

Des mots identiques nous les disons

Pourtant la différence est vraiment là

Quand, les yeux dans les yeux, on dit ça

A la maison nous pouvons le faire

Mais pas toi et moi sur cette terre

Et il serait totalement illusoire

De croire que c’est la même histoire

Humeur d’amour
 

Je me souviens de ces instants disparus. Comme si en regardant à travers une fenêtre poussiéreuse, le passé est quelque chose que je peux voir, mais pas toucher. Et tout ce que je peux voir est flou et indistinct. Certains moments ressemblent à des rêves et lorsque des images reviennent, elles me ramènent en des temps improbables. Je voulais savoir comment cela avait commencé, c’est arrivé à l’improviste. Nous nous croyions différents, nous ne nous espérions pas. Faut-il pleurer sur cette réalité ? Nous étions bien, ne trouves-tu pas ? Je ne voulais pas rentrer, juste savoir te faire plaisir. Plutôt que de succomber à cette réalité, comme je ne te quitterais pas, tu es partie. Il te fallait tourner la page. Tu ne voyais aucune autre solution, tu ne me reverrais jamais. Je ne t’étais utile en rien, tu pouvais écrire ta vie autrement. Mais s’il y avait eu un deuxième billet, serais-tu partie avec moi ?
Et s’il existait ?
(Inspiré d’In The Mood For Love)

Signes
 

J'espère que cette année sera signe de signes, beaux signes.

J’ai mis longtemps avant de comprendre quel était le sens

De ce questionnement l’Amour était devenu l’essence

Lettres, mots, phrases finalement ce ne sont que lignes

Et je ne pas su, pas pu, pas été capable de lire entre elles

Je me retrouve dans la marge, annotation abandonnée

Sur ce bout de feuille de papier déchiré, oublié

Je n’ai pas vu que ces signes-là n’avaient pas d’ailes

Rouge
 

Lucie, je t’aime tant, dans le rouge, dans le vent

Ces messages d’avant me manquent tellement

Tu as quitté la montagne, tu es le chamois rouge

En pleine campagne, qui n’ose, qui ne bouge

Que reste-t-il des mots, qui volaient dans le ciel

De plus en plus haut et portaient en eux tout le miel

La terre est devenue verte, sous la puissance de la pluie

Qui l’a vite recouverte dans le fracas et le bruit

Elle regrette ce temps, cet hiver totalement blanc

Ce sang chaud aimant, ce ciel encore troublant

Pas de problème, ni d'excuse 

 

Certains mots tapent plus fort que d’autres

Il faut se méfier de chaque mot dit

Je voudrais parfois qu’ils ne soient pas sortis

Mais c’est trop tard ils ont été nôtres

Pas d’excuse puisque je t’ai blessée

Nouvelle maladresse, manque de justesse

J’aurais tant aimé supprimer ta détresse

Et je n’ai su qu’encore la renforcer

Je ne méritais pas ta tendresse

Que méritais-je d’ailleurs ?

Tu méritais un monde meilleur

Fait d’Amour et de caresses.

Magie

 

En cette journée florissante, je me suis demandé si les potions magiques avaient un effet. De certaines tu n'avais pas besoin tu es dynamique, créative et passionnante. Gourmande, je ne sais pas. Tu trouvais cela ambigu.
Que puis-je attendre alors? Que ces potions fonctionnent toutes!
Que tu sois zen et positive, festive et joyeuse, que ta vie continue à être enrichissante, pleine de rencontre et d'amour.
Que la magie soit en toi, mais je sais qu'elle y est déjà.

Un simple dessin

 

Devine qui m'a écrit...Charlotte.

Du haut de ses six ans, elle est rigolote :

"je t'aime trai fort, tu va me mancé.

disous à toi". Elle s'est appliquée.

Elle a dessiné une reine et un roi

Entourés d'étoiles, elle et moi

Et un oiseau pour compagnon

C'est charmant, c'est mignon

Il était un temps où tu étais presque

Jalouse d'elle, c'était romanesque

Charlotte est toujours là avec ses six ans

Tu sembles partie depuis si longtemps

Echange de porte

 

 Le mystère des mots est grand, immense, universel

Porte semble être un mot dépourvu de sel

Sauf si le hasard fait que la dite porte se scelle

Au même instant et que l’on devient privé de celle

Qui jusque-là me donnait le change. L’échange

S’éteint lui aussi comme la plume d’un ange

Lors d’un phénomène au cœur du ciel étrange

Et s’envole mon cœur et mon être ange

Ne pas mentir

 

Est-il possible de dire et d’écrire sans jamais mentir

J’ai bien peur que non malgré tous tes désirs

Que de petites promesses nous avons commises

En oubliant de ne pas compter comme acquises

Ensemble nous nous sommes totalement menti

Par compassion ou par passion, tant investis

Ensemble était le maître mot de notre vérité

Ne pas mentir ne l’a pas accepté et l’a emporté

Sensibilité

 

La sensibilité est un être pervers

Elle nous entraîne vers des revers

Si on se croit fort fait de bois vert

Elle oppresse et opprime en travers

Certains êtres se disent sensibles

Il ne faut surtout pas être leur cible

Ou accepter de passer au crible

Et de voir sa vie devenir impossible

Jardin secret

 

Il reste du passé des mots et des images.

Enfouis au fond de nos têtes trop sages

Ils passent ou se cachent selon les moments

Dans nos cœurs comme par accident

Ils vont et viennent doucement sur le rivage

Comme des vagues sans faire aucun ravage

Ce jardin secret est fait de poésie et d’amour

Gardes-le encore, reste Cybelle pour toujours

Il brille

 

Il brille - C'est merveilleux, je t'aime

Nous partirons sur le chemin

Rien ne nous plaît plus que nous-mêmes

Juste ensemble dans le vert matin

 

Il brille, Les chamois vont et viennent

On voit voler des aigles noirs

Sur les hauts sommets d'obsidienne

Sans un bruit dans le violet du soir

 

C'est merveilleux : il brille, J'écoute

Les chants dans les peupliers blancs

Dont la mélodie nous déroute

Et tu me souris tendrement

 

Je t'aime, Oh! Ce soleil qui brille

Qui rit dans le ciel vert heureux

De voir le bonheur d'une fille

Aux étincelles bleues dans les yeux

 

(Hommage à "Il pleut" de Francis Carco)

Hasard

 

Existe-t-il du hasard une théorie,

Une réflexion générale qui définit

Un sens sur cette terre à nos vies

Ou dans le ciel à nos envies ?

Echec ou réussite qui décide ?

Qui choisit soude ou acide ?

Comment penchent amour et malaise ?

Qui choisit au bord de cette falaise ?

Ecrire sa vie

 

Ecrire est un avion magique en partance pour n'importe quelle destination. Il faut juste que tous les passagers désirent rejoindre le même endroit, même s'ils ne savent pas à l'avance où le vent les portera. C'est le seul avion dans lequel je ne sois jamais montée, et je suis très contente de partager ce voyage avec toi. Après, pour ce qui est de se trouver dans la réalité... J'ai envie de croire que le hasard fait bien les choses. Je ne sais pas s'il t'est déjà arrivé de marcher dans la rue, penser subitement à quelqu'un, et découvrir cette personne juste après... Parfois on peut d'ailleurs se demander qui tient les ficelles, qui écrit le scénario, qui amène les gens à se croiser, à se rencontrer, ou pas, ou plus. Personnellement, je préfère croire que nous sommes bel et bien aux commandes, mais que nos pensées ont une force transcendante incontrôlable, inexplicable rationnellement et passionnante. Et effectivement, il s'agit surtout de prêter attention aux détails, aux petits indices, de bien observer le monde qui nous entoure pour ne pas passer à côté des belles choses sans même les voir.

 

 

 

 

 

Je suis heureux d’être passé à côté de toi, tout près de toi, si près de toi.

Mais pas encore assez près de toi.

Amor

 

Difficile de ne pas croire que j’ai tort

Chacun pense que c’est mon sort

L’amour ne rimait pas avec toujours

La mort apprécie à sa valeur encore

Est-ce que l'amour s'estompe après la mort?

Est-ce que la mort trompe l'amour?

Février 2014
© 2014 LJB

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Sur le chemin de  Lucie


Lettres envolées entre 
ciel et terres

 

Quelques mots de poésie
pour raconter une tranche de vie,
rien de plus que quelques instants
perdus dans le fil du temps,

quelques moments en
équilibre instable
sur le fil d'un chemin,
des mots posés ici
après la disparition d'une bulle,
des mots posés ici
pour qu'ils continuent à vivre,
des mots posés ici
pour que ce petit chemin
ne disparaisse pas.

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