Je ne t’ai pas vue
Comme un aveugle, je suis privé d’images
Je ne perçois rien, même quelques passages
Tu devais être là , comment je ne sais pas
Comment je ne sais plus, tu n’es pas lÃ
Il ne reste rien de toi, je ne t’ai pas vue
Mon regard comme toujours s’est perdu
Impossible de dire qui tu étais, ce que tu étais
Comment tu étais, il ne reste qu’un c’était…
Que je ne peux définir, je ne sais plus
Qui tu étais, j’ai peur, je ne t’ai pas vue
Printemps
Les oiseaux chantent, les oiseaux dansent
Pourquoi avoir choisi l’hiver quand on y pense
Le printemps est là et le monde brille de joie
Tu n’es plus là et le ciel n’est plus qu’un toit
Il s’illumine d’un bleu vif et joyeux
Et dans mon cœur l’effet est curieux
Là où la nature se pâme et entre en émoi
Je suis seul et unique saisi d’effroi
La vie est un paradoxe parfois sévère
Surtout lorsque l’on vit à l’envers
Deux mois un jour
Je compte les heures, les minutes, les secondes
(13h05) Une dernière fois, la dernière seconde
(18h54) Un dernier mot complet qui restera toujours
Et le dernier « Je t’aime » qui scelle notre amour
Depuis l’apocalypse, la terre a brulé vive
Elle s’est consumée jusqu’au bord de la rive
Le ciel s’est effacé, l’étoile s’est éteinte
Il ne reste rien, uniquement des craintes
Deux mois un jour, le feu brule toujours et encore
Pour qu’une étincelle fasse briller l’étoile du nord
L'ours blanc
Un ours blanc s'est perdu dans un parc
Il est là , tout le monde le remarque
Dans ce parc d'art si joli et gai
Parmi dix jonquilles il est frais
Comme un pompon franc, soit
En pierre de Lens, soit en bois
Blanc, il reste là , de glace face
A toi. As-tu l'envie qu'il t'embrasse ?
Un lundi à midi
Je reste assis là . Aucune envie, plus d'attente.
Le soleil est présent, il fait chaud, j'ai froid
Je repense à l'avant, tu n'es plus présente
Ces secondes de bonheur, rien que toi et moi
J'attends cet instant, je me promène
Le regard perdu dans la plaine
Tu arrives et ce moment est magique
Tu souris et tes yeux sont féeriques
Alors nous grimpons main dans la main
Vers quelques instants juste divins
Des mots, des regards, des caresses
Simplement des moments de tendresse
Nos corps se mélangent-ils?
Plutôt nos âmes me semble-t-il.
Nos paroles se perdent dans nos baisers
Nos vies se croisent pour se mélanger
Chaque seconde dure une heure
Et prolonge ainsi notre bonheur
Pourtant cette éternité d'hiver
Passe à la vitesse de la lumière
Déjà il faut vite redescendre
Et recommencer à attendre
En ce lundi, je ne sais plus que penser
Lentement, ce temps devient du passé
Il s'efface misérablement de ma mémoire
Et ces lundis ne sont plus qu'histoire
Dans ta tête
Que se passe-t-il dans ta tête actuellement ?
As-tu fait le vide pour m’éjecter totalement ?
As-tu réussi à te recentrer complètement ?
As-tu retrouvé l’équilibre simplement ?
Autant de questions sans réponses.
Tu as créé le vide et m’as laissé isolé.
Rien plus un mot, même pas une once
D’attention, juste un rien, pas même désolée.
As-tu intégralement effacé nos sentiments ?
Que se passe-t-il dans ta tête actuellement ?
Méfie-toi
La sensibilité est une affaire particulière
Elle est personnelle et des fois amère
L’expérience ne joue pas en la matière
L’autre fonctionne toujours à sa manière
Mais je ne regrette pas de ne pas m’être
Méfié de toi, je ne voulais pas te soumettre
Je souhaitais juste que tu restes encore maître
De tes désirs et que tu choisisses comment être
La clepsydre
Le temps est écoulé, il faut maintenant partir
La descente est un moment émouvant
Ce sont les derniers instants de désir
Les derniers avant on ne sait quand
Nous restons sur nos sensations
Entre frisons et ébullitions
Les derniers regards devant les phares
Derniers baisers et tendres câlins
Chacun de notre côté, on repart
Se retrouvera-ton sur notre chemin ?
Que ton bonheur
Horrible sensation perdue dans des mots simples
Les mots les plus beaux sont parfois des couteaux
Un simple bonsoir devient un aller simple
Certaines sensibilités deviennent des fardeaux
Pour ceux qui ne savent pas gérer le poids des mots
Autant je sais jouer avec eux, autant ils me pèsent
Lorsqu’ils sont lancés comme d’humbles oiseaux
Surtout si leur affectivité décide qu’ils se taisent
Et la déesse montagne
Et la déesse montagne vient se reposer doucement sur le grand ciel bleu.
Les nuages ont disparu clairsemés au fil du vent calme et lent
Le bonheur de la nature poudroie de ce mariage heureux
Aucune ombre ne vient les déranger et l’éternité est leur temps
Lentement dans une douce clarté le grand ciel bleu l’enlace
La déesse montagne se laisse aller à des teintes de miel
Ils ne font qu’un lorsque le soleil de sa puissance les embrasse
Et assume devant l’univers entier le mariage de la montagne et du ciel
Fontaine à la grenouille
- Eh bien ! Depuis ton départ, je n'ai plus de tes nouvelles, tendre grenouille ?
- Qu’est-ce que cela signifie, tendre grenouille ?
- Est-ce que vous ne passiez pas avant vos jours et vos nuits à soupirer au Marais.
- Croyez-vous qu’une femme qui doit tout à son mari osât lui manquer ?
- Rien de plus ingrat dans ce monde !
Approximativement, le polisson qui fit cette réponse s'appelait Diderot.
En effet, il y en a beaucoup des uns et des autres qui n’ont que la mémoire du service présent.
Que déduire pour autant de ce monde animalier?
Peu importe
C'est une triste histoire. Tu m'avais réveillé, comme longtemps endormi. Ce n'était pas rien.Je suis désolé que cela se soit terminé ainsi et je ne sais si cela continue à vivre dans ton cœur.Je n'ai pas su choisir de solution, tu l'as fait sans discussion. C'était sage, c'était grave et des différents Amours certains ont été plus forts. Ils ont repris leur place centrale.C'est vraiment difficile. Les moments de doutes, de manque, de tristesse sont arrivés et ils ont rendu ma vie complètement folle. Terminés aussi les signes, les mots et les regards qui se croisent.Le ciel et la Terre n'ont peut-être pas totalement disparu. Mais l'apocalypse les a rendus méconnaissables. En tous cas c'est ce que je crois.Des fabuleux moments restent de l'avant, ils ressemblent maintenant à ces arbres morts qui nous rappellent qu'à cet endroit une forêt existait.Peu importe, la nature reprendra ses droits et effacera le temps passé.
Peu importe...
Même si je ne le crois pas.
New York avec toi
Seul, au cœur de la nuit, j'sais pas quoi faire
Ce que je veux est facile : Cendrillon, fleur de ma ville
Loin de toi (un peu trop loin), sur la route ou dans ton lit à New York avec toi
Ne me regarde pas, regarde-moi et donne-moi un peu de ton amour
Prends ce que tu veux, laisse tomber et franchit la dure limite
Ce soir est ce soir, sois Anna, ça, c'est vraiment toi !, Jour contre jour,
C'est juste un autre genre le temps de 2000 nuits ordinaires de 66 heures
Je serai ton garçon d’ascenseur dans ce taxi las, je gravirai les dunes
Je serai le chat, je serai un homme + un homme, le vaudou est toujours debout
Tu crieras dans l’hygiaphone : serrez, j’suis partie de chez mes parents.
Ploum, ploum, je serai l’ex-Robin des bois parmi les ils et les ons.
Je deviendrai ton téléphomme in Paris, c’est la vie!
Tu seras mon fait divers, mon argent trop cher.
Mais t'as qu'ces mots : la laisse ou le silence! Oublie ça et crache ton venin
Viens dans le Métro, deviens la bombe humaine, deviens la boule de flipper
Dans l'Electric Cité, sinon tu vas me manquer, alors pourquoi n'essaies-tu pas ?
Téléphone…
Was mich nicht umbringt, macht mich stärker
La philosophie, comme l’amour, est un art de vivre.
Aucune vérité absolue juste une recherche d’objectivité.
Rêver, écrire, la force de la pensée nous délivre
Ou nous emmène vers le crépuscule de la mortalité.
A-t-il écrit « Ce qui ne tue pas rend plus fort » ?
Qu’a-t-il voulu dire ou simplement faire paraître ?
Parlait-il à ce moment de l’esprit ou du corps
Ou juste des mots qui jamais ne vont disparaître ?
Le paradis de Lucie
Au milieu du chemin de notre vie radieuse
Je te retrouvais dans la forêt lumineuse
Nous avions trouvé notre voie
Ah sans dire ce qu'elle était est une chose dure
Cette forêt véloce, forte et somptueuse, bien sûre
Qui animait cette foi en toi
Hier, elle t'aime
Hier, tous mes problèmes me paraissaient si loin
Aujourd'hui, on dirait qu'ils sont là dans le but de perdurer
Je pense que ce n'est que justice, c'est toi qui a décidé,
Mais excuse-moi, ma fierté peut en souffrir au moins
Soudainement, je suis devenu la moitié de l'homme que j'étais
Il ne reste qu'une ombre suspendue au-dessus de moi
Je devrais être content, cela ne peut pas être mauvais.
Tu devais partir, je le sais, partir vite loin de moi
Hier, l'amour était un jeu tellement facile à jouer
Avec un amour comme ça, je devrais être ravi
Maintenant hier me manque, même si tu m'as expliqué
Aujourd'hui j'ai besoin d'un lieu pour t'isoler Lucie
Reste dans le ciel comme mille diamants
Près de la grande ourse, je t'aime tant
Fou de toi
Un jour j’ai volé sous ta délicate frimousse
En plongeant dans ton univers bleuté
Le voile violacé a délicatement glissé
Découvrant ta peau blanche et douce
Mes yeux émerveillés ont hésité
Ma main s’est posée sur l’aréole rosée
Instant de tendresse et de beauté
Instant d’Amour follement osé
Chaussettes
J’étendais le linge lorsque, soudain, deux chaussettes vinrent ensemble. Cela aurait été parfait si elle faisait une bonne paire, alors je les séparais et retrouvais la compagne de l’une d’elles. Je les accrochais et cherchais la dernière en me disant que le monde était fort injuste. Pourquoi avais-je séparé ces deux chaussettes qui semblaient si bien s’entendre ? J’allais ajouter cette troisième chaussette au couple, lorsque je me rendis compte que les deux premières étaient tombées. Je les ramassais et leur adjoignait un nouveau membre. Il ne me resterait plus qu’à trouver parmi nous une personne avec trois pieds. La dernière des chaussettes finit par apparaître, elle se promenait au fond de la caisse. Plutôt que de l’abandonner à son sort, elle rejoignait les trois autres membres qui paraissaient parfaitement s’entendre. Il est fort probable que dans un futur proche une personne viendrait détruire cette harmonie de chaussettes, bien séparer les paires et remettre chacun à sa place. Il est fort probable aussi que l’amour n’existe pas chez les chaussettes.Qu’en est-il chez les hommes et les femmes ? Tout fonctionne-t-il aussi simplement par paire ? Notre société est ainsi faite que nos normes nous groupent par deux sans tenir compte des sentiments qu’éprouvent les uns et les autres. Pourtant nous n’avons aucun pied à recouvrir et cette histoire de paires se perd dans une imagerie populaire qui au fil de l’évolution de notre société n’a plus de sens. Nous ne sommes pas des chaussettes, nous sommes humains, hommes et femmes, faits de chair et de sentiments. Apprenons à mieux partager avec ceux qui nous sont chers. Peut-être pourront nous construire autre chose que des paires et mettre nos cœurs au service de nos amours et de l’Amour ?
Ma vie sans moi
Est-il possible de s’oublier au point de s’abandonner soi-même ?
Jusqu’où peut-on aller de vivre et ne plus croire que l‘on s’aime ?
Est-il envisageable de se laisser aller au point de disparaître
De n’être plus qu’une forme un rien, une absence, un non-être ?
Est-ce qu’il existe une forme de vie ici sur cette planète
Capable de se laisser intégralement perdre la tête ?
Ne sommes-nous qu’un ensemble de cellules prisonnières ?
Je ne crois pas, je ne vois pas ma vie sans toi sur cette terre
Les limites du ciel et de la terre
Dans un passé récent, dans les airs volait un tapis
Deux êtres imaginaires batifolaient sans soucis
Inventant des cieux et des terres sans répits
Au milieu de nuages, doux, fous et indécis
Pris dans une cime, il s’est effiloché d’un coup
Les confins du sol tissé ont brisé l’aspiration
Laisse-toi aller l’équinoxe arrive pour nous
Sans limites, envole-toi dans les inspirations
Promenade
Douceur de ta main dans la mienne
Tendresse de tes doigts qui viennent
S’entrelacer embrasser les miens
Pendant que l’on parcourt ce chemin
Douceur de ta main dans mes cheveux
Tendresse de tes doigts langoureux
Qui glisse lentement sur mon cou
Alors que je m’abandonne à tes yeux doux
Douceur de ta main sur mon corps
Tendresse de tes doigts parés d’or
Beauté d’une promenade en forêt
Où l’on s’aime à merveille. Et après….
J’ai besoin de ta main
J’ai besoin de ta main dans la mienne
J’ai besoin de tes yeux dans les miens
J’ai besoin de ta bouche contre la mienne
J’ai besoin de ton corps contre le mien
Peux-tu comprendre que j’ai besoin de toi ?
Un élément essentiel, vital et impossible : toi.
Prison
La liberté est un amour divin et sacré.
Chéris, Tu l’as pensée et explorée
Tu as tenté de te faufiler, de te révolter
Mais aussi de l’interroger, de la réguler
Pour enfin la contraindre, la conditionner
La liberté peut être tout sauf emprisonnée
Hasard
Le hasard ne se dirige pas même lorsque nous trichons
Sur les pentes des montagnes ou aux carrefours de nos envies
Nous ne sommes jamais les maîtres de nos illusions
Ni à la fête, ni au milieu de la musique de nos vies
Le hasard choisit toujours la direction qui lui plait
Nous ne sommes que de vulgaires pantins de chiffon
Dont les gestes pour la plupart ne seront jamais
Que le résumé des imperfections de nos sensations
Chaque message du hasard ressemble à un échange
Entre complicité et amours il fait un audacieux mélange
Entre trahison et plaisir comme si nous étions des anges
Tombé du ciel
Solide, puissant, son âge lui assurait la prestance
Rien ne pouvait lui ôter une quelconque assurance
Il représentait aux yeux de tous la force, la puissance
Mais finalement il n’aura fallu qu’un instant d’absence
Une étoile s’est décrochée et ses racines ont tremblé
Même pas une brise légère il s’est couché dans les blés
Rien pour le retenir ni un mot, ni un regard, ni un geste tenté
Il est tombé du ciel abandonné sans aucune bonté
Le soleil rêve
Le soir s’approche, le ciel s’irise, le soleil se couche
Il part dans un autre monde, il part ailleurs
Loin de tous les bruits, loin de toutes les bouches
Le soleil rêve d’un univers toujours meilleur
Tu ressembles à cette étoile douce et lumineuse
Avec des lumières dans les yeux, des étincelles
De joie ou de tristesse, malheureuse ou radieuse
Tu es le soleil dont je rêve, simplement belle
Une pierre différente des autres
Sur l'eau émeraude du lac, le soleil scintille comme un diamant
Chaque rayon s'irise et définit des perles de cristal blanc
Le ciel, quant à lui, hésite et se teinte du corail au turquoise
La forêt dessine des traits en ombres chinoises
Les cimes des arbres se marbrent d'ambre et d'opale
Les montagnes se teintent d'agate et de jade pâle
Tu es le rubis aux saphirs de ce paysage majestueux
Mélange de topaze heureux et de jais monstrueux
Qui a compris ?
Notre histoire est d’une banalité folle et si différente
Chacun cherchait des solutions et des mains aimantes
De nos maux quelques mots prenaient l’avantage
Confiance et compréhension en une de la page
Oublions le premier, nous n’en avons que trop parlé
Même si assurément rien ne me parait réglé
Le second reste un mystère qui reste à élucider
En un éclair il aurait changé et trouvé la vérité
En si peu d’instant, cet univers a soudain souri
Mais au final, je me demande qui a compris
A la maison
Nous pourrions le faire à la maison
Et sur cette phrase, nous nous bloquons
Comme si cela pouvait être une réalité
Plutôt qu’une différence avérée
Oui, des gestes semblables se font
Des mots identiques nous les disons
Pourtant la différence est vraiment lÃ
Quand, les yeux dans les yeux, on dit ça
A la maison nous pouvons le faire
Mais pas toi et moi sur cette terre
Et il serait totalement illusoire
De croire que c’est la même histoire
Humeur d’amour
Je me souviens de ces instants disparus. Comme si en regardant à travers une fenêtre poussiéreuse, le passé est quelque chose que je peux voir, mais pas toucher. Et tout ce que je peux voir est flou et indistinct. Certains moments ressemblent à des rêves et lorsque des images reviennent, elles me ramènent en des temps improbables. Je voulais savoir comment cela avait commencé, c’est arrivé à l’improviste. Nous nous croyions différents, nous ne nous espérions pas. Faut-il pleurer sur cette réalité ? Nous étions bien, ne trouves-tu pas ? Je ne voulais pas rentrer, juste savoir te faire plaisir. Plutôt que de succomber à cette réalité, comme je ne te quitterais pas, tu es partie. Il te fallait tourner la page. Tu ne voyais aucune autre solution, tu ne me reverrais jamais. Je ne t’étais utile en rien, tu pouvais écrire ta vie autrement. Mais s’il y avait eu un deuxième billet, serais-tu partie avec moi ?
Et s’il existait ?
(Inspiré d’In The Mood For Love)
Signes
J'espère que cette année sera signe de signes, beaux signes.
J’ai mis longtemps avant de comprendre quel était le sens
De ce questionnement l’Amour était devenu l’essence
Lettres, mots, phrases finalement ce ne sont que lignes
Et je ne pas su, pas pu, pas été capable de lire entre elles
Je me retrouve dans la marge, annotation abandonnée
Sur ce bout de feuille de papier déchiré, oublié
Je n’ai pas vu que ces signes-là n’avaient pas d’ailes
Rouge
Lucie, je t’aime tant, dans le rouge, dans le vent
Ces messages d’avant me manquent tellement
Tu as quitté la montagne, tu es le chamois rouge
En pleine campagne, qui n’ose, qui ne bouge
Que reste-t-il des mots, qui volaient dans le ciel
De plus en plus haut et portaient en eux tout le miel
La terre est devenue verte, sous la puissance de la pluie
Qui l’a vite recouverte dans le fracas et le bruit
Elle regrette ce temps, cet hiver totalement blanc
Ce sang chaud aimant, ce ciel encore troublant
Pas de problème, ni d'excuse
Certains mots tapent plus fort que d’autres
Il faut se méfier de chaque mot dit
Je voudrais parfois qu’ils ne soient pas sortis
Mais c’est trop tard ils ont été nôtres
Pas d’excuse puisque je t’ai blessée
Nouvelle maladresse, manque de justesse
J’aurais tant aimé supprimer ta détresse
Et je n’ai su qu’encore la renforcer
Je ne méritais pas ta tendresse
Que méritais-je d’ailleurs ?
Tu méritais un monde meilleur
Fait d’Amour et de caresses.
Magie
En cette journée florissante, je me suis demandé si les potions magiques avaient un effet. De certaines tu n'avais pas besoin tu es dynamique, créative et passionnante. Gourmande, je ne sais pas. Tu trouvais cela ambigu.
Que puis-je attendre alors? Que ces potions fonctionnent toutes!
Que tu sois zen et positive, festive et joyeuse, que ta vie continue à être enrichissante, pleine de rencontre et d'amour.
Que la magie soit en toi, mais je sais qu'elle y est déjà .
Un simple dessin
Devine qui m'a écrit...Charlotte.
Du haut de ses six ans, elle est rigolote :
"je t'aime trai fort, tu va me mancé.
disous à toi". Elle s'est appliquée.
Elle a dessiné une reine et un roi
Entourés d'étoiles, elle et moi
Et un oiseau pour compagnon
C'est charmant, c'est mignon
Il était un temps où tu étais presque
Jalouse d'elle, c'était romanesque
Charlotte est toujours là avec ses six ans
Tu sembles partie depuis si longtemps
Echange de porte
Le mystère des mots est grand, immense, universel
Porte semble être un mot dépourvu de sel
Sauf si le hasard fait que la dite porte se scelle
Au même instant et que l’on devient privé de celle
Qui jusque-là me donnait le change. L’échange
S’éteint lui aussi comme la plume d’un ange
Lors d’un phénomène au cœur du ciel étrange
Et s’envole mon cœur et mon être ange
Ne pas mentir
Est-il possible de dire et d’écrire sans jamais mentir
J’ai bien peur que non malgré tous tes désirs
Que de petites promesses nous avons commises
En oubliant de ne pas compter comme acquises
Ensemble nous nous sommes totalement menti
Par compassion ou par passion, tant investis
Ensemble était le maître mot de notre vérité
Ne pas mentir ne l’a pas accepté et l’a emporté
Sensibilité
La sensibilité est un être pervers
Elle nous entraîne vers des revers
Si on se croit fort fait de bois vert
Elle oppresse et opprime en travers
Certains êtres se disent sensibles
Il ne faut surtout pas être leur cible
Ou accepter de passer au crible
Et de voir sa vie devenir impossible
Jardin secret
Il reste du passé des mots et des images.
Enfouis au fond de nos têtes trop sages
Ils passent ou se cachent selon les moments
Dans nos cœurs comme par accident
Ils vont et viennent doucement sur le rivage
Comme des vagues sans faire aucun ravage
Ce jardin secret est fait de poésie et d’amour
Gardes-le encore, reste Cybelle pour toujours
Il brille
Il brille - C'est merveilleux, je t'aime
Nous partirons sur le chemin
Rien ne nous plaît plus que nous-mêmes
Juste ensemble dans le vert matin
Il brille, Les chamois vont et viennent
On voit voler des aigles noirs
Sur les hauts sommets d'obsidienne
Sans un bruit dans le violet du soir
C'est merveilleux : il brille, J'écoute
Les chants dans les peupliers blancs
Dont la mélodie nous déroute
Et tu me souris tendrement
Je t'aime, Oh! Ce soleil qui brille
Qui rit dans le ciel vert heureux
De voir le bonheur d'une fille
Aux étincelles bleues dans les yeux
(Hommage à "Il pleut" de Francis Carco)
Hasard
Existe-t-il du hasard une théorie,
Une réflexion générale qui définit
Un sens sur cette terre à nos vies
Ou dans le ciel à nos envies ?
Echec ou réussite qui décide ?
Qui choisit soude ou acide ?
Comment penchent amour et malaise ?
Qui choisit au bord de cette falaise ?
Ecrire sa vie
Ecrire est un avion magique en partance pour n'importe quelle destination. Il faut juste que tous les passagers désirent rejoindre le même endroit, même s'ils ne savent pas à l'avance où le vent les portera. C'est le seul avion dans lequel je ne sois jamais montée, et je suis très contente de partager ce voyage avec toi. Après, pour ce qui est de se trouver dans la réalité... J'ai envie de croire que le hasard fait bien les choses. Je ne sais pas s'il t'est déjà arrivé de marcher dans la rue, penser subitement à quelqu'un, et découvrir cette personne juste après... Parfois on peut d'ailleurs se demander qui tient les ficelles, qui écrit le scénario, qui amène les gens à se croiser, à se rencontrer, ou pas, ou plus. Personnellement, je préfère croire que nous sommes bel et bien aux commandes, mais que nos pensées ont une force transcendante incontrôlable, inexplicable rationnellement et passionnante. Et effectivement, il s'agit surtout de prêter attention aux détails, aux petits indices, de bien observer le monde qui nous entoure pour ne pas passer à côté des belles choses sans même les voir.
Je suis heureux d’être passé à côté de toi, tout près de toi, si près de toi.
Mais pas encore assez près de toi.
Amor
Difficile de ne pas croire que j’ai tort
Chacun pense que c’est mon sort
L’amour ne rimait pas avec toujours
La mort apprécie à sa valeur encore
Est-ce que l'amour s'estompe après la mort?
Est-ce que la mort trompe l'amour?