Tendre et violent
Tendre et violent
Un mot s'envole
Calme et bruyant
Et puis s'étiole
Que reste-t-il
De nos envies
Aussi futiles
Que notre vie?
Nos lendemains
Sont un refrain
Perdu en vain
Au grand jamais
Je ne saurai
Qui tu étais
Chaque goutte
Chaque goutte de pluie est le fruit
D'amours éternels
Chaque goutte de pluie cache en elle
Un rayon de soleil
Chaque goutte de pluie dans la nuit
Te rend essentielle
Chaque goutte de pluie m'ensorcelle
Et tu m'émerveilles
Chaque goutte de pluie est en toi
Ton reflet dans l'eau
Offert par les cieux
Chaque goutte de pluie est en moi
Le plus beau cadeau
Offert par tes yeux
Trois ans sans toi
Sur la plaque apparaît la succession
J'en avais perdu l'idée d'ascension
A la recherche de l'accomplissement
Je ne maîtrise plus les évènements
La vision de nos ambitions
Chef d'oeuvre de notre humanité
A entraîné notre destruction
Profondeur de l'obscurité
Dans le sacrifice de nos vibrations
A disparu notre communication
Est-ce le déséquilibre de notre orgueil
Ou l'insuffisance d'un amour en deuil?
Les idées que j'avais semées
Réalité ou Avenir
Vont, Ã jamais, continuer
Par miracle combler tes désirs
L'amoureux
Un premier instant tout en délicatesse
Il vit au firmament ses yeux d'enchanteresse
Son coeur ne fit semblant d'aucune impolitesse
Il était si tremblant, manquant de hardiesse
Pour cet amour naissant, il était en partance
Comme un grand bateau blanc voguant sans souciance
Dans ce doux bleu, plongeant, fontaine de jouvence
Il était impatient de briser le silence
Comment dans ce tourment, éperdu dans l'ivresse
Trouver les mots savants, délivrer sa tendresse
Et rendre intéressant le temps de la promesse?
Sera-t-il convaincant sans aucune faiblesse?
Tendrement, il attend, adorable ambiance,
Le moment émouvant de sa douce présence
Il est le prétendant de ce coeur en balance
Espérant, flageolant, l'amour, la confiance.
Lumière
La brillance de l'étoile se perd
Dans le grand silence de l'univers
Aucun de nos mots n'est plus en partance
Quels que soient nos maux, quel que soit le sens
Dans la montagne, les nuages errent
Recherchant le soleil qu'ils adulèrent
En effleurant imperceptiblement
L'horizon aux rêves se mélangeant
La patience s'étiole dans l'absence
Quand l'éphémère n'est que notre essence
S'éteint soudain l'espoir d'une lumière
En un si bref définitivement
Comment autant de nos beaux sentiments
Peuvent-ils se soustraire dans les airs?
Rien
Rien ne se perd dans notre univers
Ne crois pas en cette vérité
Se parler ainsi nous attache et
Perd son sens quand l'amour on vénère
Rien ne se crée dans notre univers
Ne crois pas ce faux éhonté
Se parler ainsi nous libère et
Crée un non-sens quand l'amour s'enterre
Tout se transforme mais pas l'amour
Se mentir est une erreur, toujours
Transforme ta vie et crois en toi
Encore
Rien n'est plus important que la vie
Ne la laisse pas partir sans toi
Se voir dans les yeux de mes amis
Perd son sens quand je suis loin de toi
Rien n'est plus important que l'envie
Ne la laisse pas mourir en toi
Se manquer, s'abandonner ainsi
Crée le désir d'être contre toi
Tout est plaisir une fois dans le bleu
Se tenir ainsi me rend heureux
Transforme notre vie en bonheur
Film
Moteur! Ils glissent sur le chemin
Les yeux dans les yeux, main dans la main
Sous le regard protecteur des frênes
Ils effacent les douleurs lointaines
Délicat instant où les tourments
S'effacent, ils sont là , s'embrassant
Oubliant que le vent les caresse
En un parfum de délicatesse
Les corps se serrent, les coeurs s'envolent
Tout est dit sans aucune parole
Le temps n'existe plus, ils s'élèvent
Coupez! Un mot et tout les sépare.
La réalité fauche le rêve
Et chacun de son côté repart.
Sans noms
C'est un doux rêve qui m’entraîne dans le silence discret.
C'est un doux rêve que ma traîne a un écart secret.
Perdue dans la toile de toutes ces étoiles,
Rien n'était pêché pour mon coeur pêcheur.
Bien, comme un tueur, quand mes yeux se voilent.
A peine mon reflet, Ã peine ma lueur.
Je traîne mon cafard devant le placard
Cachant sous les fards, ma lumière tremblante.
Lentement je repars, le regard blafard.
Entièrement mon âme me retient distante.
Voilà je me cache alors qu'il se fâche.
Par ce temps dément, il ne veut savoir.
Ce n'est pas un lâche, c'est moi qui paie cache
Je pars, c'est trop tard, pleurant dans le noir.
C'est l'histoire épique d'une mort tragique.
Un fond de douleur qui n'était qu'un leurre.
Ce fut une alliance, alliance hérétique
Cessant de se battre, brise-t-on son cœur ?
Automne
Sur les pierres grises, la brise
Entortille les branches d'or
Frissonnant du givre qui frise
Craquant dans le bleu de l'aurore
Quand la lumière tourbillonne
Dénudant le pourpre et l'argent
Les coeurs dans la forêt résonnent
S'aimant dans le soleil naissant
La brume et le brouillard s'estompent
Sous les doux frissons où se trompent
Marron et bleu-ciel qui s'entassent
Lorsque le feuillage chantonne
Dans les ondes du vent d'automne
Deux ombres furtives s'embrassent
Il pleut
Reste encore un peu, il pleut!
Etrennons notre paresse
Oublie tout ce froid, tu veux?
Laisse venir nos caresses
Quand les peines s'évaporent
En ce matin éveillé
Retiens-moi encore plus fort
Ne te laisse pas glisser
Viens, prends-moi dans tes bras
Dis ces mots que j'attends
Viens, roulons dans les draps
Ne faisons pas semblant
Reste encore un peu, il pleut!
Un doux vent claque et pénètre
C'est ta main dans mes cheveux
Qui fait trembler tout mon être
Regardons encore dehors
Chaque goutte est un baiser
Sortons cueillir ce trésor
Laissons l'eau nous embraser
Il pleut - c'est merveilleux
Bousillons nos godasses
Dans la gadoue, heureux
Quand le temps nous embrasse
Je ne saurais
Je ne saurais comment te dire
Tous ces manques, tous ces soupirs
Ces brûlures et ces désirs
Morsures auxquelles j'aspire
Il me faut détruire tes peurs
Déchirer le ciel d'heure en heure
Arracher toutes tes humeurs
A nous en transpercer le cœur
Perdre de vue nos lendemains
Pour aimer le temps assassin
Fouler le chemin du destin
Pour en caresser le dédain
Triturer toute la matière
Et souiller notre terre entière
Puis, enfin, déshabiller Pierre
Jusqu'à en brûler la lumière
Tendre et violent
Tendre et violent
Un mot s'envole
Calme et bruyant
Et puis s'étiole
Que reste-t-il
De nos envies
Aussi futiles
Que notre vie?
Nos lendemains
Sont un refrain
Perdu en vain
Au grand jamais
Je ne saurais
Qui tu étais
Il peut pleuvoir
Quand la lumière s'éteint
Qu'elle tombe en gouttelettes
Que s'estompe son doux parfum
Que notre mort est malhonnête
Il peut pleuvoir, je garde espoir
Quand le ciel devient sombre
Qu'il explose en mille regards
Que les nuages sont en nombre
Que notre sort n'est qu'un hasard
Il peut pleuvoir, je garde espoir
Quand la terre soudain s'effondre
Que les montagnes sont immondes
Que les glaces vont se morfondre
Que notre port meurt sans ton onde
Il peut pleuvoir, je garde espoir
Quand la vie n'est plus que silence
Que le vide tient les jours
Que la présence n'est qu'absence
Que notre tort n'était qu'amour
Il peut pleuvoir mon désespoir
15 novembre
Comme un insecte pris dans l'ambre
Je vois passer ce 15 novembre
Le ciel est fourbu de pluie
S'étalant jusqu'à la nuit
Goutte à goutte, la journée s'achève
Sans jamais ne voir une trêve
Loin la feuille tourbillonne
Elle tombe au sol et frissonne
J'attends patiemment l'instant
Où un bleu rayon de soleil
Sortira ma vie du sommeil
Je regarde longtemps vers l'avant
Tu n'es pas là , aucune trace
Ce 15 novembre s'efface
Bonne continuation
Chaque mot porte des sensations
Et provoque à son évocation
Des sentiments étranges, douloureux
Des sentiments heureux ou amoureux
Les mots, posés là , sans intention
Touchent parfois à nos émotions
Et nous rappellent que le ciel bleu
Devient, parfois, ciel orageux
Sans imaginer lors de l'écriture
La lointaine portée d'une lecture
Ils portent en eux nos vibrations
La triste résonance de certains
Symbolise pour l'amour le tocsin
Maudit bonne continuation
La cerise
Symbole de la réussite
Elle a été mise un peu vite
Elle brille, elle est parfaite
Elle est au centre de la fête
Dans nos têtes, tous ses arômes
Nous enivrent et nous embaument
Mais, soudain, voila le vertige
Dépassant l'instant de prestige
En un haut-le-coeur, c'est la crise
Progressivement, la cerise
S'est étalée sur le gâteau
Il est des phrases, des méprises
Dans nos coeurs, quand elles se disent
Qui, souvent, rendent laid le beau
En vie
Il pleut encore
Pense très fort
Que tous nos mots
Sont toujours beaux
Que c'est l'amour
Qui est toujours
Un bout de nous
LÃ , avec nous
Profites-en
Ressens vraiment
La vie en toi
Et ses émois
Toutes les gouttes
Seront sans doute
Un peu d'amour
Que tu savoures
Aime la vie
Vis tes envies
Il m'a mordu
Il m'a mordu
Me surprenant comme toujours,
Dans cette cour, premier bonjour
Dans le matin blème
Il m'a mordu
Innocemment dans la cabane
Me torturant dans ses arcanes
Sans aucune haine
Il m'a mordu
Sur le trottoir, ultime joie
Avant la fin, aucune foi,
Ni aucune chaîne
Il m'a mordu
Me laissant seul, hors de sa vue
Perdre la vie, sensible et nu,
Et poutant je l'aime
Petite sucrerie
Tendrement
La regarder, la découvrir
Doucement
La faire glisser dans ses doigts
Finement
La préparer à ressentir
Gentiment
La réchauffer tout contre soi
Se surprendre
Mettant en bouche le désir
Puis Attendre
Amoureusement le plaisir
Au hasard du chemin
Je me suis promené sur un chemin
Si joliment bordé de grands sapins
Elle était posée là , façade pâle
Charmante et fatale, teint idéal.
J'étais émerveillé. Ses volets bleus
Au vernis sulfureux, rendaient heureux.
Puis, entrouverte, sa rouge porte
Fut l'invitation qui réconforte.
Je regardais, surpris, son toit miel,
Suspendu au soleil; arc-en-ciel
Découpant dans l'ombre le jour timide.
Enfin, je suis entré, époustoufflé
Devant tant de beauté emmintouflée.
Mais ce n'était qu'une façade vide.
Quand l'amour bascule
Triste est parfois notre amour
Quand nos belles émotions
Sont de mornes sensations
Interdites de séjour
La vulnérabilité
Est alors cette faiblesse
Qui submergera sans cesse
Ses traces d'humanité
Malgré la ténacité,
Les limites dépassées
Ont brisé les sentiments
Reste l'exagération
D'une diffuse passion
Qui s'envole au firmament
Chaque goutte
Chaque goutte de pluie est le fruit
D'amours éternels
Chaque goutte de pluie cache en elle
Un rayon de soleil
Chaque goutte de pluie dans la nuit
Te rend essentielle
Chaque goutte de pluie m'ensorcelle
Et tu m'émerveilles
Chaque goutte de pluie est en toi
Ton reflet dans l'eau
Offert par les cieux
Chaque goutte de pluie est en moi
Le plus beau cadeau
Offert par tes yeux
Désolée
Dis-toi bien que tout est terminé
Essaie de comprendre ma position
Sois certain : je me suis amusée
Oublie tous les beaux moments passés
Laisse-moi, je n'ai plus de passion
Et c'est maintenant que je t'efface
En niant chacune de tes traces
La nuit est lÃ
La nuit est là .
Dans la montagne, les nuages s'effacent.
De leurs derniers pas ne reste aucune trace.
Les bruits s'écrasent dans les sombres branchages
Et, en silence, se scelle le feuillage.
D'ultimes lueurs d'une autre vie au loin
S'épuisent en vain lorsque la lune point.
Le vide s'étend en musique du soir,
Tel la mélodie de ce long désespoir.
Dans ces tons blafards, meurt la langueur du jour
En ces fous chemins perdus dans leurs détours.
Sous le couvercle, dans le bleu, nait la peur.
Lentement le noir tue lumière et couleurs.
Le ciel s'éteint et disparait dans le froid.
La terre inerte ne connait plus d'émois.
La nuit est là .
Nier
Un trait est tiré.
D'un coup est tuée
L'éternité.
Fuir, se cacher,
Ne rien oser
Et s'oublier.
Se laisser aller
Aux noires idées,
Ne plus pleurer.
Enfin, détacher
Toutes tes pensées,
Abandonner.
Nier le passé
Ne peut l'effacer.
M'as-tu aimé?
[Le trait est gommé
Pour restituer
L'éternité.
Oser exploser,
Venir te chercher,
Te retrouver.
Enfin, recoller
Les douces pensées.
Tout te donner.
J'envie le passé,
ne peux l'effacer,
Je t'ai aimé.]
Le plus beau jour
Pour Lily
Tes doigts mélangés dans
La pâte du gâteau
Ton sourire est vraiment
Le plus beau des cadeaux
Petite joue moelleuse
Chamallow et douceur
Scintillante et heureuse
Devant quatre lueurs
De te faire plaisir
Et la terre t'offrir
Dans un petit paquet
Pour ton coeur satisfait
L'absence
Rien ne comble l'absence
Chaque espace est si vide
Le temps est insipide
On rêve d'innocence
Rien ne peut remplacer
Ceux que l'on aime tant
Il faut faire semblant
Et toujours espérer
Que notre coeur, notre âme
Sauront où s'arrêter,
Empêcher de penser
A ce que fait la flamme
En nous brisant le coeur
En tuant la douceur
Le temps passe... Rien se s'efface...
Si près, si loin
Pas trop d'endroits,
Pas de coins tranquilles
Pour me reserrer contre toi
J'aurais aimé
L'instant futile,
Où, par hasard, je t'ai croisé
Que ce doux vent
Nous ai poussés
L'un contre l'autre au même endroit
En un moment
Tant désiré
Être blottie dans le grand froid
Tout près de toi
Si près du ciel
Je sens mon corps qui s'évapore
Sans aucun effort
Le temps tournoie
Si essentiel
Ouvrant la porte au réconfort
Espérons encore
Et même, si loin de toi,
Je t'aime, tout près de toi.
Il rayonne
Il rayonne dans mon cœur
Comme il brille sur le monde ;
Comment entre sa douceur
Au plus profond de mon cœur ?
Tendresse de sa brûlure
Qui m'irradie et m'inonde,
Comme la pluie me rassure
De ses rayons bleu azur.
Il rayonne de folies
Telle une âme qui s'enflamme.
Un instant, le ciel rougit
M'évaporant dans son lit.
C'était la meilleure chance
De rencontrer cette femme
Qui ensorcelle la danse
Des beautés de la confiance.
(D'après Paul VERLAINE)
L'un passe
Là où nos rêves s'embrassent
Les chemins d'automne tracent
Dans le brouillard et l'audace
Les roses rouges fugaces
Puis, dans la lumière basse
D'étranges ombres s'entassent
Prises de fougue et de glace
Au levant qui se surpasse
Quand l'onde blonde outrepasse
Le temps, souvent elle enlace
La terre brune et l'espace
Comme un être ange vorace
Un seul mot à la surface
La trace du face à face
Quand grimace la menace
D'un merci pour tout s'efface
L'attente
Il attend, posé là , sur le banc ;
Regard dans le vide, bras balants.
Il attend depuis longtemps l'instant ;
Hagard, teint livide, cheveux blancs.
Dans le vent, assis là , il attend
Que l'espoir apporte dans le temps
Sentiments, tendresses. Il attend
Comme avant, l'instant de ce moment.
Il attend ce geste, juste un mot,
Petit mot, un brin d'humanité
Isolé dans cette infinité.
Il attend, il reste sans un mot.
Il attend, bras en croix, posé là ,
Ce message qui ne viendra pas.
Le passé s'efface sans faux semblant,
Déjà son regard s'égare dans le vent.
Le message s'est perdu dans le temps.
Peut-être ne reste-t-il que le banc?
Sans peine, je t'aime
Amour, peine et autres mots
Comment lire entre les lignes?
Comment comprendre ses signes?
Quel est le sens de ces mots?
Les questions n'ont pas changé.
Les craintes sont, elles, restées.
Parfois nous les oublions,
Perdus dans nos sensations.
Nous recherchons le bonheur
A l'intérieur de nos coeurs,
A l'intérieur de nos corps.
Alors, nous tentons d'apprendre.
Nous essayons de comprendre.
Ces mots sont-ils déjà morts?
[Je veux juste que tu sois bien,
Là , tout tranquille. Alors, même,
Si, malgré moi, je ne peux rien
Faire pour. Sans peine, je t'aime...]
Perdre
pourquoi lutter
même si on aime
abandonner
est sans problème
ne pas pleurer
ne plus rien faire
ne rien montrer
et puis se taire
tout effacer
et oublier
enfin te perdre
laisser aller
ne pas jouer
pour ne pas perdre
L'illusion de l'espoir
Vient la fin de journée
Quand arrive le noir,
Un moment dans le soir
Comme un instantané.
Elle est là dans mes yeux,
Une étoile lointaine
Aux douces formes humaines,
Déesse dans les cieux.
C'est l'illusion du vide,
Un souvenir livide,
Qui entretient l'espoir.
Puis sans aucun reproche,
A la lune, j'accroche
L'espoir de la revoir.
[Le passé ne revient pas.
Mais, il reste en nous... Ou pas.
Ce n'est qu'un triste constat
Quand se séparent nos pas.
Mais qui connait l'avenir?
Il peut parfois nous sourire.
Il nait souvent d'un désir,
La volonté de construire.]
Loin, plus loin...
Ce n'est qu'au détour du chemin
Que l'on recherche le destin.
Chaque pierre est un long message
Qui traverse le cour des âges.
Il s'éloigne dans un parfum
Et s'évade dans les embruns.
Rien ne le retient dans la nuit
Lorsqu'il s'enfouit dans cette pluie.
Au fil des nuages perdus,
S'échappe le beau temps confus
Sous la lumière qui le couvre.
Quand, dans la lueur, le ciel s'ouvre,
Chaque jour est un pas de moins
Qui nous mène toujours plus loin.
As-tu pensé à prendre le pain?
La magie du verbe
Soudain s'exacerbe.
Juste en quelques mots
Pour trouver là -haut
La bonne tournure,
Celle qui rassure
L'interlocuteur
Qu'il voit la lueur,
Le vacillement
de tous nos tourments.
J'en suis là , soucieux.
Dans cette douce heure,
Je crois que j'ai peur.
Tu vois c'est sérieux.
[Enfin, encore une fois, tout dépend de qui s'exprime et de qui perçoit.
As-tu pensé à prendre le pain?]
Immaculée conception
Dans le présent, l'avenir est multiple.
Nous pouvons en choisir tous les périples.
Mais, au final, il se retrouve unique,
Que nos choix soient les bons, qu'ils soient iniques.
Dans ce monde imaginaire et réel,
Ce chemin a mené à la chapelle,
Il nous a embrassé et torturé
Sur le banc devant l'autel adoré.
Sans que nous ne recherchions les émois,
Nous avons sillonés monts et vallées
Espérant y trouver les vérités
Et quelques soient les détours de l'amour,
Que serait-il advenu en ce jour
S'il restait une partie de moi en toi?
Baisers
Ce sont deux baisers
Instant enchanté
Au coeur de tes mains
En vue de demain
Entre deux baisers
L'esprit envouté
S'enflamment les joues
Au coeur de la boue
Comme ces baisers
Toujours embrasés
Dans notre tapis
Sur le chemin gris
Rien que ces baisers
Qui vont nous rester
Ensemble attachés
Encore liés
Enfin ce baiser
Pour toujours posé
LÃ sur le trottoir
A l'aube du soir
Poussière de mots
J'ai souvent le fort sentiment
Que mes mots sont insuffisants,
Que les images qu'ils transportent
N'ouvrent pas l'ensemble des portes ;
Probablement que leur puissance
Reste enfermée dans l'inconscience,
Que leur consistance faiblit
Lorsque une lumière jaillit.
Quand les mots s'écoulent sans cesse,
Je ressens vraiment leur faiblesse.
Ils m'apparaissent sans saveur,
N'embellissant pas la laideur.
Et, malgré cela, je les couche
Sans qu'un bon esprit ne les touche.
Méritent-ils une autre vie,
Autre chose qu'une survie?
Ils sont plus près de la poussière,
le résidu d'un coeur de pierre.
Et pourtant, j'espère qu'un jour
Ils seront la voie du retour.
Simplicité
Doux moment d'intimité,
Habillée de nudité,
Dans tes yeux, la vérité
S'exprime en simplicité.
La lenteur des mouvements
Caresse le firmament
Délicat de ces instants;
Le bonheur des sentiments.
Doucement, du temps bleuté
S'échappe la liberté
De ce gris de nos idées
Vers l'Eden ensoleillé.
Le plaisir est de passage.
J'apprécie ce balayage,
Tes cheveux sur mon visage.
Tout ton corps est mon nuage.
La mouche
Je suis perdue sur le fil
D'une toile abandonnée
Par une absente araignée
Qui a choisi son exil.
Recherchant dans le désir
Cette chaleur de l'aurore,
J'ai volé vers une mort
Attirée par le plaisir.
Doucement dans le tissé,
Mon esprit s'est enlacé
Dans la glu des sentiments.
Ne voulant pas m'envoler,
Je l'ai juste regardée
Me laissant au fil du temps.
Julie Salkowski
Le recherche de l'oubli
Quelle était la vie que nous cherchions
Alors que nous regardions le ciel
De nos illusions ? Comme essentielle,
Elle s'était pavée d'émotions.
Maintenant, les images furtives
Enfouissent ces instants délayés.
Ils s'ennuient dans l'amour effrayé
Par son agonie définitive.
Dans ta tête avait surgi la peur
Chassant l'idée même du bonheur.
Lorsque le brouillard fut établi,
S'endormirent les pensées futiles.
Mais au final que te reste-t-il?
A peine les traces de l'oubli...