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Présentation
 

Les mots ont chaviré pendant un temps
Quand le ciel est parti en un instant.
Ainsi, sur le papier, ils ont coulé
Puis débordé sur les terres écroulées.

Gentiment, ils ont pris le doux parfum
De modestes textes parfois aigres-doux
Ils se sont déposés en blanc sur noir
Histoire d'entretenir un maigre espoir

Ils sont là maintenant vides de sens
Venez les faire vivre, leur donner l'essence
Apporter les yeux d'une nouvelle vie
Quelques touches d'amour et de l'envie

Cour, instant court
 

Sur la montagne, le soleil
Sans un mot, en secret, s'éveille
Un satellite autour du ciel
Tourne près de la mer de miel

Là, présente au milieu des plantes
Est une porte souriante
Descendue d'un rêve matinal
Coeur d'un temps couleur idéale

Sensibilité de l'absence
Relevée par cette présence
Surprise d'une réunion
Portée par la joie de l'action

Attente d'un furtif espoir
Impossible de ne pas voir
L'intensité de ce regard
Au milieu des autres sans fards

Juste le regard d'une femme
Comme un plongeon au coeur de l'âme
Un immense bleu s'insinue
Telle une folie ingénue

Ce n'est qu'un court instant de cour
Un vif éclair qui nous parcourt
Une vie qui soudain s'affole
Un tourbillon de pensées folles

Personne, dans ce court moment,
Ne pense au futur firmament
Que ce simple regard aimant
Produira éternellement

Une journée
 

Nuit, calme et lente, si doucement
De mes veines s'enfuit le temps
L'ennui s'insinue dans mon sang
Puis se glacent mes sentiments

Enfin, se lève le soleil
Un bleu ciel de miel me réveille
D'un sourire, une merveille
Virevoltant comme une abeille

Matin, nuages ensoleillés
Tel l'air frais et émerveillé
Sur son visage ensommeillé
Annonce d'un rêve éveillé

Midi, les nuages s'envolent
Le ciel soudain quitte le sol
Enchantant de douces paroles
La montagne sous son étole

Dans le soir, se baigne l'espoir
D'une renaissance illusoire
D'un monde étoilé sur fond noir
Brusque regard dans le miroir

Crépuscule sombre et obscur
Lorsque notre vie se murmure
Brusquement se dresse un mur
Dans un éclair nait la fracture

Le même ciel, les mêmes yeux
Vibrants dans l'aurore des dieux
Aujourd'hui est devenu vieux
Hier s'est perdu dans les adieux

Sans écho
 

Quel desespoir de voir
Que beaucoup de nos mots
Ne trouvent pas d'écho
Posés sur ce fond noir

Dans le vide, ils plongent
Sans que jamais les hommes
Passant sur ce forum
A eux gentiment songent

Bien qu'écrits, ils s'effacent
Sans une discussion
Loin de toute émotion
Ne laissant pas de traces

Oui, il est difficile
De vivre dans la tête
D'un auteur qui s'entête
Avec des mots fragiles

C'est sa vie, son orgueil
Qu'en poésie il change
En un mélange étrange
Et dont il fait le deuil

La poésie est mots,
Elle livre notre âme
On attend qu'elle entame
La chute de nos maux

Faut-il qu'il soit possible
Que ces mots se transmettent
Pour qu'enfin ils permettent
De toucher l'indicible?

Palatin
 

Si j'avais le plaisir de gagner la course,
Ne serais-je au final qu'un énorme ours ?
Mais le poison n'est pas si indulgent
Malgré qu'elle semblait porter des gants blancs.

Ce n'était pourtant qu'une fable à femme,
Qui s'écoulait sur une terre infame.
L'écrit reste muet comme la carpe
Qui se renferme derrière l'escarpe.

C'est un monde qui tourne et ensorcelle,
Un immense désert vide et sans sel.
Aucun ciel n'existe pour l'arrêter,
Ni aucune mer pour la refléter.

Serait-ce une bouche silencieuse,
Une étoile noire, douce et vicieuse,
Qui n'aurait absolument rien à dire
Qui n'aurait ni de mains, ni de désir ?

Serais-je seul au pied du Palatin ?
Un esprit aphone en déconfiture
Qui erre, sans doute, indéfiniment
A sa recherche très certainement.

Un rien d’immortalité
 

Désolé que ce rien

Ne t’ait pas envouté

Tous ces mots sont postés

Pour récréer un lien

 

Faire passer l’amitié

L’amour dans un élan

Vers les cieux des géants

Notre immortalité

Ouvre
 

La belle couleur de tes yeux
Est dans le doux regard des autres.
Laisse-toi aller dans les cieux
Et fais que ton destin soit autre.

Ô ne laisse jamais ton coeur
Ne pas voir le beau de la vie
Car dans tes mains est le bonheur,
Donne-lui toutes les envies.

Ouvre grand tes yeux jour et nuit,
Regarde le ciel et souris.
Sous les nuages est la pluie
Des rayons de soleil chéris.

Ouvre tes bras à tes amis.
Du noir, ils feront la lumière.
Ouvre grand ton coeur, c'est permis
Ils t'attendent sereine et fière.

Mélange de couvercles
 

Un petit pot d'ours glacé
S'est retrouvé enlacé
A un pot de miel brassé,
Terrassé, embarrassé.

Dans ce frigidaire de terre,
Ensemble, un temps, ils s'enterrent
Cherchant le vent pour se plaire,
Bulles suspendues en l'air.

Etait-ce alors un pêché
Que de les voir s'emmêler
Et de consort s'envoler ?

Mais il ne faut pas mêler
Un vieil ours échevelé
Avec un pot ébréché.

Moralité :
Chacun son couvercle a repris
Laissant l'autre seul dans sa nuit
L'abandonnant à son mépris
Il ne reste rien, pas un bruit.

 

 

 

 

Souffle
 

Dans le froid de l'hiver, au fond de nous,
Brillait comme une lumière incertaine.
Coulant désespérément dans nos veines,
D'amour, elle nous rendait tellement fous.

Tu as soufflé sur la petite flamme
D'une lueur d'espoir pour laisser l'ombre
Envahir notre monde pour qu'il sombre
Ouvrant le chemin à un temps infâme.

Lentement, tu as nié l'existence
Des mots ciselés dans notre poussière,
De douces lettres envolées, éphémères.

Se sont perdus les vœux pieux et sincères
Dans le nœud des chemins lumineux hier
Laissant la présence de la souffrance.

Déséquilibre
 

Jamais la terreur certaine
Equilibre Amour et Haine
Toujours les mots nous reviennent
Aux allures si incertaines
Isolée presqu'inhumaine
Maudis l'Amour porcelaine
Enseveli sous les chaines

Matin païen

 

Maintenant, au pied de la montagne, le ciel s'est levé
Assurément bleuté, comme une porcelaine enchantée
La douceur du matin a libéré la peau endiablée
Heures tendres qui s'égrainent, chaleur de tes bras glacés
Entretiennent le prestige, douceur de ces draps froissés
Une seconde éternelle, tendresse caressée
Rien ne presse, juste la paresse d'un regard bleuté
Envie soudaine d'un paradis blanc, d'un ciel étoilé
Une idylle parfaite, deux esprits dans leurs nudités
Simplement enlacés, fête païenne douce, déchaînée
Enracinée dans la terre nourricière de nos idées
Magie d'un instant présent gravé, lumières d'un passé
Encore un doux temps où glissent les mains pour exécuter
Notre musique des âmes si colorées, tant pimentées
Touchant le soleil si inaccessible, tant espéré

Ciel pur

 

Haut, le ciel n'a pas de murs
S'il ne veut perdre l'azur.

Bon, le ciel n'a pas d'armure,
Il est fragile et nature.

Fort, le ciel n'est pas usure,
Il accentue la verdure.

Doux, le ciel n'est pas torture,
Mais il panse les blessures.

Chaud, le ciel n'est pas rupture,
Bonheurs en éclaboussures.

Grand, le ciel est sans mesures,
Il n'a aucune serrure.

Beau, le ciel est toujours pur,
Changeant, éternel et sûr.

Désolation

 

Sur ces douces terres d'incompréhension

Je ne sais pas comment faire attention

Je cherche encore quelles sont les intentions

Les motivations, les perturbations

Qui amènent à de puissantes restrictions

Je suis plus dans l'insubordination

Ici quelles que soient les accusations

Ou l'ensemble de mes affabulations

Je conserve ma totale adoration

Et cette interdite détermination

Non, je ne renie pas mes affections

J'accepte les émotions, les dévotions

Mais n'auront jamais mon acceptation

La disparition, la désolation

Coeur de pierre

 

Dans ce capharnaüm, ressens comme aveugle est ton cœur.
Pour le regard de l'homme, il est l'Å“uvre d'un diamantaire.
Dans mes yeux refermés, c'est la pierre sur cette terre,
La porte désarmée, quand elle vit l'amour vainqueur.

C'est sur cette pierre que je bâtirai mon église,
Toujours debout et fier, semblable au Mont-Blanc devant nous.
L'étoile du matin, immaculée sur nos genoux,
Le ciel bleu a repeint cette pierre où tu t'es assise.

Tu as rencontré dieu, il t'a ouvert la porte en grand
Avant d'être trop vieux. Et si tous viennent à tomber
Dans ton cœur est la clé pour vivre et ne pas succomber.

Si la boucle est bouclée, au cœur de ta pierre enchantée,
Au sommet de ce toit, regarde, le coq a chanté.
Au bout de ton émoi, tu m'as renié maintenant.

Hélas

 

Notre vie, las
Unifie-là
Invite-là
Touche-là

Focus: une autre invitation au voyage

 

Un instant, mon cœur
Songe à la douceur
D'être là à vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et chérir
Ce foyer qui nous assemble !
Les vitres mouillées
De ce ciel rouillé
Pour nos esprits sont les charmes
Si aventureux
D’un temps amoureux,
Où nous déposons les armes.

Là, tout est tendre beauté,
Pure et douce volupté.

L’intérieur charmant,
Parfois désarmant,
Laissant la place à nos jambes,
Deux petites fleurs
Mêlent leurs odeurs
Comme deux corps qui s’enjambent.
Douces émotions,
Tendres sensations,
D’une vie sentimentale,
Dans le vent discret,
Nos âmes en secret
Sont des chemins en cavale.

Là, tout est tendre beauté,
Pure et douce volupté.

Vois sur ces canaux
Vivre ce vaisseau
Dont l'humeur est vagabonde,
C'est pour ressentir
Monter le plaisir,
Une danse aux yeux du monde.
Tes soleils rieurs
Pointent l’intérieur,
De nos furies entières.
Sur le dossier d'or,
Le monde s'évapore
Quand s’allume la lumière.

Là, tout est tendre beauté,
Pure et douce volupté.

L'heure de lierre

 

Allongé sous les arbres, près des pierres,
Coeur perdu dans les arts et les chimères,
Je m'évade dans ce bleu outremer
Qui n'est, en aucun cas, fard à paupières.

Lentement mon regard ressent le fiel
De ce parfum sec, tenace et cruel.
Coulent sur tes joues des armées de sel,
Et s'éloignent les nuages de miel.

Sur mon tronc, ton lierre croit sans souci.
Dans les songes de mes yeux ébahis
Tendrement ton étreinte m'envahit.

Sur ton lit, errent toutes mes envies,
Tu me serres sans me laisser en vie
Jusqu'au leurre de ces liens indécis.

L'allumette

 

Comme une image parfaite,
Juste allongée et discrète,
Tu me regardes distraite
Sous cette tente secrète.

Blottie dans cette cachette,
Tu es là, tendre et ouverte,
Toute nue sur la banquette
Offrant tes sens en alerte.

Dans tes yeux ciel, s'amoncellent
Des soleils inhabituels
Embrasant ta silhouette.

Une petite étincelle,
Au milieu de la ruelle,
Et s'enflamme l'allumette.

Incendie

 

Après un matin approfondi,
Est-ce ton corps qui, soudain, m'invite
Sur cette terre tel un paradis?
A cette question pense et médite.

Tu as déclaré un incendie
Quand le soleil était au zénith
Ce n'était qu'un délicat jeudi,
Une belle journée inédite.

Le ciel s'est couvert, voile pudique,
Cachant la nudité hérétique.
Un instant sur ce tapis magique,

Nos âmes ont inventé la musique
Que nos corps ont dansé, alcooliques,
Ivres d'un bonheur simple et épique.

Remémoration d'une conversation
 

Tout n'a été qu'un rêve
Dans nos vies, une trêve
Qui, dans le ciel, prolonge
L'avênement d'un songe.

Nos sens se cristallisent
Sans aucune bêtise
Sur la douce évasion
Des folles sensations.

Le navire Zeta,
Sur le bleu taffetas,
Glisse au milieu du ciel
Vers un soleil de miel.

Il va vers l'inconnu,
Univers ingénu,
Que je ne connais pas
Dans l'ombre de tes pas.

Il aspire au bonheur,
S'enfonce avec ardeur
Vers un fort sentiment
D'anéantissement.

Dans ce lent mouvement,
il se vide hors du temps
Couvert des étincelles
Des yeux brillants de sel.

De force, la sagesse
Voudrait que la détresse
Voit sombrer le navire
Dans le cosmos, ou pire,

Que le vide, l'abandon
Aient toutes les raisons
De noyer les étoiles,
Les taire sous le voile.

En perles de rosée
S'écoule la nausée,
Une triste pensée
D'éternité passée.

Maintenant ce bateau
A sombré ou plutôt
Est parti dans les airs
Entre soleil et mer.

Aujourd'hui, plus de voies,
Le ciel s'éteint parfois.
Il reste la mémoire
Et une once d'espoir.

Quand l'émotion t'étreint
Dans ce monde restreint,
Souviens toi des instants
Qui ont fait notre temps,

Le grand bonheur fugace
De mes mots qui t'enlacent
T'emmènent loin du port
Et t'évitent la mort.

Par la force des branches,
Mes deux mains sur tes hanches,
T'apportent cet espoir
D'une étoile du soir.

Deviens ce chercheur d'or,
Reprends en main ton sort,
Rends les moments heureux,
Ailleurs et dans tes yeux.

Miettes de soleil (aide-toi, le ciel t'aidera)


- Comble-moi et donne-moi ta chaleur.
- Non, tu es ciel, bats-toi avec ardeur!
- Offre tes rayons, prends-moi dans tes bras.
- Non, tu es ciel, jamais tu ne sombras!

- Aimes-moi, Soleil, ouvre-moi ta porte.
- Non, tu es ciel, va-t-en, le vent t'emporte.
- Ne me quitte pas, la crainte me gagne.
- Pars et accroche-toi à la montagne!

Le soleil se coucha et la nuit vint.
Le ciel regarda ce coucher divin
Des larmes coulèrent, un doux nuage

Qui enveloppa la montagne sage.
Et dans le noir, quand s'éteint le vermeil,
S'embrasèrent les miettes de soleil.

Sommité égarée
 

Sur la sommité de mon arbre poème,
Je m'égare ce matin dans le ciel blême.
Tel l'âne de la fable, je reste au son,
Broutant l'herbe des mots au gré des buissons.

Je me perds dans mon propre pré de poéte
Cherchant mes rimes éparpillées, en miettes.
Ainsi, est-ce que ce sont de viles questions
Ou des questions de vie, quelques illusions?

Là, ma plume s'envole dans les écrits
Sans vraiment avoir le temps de vous mots dire,
A peine celui de la laisser écrire.

Ce n'est pas une question, c'est juste un cri
Qui me pousse, au milieu du ciel, à vous lire.
Seul, je pars, sur les nuages, en délires.

Horizon 

 

Pourquoi te déshabillas-tu?
Pourquoi dévoilas-tu ton âme?
Pourquoi ce transport m'offris-tu?
Pourquoi fut si froide la lame?

A l'heure où tu frôlais la cîme,
Infiniment douce compagne,
Prévoyais-tu déjà le crime
D'abandonner cette montagne?

Maintenant, tu es partie loin
Dans un autre monde d'ailleurs
Là où les rêves se mélangent.

Tu as effacé avec soin
Toutes les traces, les frayeurs,
Volant vers l'horizon des anges.

Définitivement

 

Définitivement,
Je ressens.

Là, sur la montagne, le vent s'est levé
Apportant la beauté et la pureté
Au sommet calme et enneigé.

Définitivement,
Je comprends.

Dans l'automne naissant, se sont regroupés
Ces êtres à la nature effarouchée
Sous les grands arbres enlacés.

Définitivement,
Je t'entends.

Le rythme cardiaque s'est accéléré.
La tendresse de la vie s'est enflammée.
Soudain le coeur s'est arrêté.

Définitivement,
Je descends.

Le ciel bleu, en un instant, s'est assombri.
Toutes les couleurs s'écroulent vers le gris.
Dans le soir, le noir les marie.

Définitivement,
Je t'attends.

Le chemin


Le chemin est le bonheur
Prends le temps, c'est dans ton cœur
Que tu trouveras l'ardeur
De sécher enfin tes pleurs

Ne crois pas que tes erreurs
Doivent gérer tes humeurs
Aime-toi, ouvre ton cœur
Et de ta vie sois l'auteure

N'abandonne pas la fleur
Donne-lui l'apesanteur
Résiste et attends cette heure
Du chemin dans le bonheur

Ingénue

 

Ta vie a de l'intérêt
Se montrer tel que tu es
Garder ta réalité
Pour t'aimer en vérité

Car la beauté n'est qu'un leurre
Tout se passe à l'intérieur
Notre esprit crée la lumière
Et irradie l'atmosphère

Les autres sont notre image
Parfois durs ou parfois sages
En ce monde, on n'est pas seul
Aime tout ceux qui le veulent

N'attends jamais que l'amour
Vienne te chercher un jour
Il est là autour de toi
Attrape-le, aime-toi


En cet automne
Ton nom résonne
Lucie frisonne
Ses mots raisonnent

Sois bienvenue
Reste ingénue

Février 2014
© 2014 LJB

Liens
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Sur le chemin de  Lucie


Lettres envolées entre 
ciel et terres

 

Quelques mots de poésie
pour raconter une tranche de vie,
rien de plus que quelques instants
perdus dans le fil du temps,

quelques moments en
équilibre instable
sur le fil d'un chemin,
des mots posés ici
après la disparition d'une bulle,
des mots posés ici
pour qu'ils continuent à vivre,
des mots posés ici
pour que ce petit chemin
ne disparaisse pas.

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