
Au dos des feuilles d'argent
Le ciel par-dessus la mer
Le ciel est bleu, la mer est bleue
De ce bleu irisé d'étoiles
D'étoiles dessinées par les vagues
D'étoiles sombres que chevauchent
Deux voiliers blancs
L'azur les pousse lentement
Leurs mâts dépassent à peine l'horizon
Ils tracent des chemins invisibles
Sans le moindre bruit
Seule la mer de son chant lancinant
Rythme le temps
Ils tracent des lignes imaginaires
À la pureté douce des aurores automnales
Ils inventent leur danse
Sur cette musique latente
Ils épousent le bleu
De leur blanc virginal
Ils épousent le temps
En passant lentement
Ils sont là et personne ne les voit
Ils sont là si proche l'un de l'autre
Peut-être à espérer de n'être qu'un
Au loin sur la ligne d'horizon
Rien ne trouble l'immensité
Le ciel est bleu, la mer est bleue
Et déjà leurs voiles s'éloignent
À croire qu'elles ne se sont jamais croisées
​
.