top of page

V. Sublime

Sublime, sublime instant,

Mon regard vague divague.

En un simple instant charmant,

Lentement, le temps zigzague...

Et se pose sur ses yeux,

Là, au cœur de cette mère

Vague comme tous ses cieux

Dans la houle d'un mystère.

Je ressens la profondeur

Au sein de la couleur claire,

Simple étendue de candeur

Au doux parfum d'éphémère.

Et le piège de ce noir

Attirant chaque caresse,

Charmant au bout de l'espoir,

Un silence de finesse.

Sublime, sublime instant

Où dans ce bleu, soudain, pleure

L'éternité d'un moment

Ou la vérité d'une heure.

Perdu au creux d'un éclair,

Dans la beauté de ce gouffre

Bleu, je recherche mon air.

- Parfois, le paradis souffre ! -

Et je ressens dans ce blanc

La vérité, cette immense

Puissance d'un sentiment...

L'amour ne sait qu'être intense !

Puis se clôture le temps

D'un battement de paupière :

L'éternité est ce lent

Mouvement de notre terre.

Sublime, sublime instant,

Que de plonger dans son âme,

Une seconde, un moment

De sentir qu'elle est la femme,

De sentir en cette mer

L'intensité de sa vague

Et d'en accepter l'enfer.

Lentement, le temps zigzague...

Dessin : Bianca Vitale


bottom of page